Cet été, j’étais à court de romans pour la plage alors je suis aller fouiner dans la case de mon mari dans notre bibliothèque.
J’y ai trouvé les romans de l’auteur américain Mitch Albom qui m’ont fait rire, sourire, presque pleurer tant ils étaient passionnants.
Ces romans et leurs personnages furent de fidèles accompagnateurs pendant les longs trajets en voiture ou les heures d’attente dans les aéroports cet été.
J’ai commencé ma lecture avec Pour un jour de plus, un roman qui m’a passionnée pendant les dix heures de route d’un long trajet Paris- Valence en voiture le 14 juillet.
Pour un jour de plus
Le résumé :
C’est l’histoire de Charley, un ancien joueur de base-ball alcoolique. Il retourne dans la ville de son enfance pour en finir avec la vie. A la suite d’un accident de voiture, un événement surnaturel lui permet de gagner quelques jours perdus avec sa mère disparue. Il va alors actionner la machine à remonter le temps pour redonner du sens à sa vie, grâce à toutes les leçons de vie que sa mère lui a inculqué pendant sa jeunesse.
Mon avis :
J’ai beaucoup aimé la structure de ce livre avec l’alternance de chapitres : les fois où ma mère m’a défendu, les fois où je n’ai pas défendu ma mère…. Mitch Albom raconte les discriminations morales vécues par une mère divorcée dans les années 1950 et 1960.
Ainsi, le narrateur fait l’éloge funèbre de sa mère, son héros, à sa manière. C’est un thème littéraire rare et original, cela m’a rappelé le sujet du livre La couleur des sentiments dans l’Amérique glorieuse et florissante de l’après-guerre.
La dernière leçon
Ce livre a été difficile à lire car il traite de la déchéance physique, la perte de la dignité, l’indépendance et tout ce que vole la maladie à quelqu’un qui meurt à petit feu.
Mitch Albom retrouve Morrie, son ancien professeur d’université qui participe à une émission de télévision un peu sensationnelle pour toucher le cœur des gens.
Sous forme d’entretiens sur le sens de la vie, Morrie va transmettre à Mitch le goût de vivre.
Lui, le petit immigré juif, orphelin de mère pendant la Grande dépression, qui a tant manqué d’amour pendant son enfance va en offrir à grands bouillons aux inconnus qui lui écrivent des lettres après l’émission de télévision qui se déroule chez lui. C’est un très beau livre sur la préciosité de l’amour.
Après Morrie, son ancien professeur d’université, Mitch Albom retrouve un autre mentor de sa vie : Albert , le vieux rabbin qui s’occupait de son éducation religieuse quand il était enfant dans le roman autobiographique Le vieil homme qui m’a appris la vie.
Le vieil homme qui m’a appris la vie
Ce roman m’a particulièrement touché car il croise les trajectoires de deux hommes de foi : Al, le rabbin et Henry, l’ancien caïd new-yorkais devenu pasteur à Détroit durant la dramatique crise des subprimes de 2008.
Mitch retrouve le rabbin qui lui fait une demande déroutante : passer du temps ensemble pour écrire un jour son éloge funèbre.
Al lui raconte son enfance durant la Grande dépression, le deuil d’une de ses filles, ses expériences avec Dieu…
C’est un magnifique livre sur la foi qui m’a vraiment marquée.
Et enfin mon été s’est achevé avec un livre unique, déroutant mais tellement talentueux :
La guitare magique de Frankie Presto
C’est un gros pavé qui vous tient en haleine pendant toute une semaine. Mitch Albom a imaginé une fiction fantastique qui débute dans les heures sombres de l’Espagne franquiste.
Le narrateur est la musique, elle s’est penchée comme une fée sur le berceau de Francisco pour lui donner un don unique. Francisco sera un guitariste de génie, ce don lui sauvera la vie à de multiples reprises.
Il aura une vie hors norme en gagnant très jeune l’Amérique pour collaborer avec les plus grands artistes des années 1950 et 1960. Ce livre montre le grand talent de Mitch Albom et sa maîtrise des flash-backs qui ne perdent jamais en route ses lecteurs.
Les chapitres s’alternent entre récit biographique et courte interview de musiciens qui ont voulu rendre hommage à Frankie lors de ses funérailles.
Ainsi Mitch Albom réunit dans ce livre plusieurs caractéristiques qui reflètent son oeuvre littéraire :
– le recours aux souvenirs du passé pour se construire en tant qu’individu
– l’hommage aux mentors lors d’un éloge funèbre
– le thème incontournable de la transmission du savoir, des valeurs par un professeur de guitare, un professeur d’université, un vieux rabbin, une maman divorcée…
Désormais, je coche les romans de Mitch Albom que j’ai déja lu, je me dresse une liste des livres qu’il me manque et je scrute le site web de son éditeur français s’il publie un nouveau roman.
Alors à vous de vous laisser séduire par son écriture…