Littérature

Une envie d’aller visiter Guernesey grâce à un roman…

J’aime les adaptations littéraires au cinéma : le film Le cercle littéraire de Guernesey est sorti le 13 juin au cinéma, la plupart de mes amies ont beaucoup aimé ce livre et le casting du film regroupe beaucoup d’acteurs de Downton Abbey, la série à la mode ces dernières années.

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Malgré toutes ces bonnes raisons, j’ai bien failli passer à côté de ce livre car j’ai beaucoup de mal avec les romans épistolaires. Cependant, la modernité du personnage de Juliet dans le Londres d’après guerre en 1946 m’a bien encouragée à poursuivre ce roman qui s’est avéré être une lecture passionnante.

Il faut dire que la bande annonce du film m’a bien aidée pour imaginer les personnages et m’ y retrouver dans tous ces échanges de correspondances : il y a une dizaine de personnages principaux et secondaires. Ils se sont entraidés et soutenus pendant la Seconde guerre mondiale à travers un cercle littéraire.

C’est d’ailleurs cette solidarité d’un groupe d’amis sur une île envahie par les Nazis qui est le sujet central de ce livre.

Le cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates

Mary Ann Schaffer et Annie Barrows

Editions Nil

2009, 416 pages

20€

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Le résumé : 

Londres,1946. Une jeune femme, Juliet Ashton, écrivain à succès, cherche une nouvelle idée de roman auprès de son éditeur et ami Sydney.

Une lettre venue de Guernesey va changer le cours de sa vie : un habitant cherche à se procurer des livres comme son île a été  en pénurie de vivres, de papier, de bois, pendant l’Occupation allemande.

De fil en aiguille, Juliet va faire la connaissance de l’ensemble des membres du cercle littéraire des amateurs de patates via leurs lettres, puis elle va les rejoindre pour écrire un livre sur leurs conditions de vie pendant la guerre.

Peu à peu, son livre va s’orienter vers un point de vue : une biographie d’Elisabeth Mac Kenna, une jeune infirmière intrépide. La création du cercle littéraire vient d’un de ses mensonges à l’ennemi car ses amis et elle n’avaient pas respecté l’heure du couvre-feu.

Ses nombreux autres actes de bravoure la mèneront pourtant à sa perte puisqu’elle sera déportée pendant la guerre. En 1946, elle est toujours portée disparue et les membres du cercle littéraire prennent soin de sa petite fille Kit, née de son histoire d’amour avec un officier allemand.

Mon avis :

Pour moi, ce roman est passionnant car il est porté par une héroïne à la personnalité forte et sans concession : Juliet. Le choix de Lily James à l’écran est une excellente idée, elle est jolie et pas un brin pimbêche.

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Au début du roman, c’est une demi-mondaine qui s’amuse dans les réceptions et les cocktails littéraires à Londres. Mais sa correspondance avec les habitants de Guernesey va révéler une femme de cœur, sensible aux autres et fidèle à ses convictions. C’est une femme indépendante, qui gagne sa vie sans dépendre d’un homme grâce à son travail intellectuel. Cela nous change de Lady Mary de Downton Abbey, une éternelle rentière.

Elle évolue dans le Londres intellectuel d’après guerre, qui se relève économiquement des bombardements mais qui vit toujours avec les rationnements, le deuil de sa maison totalement détruite…

Cette période historique est très bien décrite dans la série de Netflix The crown, notamment la saison 2 qui raconte la tentative de trahison du frère du roi d’Angleterre Edward VII et sa femme Wallis Simpson qui complotaient avec Hitler.

Ensuite, ce roman est une source historique pour comprendre la situation politique des îles anglo-normandes pendant la guerre : ils parlent anglais, leur monarchie est anglaise mais ils ne font pas formellement partie du Royaume -Uni.

L’Angleterre n’a pas envoyé d’armée les défendre contre les Allemands mais elle a évacué rapidement les enfants, un moment très émouvant du livre. Allemands comme habitants de l’île ont rapidement soufferts de la faim, de la pénurie de combustibles, les conduisant à se conduire de façon primaire pour survivre mais d’autres ont aussi choisi de s’entraider par humanité.

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C’est le grand point fort de ce livre, il montre toutes les nuances de l’âme humaine. Deux ans après la fin de la guerre, les habitants racontent à Juliet les pires travers de méchanceté des Allemands mais ils louent aussi les qualités humaines d’autres soldats qui ont oublié un moment la guerre pour tendre la main à l’autre. Le portrait de l’officier allemand Christian est vraiment réussi.

