
J’ai découvert le récit de voyage Touriste de Julien Blanc-Gras (un nom typiquement français et marrant ! ) à travers mes recommandations pour la box littéraire Kube car les Kubers que l’on me confie, aiment les récits de voyages.
Julien Blanc-Gras, il est un peu du même tonneau qu’Antoine de Maximy, le journaliste loufoque de l’émission télé J’irais dormir chez vous sur France 5, Sarah Marquis, Mike Horn ou encore Sylvain Tesson… Certains fuient les villes, d’autres y sont attirés comme des aimants…
Ce roman graphique Touriste alimente toute une réflexion (oui rien que ça), fruit de mon cursus d’anthropologie sociale et culturelle de l’Europe au sujet du tourisme international et en particulier celui des plages. Une exposition sur ce thème très actuel au MUCEM de Marseille, ça serait chouette non?.
Le résumé :
C’est l’histoire d’un trentenaire parisien qui a décidé que sa profession serait touriste. Ce roman graphique reprend la trame de son roman publié en 2011 au Diable vauvert.
Chacun de ses voyages : l’épisode colombien, indo-népalais, tunisien dans une usine à soleil de Djerba, puis dans le désert marocain avec des Bretons normaux, dans les favelas brésiliennes, en Chine ou à Madagascar … est présenté avec une carte géographique introductive et une courte citation philosophique.
Mon avis :
J’ai aimé ce récit masculin au dessin féminin (pas besoin de regarder la couverture : la palette graphique et la police toute calligraphiée en arrondie des dialogues n’y trompent pas : c’est une nana de la veine de Pénélope Bagieu, Margaux Motin et consorts qui a dessiné cet album). Elle s’appelle Mademoiselle Caroline et son blog vaut le détour . J’ai bien envie de lire ses autres albums de BD.
Le scénariste et la dessinatrice de ce roman graphique sont deux globe-trotters aguerris, ils ont colorié la moitié des pays du globe visités, le tourisme est aussi bien une passion féminine que masculine (n’est ce pas Ma pu picchu, l’univers des petites choses).
Ma note :
3/5 sardines
Même si ce roman graphique était agréable à lire, je ne me suis pas esclaffée à tout bout de champs, l’humour m’a clairement manquée dans cette lecture. C’est pour cette raison que je lui mettrais la petite note de trois sardines…
C’est surtout car il est le point de départ d’une réflexion sur le tourisme de masse que ce roman graphique m’intéresse. Avec les vols low cost, les réservations d’hôtels sur Internet et l’explosion du phénomène Air BNB, le touriste n’est plus autant le bienvenu qu’avant.
Cet été, j’ai lu un article du Monde comme quoi le centre-ville de Barcelone était complètement vidé de ses habitants au profit des touristes et de leurs valises à roulettes. C’est moche ! J’espère qu’il n’arrivera pas la même chose à Sozopol, ma ville touristique d’adoption. Je n’ y suis pas tout à fait touriste, c’est le coin d’où est originaire la famille de mon mari en Bulgarie. C’est fantastique comme endroit mais chut ! je n’ai pas envie que la moitié de l’Europe y débarque.
Pssst ! Si cet article t’a plu, rejoins le club des abonnés du blog ou plutôt la boite à sardines pour qu’on chante tous ensemble la chanson énervante de Patrick Sébastien : « Ah qu’est ce qu’on est serré, au fond de cette boite, chantent les sardines ». C’est en haut à droite !