On soulignera le talent de l’auteure Mary Ann Shaffer qui a imaginé des personnages plein d’humanité, de différents âges et de différents milieux sociaux qui vont s’entraider. Elle est morte quelques mois avant la parution du livre et en a confié la fin de l’écriture à sa nièce Annie Barrows. C’est donc un roman écrit à quatre mains.

Pour la petite histoire, l’édition française est éditée par les éditions Nil, une maison d’édition qui publie de la littérature de qualité à l’image du premier roman d’Helen Simonson, La dernière conquête du major Pettigrew, mon coup de coeur de l’automne dernier.

Ma note : 4/5 sardines

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Il faut un peu s’accrocher au début de la lecture pour entrer dans l’histoire mais les souvenirs de guerre des habitants de l’île suscitent vite toute l’attention du lecteur, surtout que l’auteure a utilisé la technique très efficace du flash-back.

Elle a vraiment choisi un excellent sujet d’Histoire car ces îles ont vraiment vécu un contexte politique et social très particulier pendant la guerre. C’est l’un des meilleurs romans sur la Seconde guerre mondiale que j’ai lu.

Seul petit bémol pour moi : le personnage de la bigote dont je ne me souviens plus le nom. C’est une commère malfaisante qui dénigre les membres du cercle littéraire auprès de Juliet pour la décourager dans son projet. Je ne doute pas que ce genre de créatures existent mais elle donne vraiment une mauvaise image des chrétiens.

Je donne donc la note de 4 sardines à ce roman qui a enchanté mes longs trajets de métro cette semaine. Une des tirades de la dame bigote a d’ailleurs beaucoup résonné dans ma tête : « Ces gens là n’auraient jamais ouvert un livre si l’île n’avait pas été occupée par les Allemands » Et alors?.

 

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A la découverte de Mapu Picchu, créatrice sans frontières

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Marion c’est ma compatriote drômoise, mon acolyte créatif avec qui je partage une vraie passion pour Klimt et l’histoire de l’art en général, les stands qui prennent la pluie en région parisienne et surtout la création de broches en feutrine.

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Il faut nous voir mettre le bazar dans un salon en cinq minutes, déballer nos rubans et dégainer nos pistolets à colle, faire des patrons et des prototypes. C’était à une époque où le chômage avait pointé son nez pour un temps chez moi et réaliser de belles choses de mes mains m’avaient redonné confiance !

Depuis trois ans, Marion est montée en puissance avec un très chouette atelier-maison à Montreuil et une boutique en ligne qui donne envie : Mapu picchu, l’univers des petites choses.

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Difficile de synthétiser en quelques phrases ses créations tant elles sont le fruit de mille expérimentations et découvertes, mélanges entre de nombreux matériaux et supports comme le cuir, l’encre de chine, la feuille d’or, les tissus…

L’un de ses matériaux de prédilection est tout de même le plastique fou (celui qui se réduit au four), support de ses illustrations très subtiles et sensibles qui décorent des boucles d’oreilles de toutes les formes : en goutte, en camembert…

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Il y a beaucoup de créations fait main sur les stands de créateurs, sur le site Un grand marché. Marion se distingue par son vrai talent pour l’illustration, le dessin et le graphisme. C’est aussi une aquarelliste formidable, qui a dû se spécialiser dans l’architecture des villes d’Europe à cause de moi pour un décor de mariage.

J’aime beaucoup regarder ses carnets de voyage car elle utilise l’aquarelle avec beaucoup de modernité pour rendre les expressions des personnes qu’elle rencontre, le mouvement des tissus des danseuses de flamenco en Espagne ou alors se décider à dessiner sur des sachets de thé pour en faire des marques pages après un séjour en Ouzbékistan.

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1158345-manchette-en-cuir-bracelet-en-cuir-bracelet-cuir-2_medium.jpegMapu picchu voyage beaucoup et ça se ressent dans ses créations, influencées par les quatre coins du monde : les marques pages sur des journaux comme à Cuba, mon bracelet en plastique fou à l’effigie d’une femme vietnamienne, des marque-pages avec du tissu inspiré par l’Espagne…

Mais Marion est aussi une Parisienne d’adoption puisqu’elle dessine les toits de Paris, des citations de poèmes d’ Eluard sur des galets, fabrique des broches et des bouillottes renardes…

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Son univers créatif est en perpétuel renouvellement mais il est aussi très cohérent et constant dans les moindres détails : son nom d’artiste par exemple.

Mapu picchu est un dérivé d’une langue imaginaire inventée avec sa colocataire pendant ses études d’orthophonie à partir de rudiments d’alphabet cyrillique russe.

 

Elle aime les voyages, les langues, les paysages, les autres modes de vie… et cela se voit dans ses créations !

Mapu picchu, l’univers des petites choses sur Un grand marché et Instagram.

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BD & romans graphiques

Clément Oubrerie, spécialiste ès biographies BD

interieur-voltaire-amoureux-215x290-inddA chaque fois que Clément Oubrerie publie une nouvelle BD, je suis sur le pont. Dans le cadre de ma collaboration avec la Kube, je recommande principalement des biographies et je suis une grande fan d’adaptations littéraires en BD ou au cinéma.

Clément Oubrerie est un pilier de la BD française depuis une vingtaine d’années puisqu’il a connu de nombreux succès avec la série Aya de Yopougon, Pablo, Il était une fois dans l’Ouest… Il aime les séries et sa nouvelle BD Voltaire amoureux est aussi une série. J’ai lu le premier tome et voici mon avis :

Voltaire amoureux, tome 1

Clément Oubrerie

Editions les Arènes, 2017

20€

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Le résumé : 

1718, sous l’Ancien Régime en France. Le Roi-soleil est mort depuis trois ans, le Régent règne et on peut dire qu’il n’apprécie pas beaucoup Voltaire. Encouragé par sa milice personnelle, il l’a fait embastiller à l’âge de 24 ans. cela ne l’empêchera pas, à sa sortie de prison de devenir l’un des dramaturges les plus en vus du royaume.

Cette BD est le roman d’apprentissage d’un jeune ambitieux, qui se rebelle contre sa famille bourgeoise et qui tombe souvent amoureux de marquises ou de comédiennes de théâtre…

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Mon avis :

Je trouve que cette série serait intéressante pour un cours de littérature, de philosophie, ou d’Histoire sur l’Ancien Régime et la philosophie des Lumières.

Comme à son habitude, Clément Oubrerie croque avec talent les contemporains de Voltaire : les marquises, les aristocrates ou encore le simple peuple. C’est un régal de parcourir le Paris du 18eme siècle avec ses aquarelles…

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On s’attache rapidement au jeune Voltaire qui réussit ou qui se prend les pieds dans le tapis bien comme il faut.

Mais le vrai bémol, c’est que je ne me suis pas passionnée pour cette série comme ce fut le cas pour Pablo car je ne suis pas une passionnée de l’époque. Il faut vraiment être passionné par les Temps modernes pour suivre toute cette série.

Ma note :

3/5 sardines

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Clément Oubrerie a crée un BD très réussie tant sur le plan du dessin, du scénario. On retrouve dans chacune de ses BD d’époque un réel travail de documentation sur les manières de vivre, les architectures des quartiers de Paris….

Je n’ai pas été emballée par le premier tome comme je m’y attendais mais je persévérerai avec la suite car le premier tome de Pablo était aussi un peu déroutant avant l’emballement affectif pour les trois tomes suivants.

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Tu aimes les coffee-shop à Paris : voici une bonne adresse à te recommander !

logo-fb.jpgJ’ai découvert le café Joyeux grâce à un article du mensuel L’ 1nvisible, un journal catholique qui parle de l’actualité chrétienne en France.

Le café Joyeux applique les valeurs de l’ Évangile en employant des salariés porteurs de handicaps mentaux ou cognitifs.

J’aime beaucoup les coffee shops pour leur ambiance feutrée, leur décoration soignée. J’enviais les Strasbourgeois pour leur café Oh my godness et j’étais un peu triste de la disparition de Costa coffee,rue Rambuteau,  mon adresse favorite à Paris.

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Je suis donc ravie de l’implantation du café Joyeux, passage Choiseul, qui se trouve sur mon trajet quotidien pour aller travailler à la librairie.

C’est un très joli lieu, la décoration est un critère essentiel pour moi, c’est très lumineux et ce café propose plein de bonnes choses qui donnent faim.

Cet endroit maîtrise tous les codes du coffee shop haut de gamme avec le petit plus qui fait toute la différence : le lien social.

passagedechoiseul-ohlescoeurs.jpgUn vendredi de juin, vers 15 heures au Café Joyeux, passage Choiseul. 

J’ai été accueillie par trois personnes derrière le comptoir : une jeune femme qui préparait les plateaux, un serveur et une caissière.

La caissière a pris le temps de discuter avec moi un minimum, m’inviter à la soirée du handicap sur le parvis de Notre Dame de Paris. Cela fait du bien !

Je suis rentrée dans ce café, pétrie de mes bons sentiments, bien résolue à ne pas me comporter en Parisienne pressée et exigeante (quand on veut jouer la montre). Et j’ai reçu un accueil très professionnel mais aussi authentique…. la suite de l’article sur le blog Oh les coeurs…

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Lecture et autres challenges passionnants

L’art du swap en trois leçons

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Mon premier swap en septembre dernier !

Cet été, j’ai découvert le sens du mot swap grâce aux nombreuses vidéos des booktubeuses Bulle Dop, Margaud liseuse, Lily bouquine….

Un swap c’est un colis que l’on s’échange avec son binôme d’après un questionnaire qui porte sur nos goûts de lecture, nos centres d’intérêts avec des petites surprises de papeterie, des petites choses à grignoter pour former un ensemble.

C’est la version moderne de la pochette surprise.

Le concept me plaisait bien : j’aime beaucoup ouvrir des paquets cadeaux mais j’étais un peu effarée par le budget dépensé et les énormes colis préparés.

Depuis, j’ai participé à trois swaps dont un swap voyageur. J’en ai un peu discuté avec ma cousine Léa et je me suis dis que ça serait une bonne idée pour mon blog de te donner quelques conseils si tu veux te lancer dans cette aventure sympa mais sacrément consumériste.

Un swap comment ça fonctionne ?

Pas facile d’épater une amie d’amie que tu connais peu mais le facteur découverte est vraiment passionnant. C’est vraiment l’intérêt du swap selon moi. Le plus facile serait de choisir un binôme où tu connais vraiment bien les goûts de ton amie mais la prise de risque est alors proche de zéro.

Je pense que tu l’as bien compris, le swap est essentiellement une affaire de filles. Nos conjoints nous regardent comme des martiennes quand on assemble nos swap mais ils sont bien contents de venir voir les petites surprises qu’on a reçu surtout quand ça se mange !

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L’équation idéale du swap :

Un bon roman de poche avec un petit marque pour expliquer le choix du livre + un jus de fruits bio ou des capsules Nespresso, du thé + une gourmandise (moi j’offre souvent une barre de chocolat belge Galler) + un mug, c’est souvent la plus grosse pièce du swap, celle qui fait bien plaisir + une bougie + des petits accessoires de papeterie comme des marques-pages, des carnets… + une ou deux cartes postales pour écrire à votre binôme.

Le swap s’appuie sur de bons vieux codes anthropologiques vieux comme le monde : le don et le contre-don, la transmission…

Un swap c’est comme un look de mode comme dirait Christina Cordula, il faut que ça soit dépareillé, tout sauf coordonné sinon c’est monotone, sans surprises… C’est plein de petits cadeaux éclectiques qui forment un tout. Une belle boite à ouvrir, du joli papier cadeau pour emballer les éléments et les découvrir au fur et à mesure…

Hema, c’est le magasin de référence pour les swaps mais ça devient vite tristounet si tout vient du même endroit. En plus, tu cours le risque que ton amie l’ai déjà : ça m’est  arrivé…

C’est ce qui est le plus difficile et le plus contraignant avec le swap : courir les magasins à la recherche d’une idée originale, je te recommande de privilégier un ou deux surprises fait main : moi j’ai sollicité mon amie Mapu picchu pour offrir de belles boucles d’oreilles, un modèle unique…

Enfin, tout swap est un bon prétexte à se réunir dans un salon de thé pour échanger les colis car rien n’est meilleur de voir l’expression de surprise de la personne.

J’ai quelques bonnes adresses de salons de thé dans Paris : Marie-Denise , métro Père Lachaise, La Charlotte en l’Isle sur l’île Saint-Louis ou encore Rose thé, métro Ledru Rollin…

Voila, j’espère que ces quelques conseils te mèneront à tenter un swap avec tes copines autour d’un thème particulier : Noël , l’été ou encore la fête des mères ou d’autres choses beaucoup plus originales.

Viens me raconter sur le blog tes meilleures expériences autour du swap !

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Tous les petits cadeaux que j’ai reçu !