Janvier rime avec BD : la BD au féminin !

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Le festival international de la BD d’Angoulême est l’un de mes salons du livre préférés car il met en effervescence toute une ville avec ses vitrines, ses expositions dans différents lieux comme le prix de la BD chrétienne dans l’église Saint Martial ou le temple protestant…

Cette année, l’affiche du festival vue dans le métro m’a tapée dans l’œil puisque j’ai reconnu le trait de Bernadette Després, l’illustratrice de Tom-Tom et Nana dans le magazine J’aime Lire de Bayard, série jeunesse créée en 1977. Cette année, le festival de BD lui consacre une large exposition !

Jolie initiative mais à quand une femme dessinatrice de BD récompensée par un Fauve d’or ?

Elles font un tabac en librairies à l’image des deux tomes des Culottées de Pénélope Bagieu (plus de 50 000 ventes pour le tome 2 et une adaptation en dessin animé en préparation) mais au moment de remettre un prix, le jury BD d’Angoulême les boude.

Personnellement, je lis beaucoup plus de BD écrites par des femmes car j’aime bien les thématiques sociales qu’elles traitent avec humour et légèreté. Force est de constater que l’illustration féminine est beaucoup plus prolixe sur les blogs et les comptes Instagram pour ensuite être publiée.

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Les pionnières du sport mises en valeur par Pénélope Bagieu dans le magazine L’équipe, 18 janvier 2019

Voici ma petite sélection des illustratrices que je suis régulièrement :

Pénélope Bagieu

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C’est la première illustratrice que j’ai découvert avec son blog Pénélope Jolicoeur et j’ai dévoré son livre Ma vie est tout à fait fascinante. J’ai découvert un univers frivole très contemporain qui m’a fait du bien pendant mes études universitaires : cela me détendait de suivre les aventures de cette jeune Parisienne un peu adulescente sur les bords avec ses vêtements à la dernière mode.

Pénélope Bagieu est aussi dessinatrice de pub pour Gemey, les plats Marie ou pour la presse féminine. Forcément, j’ai aussi adoré la trilogie de Joséphine et ses deux adaptations au cinéma. J ‘ai eu un peu de mal avec ses romans graphiques suivants : La page invisible, Cadavre exquis…

Mais elle a vraiment marqué un grand coup avec la série des Culottées, c’est une oeuvre patrimoniale pour l’Histoire des femmes au même titre qu’un essai de sociologie selon moi.9782070601387-475x500-1

Margaux Motin

J’ai lu pour me détendre ses différents romans graphiques : J’aurai adoré être ethnologue, La théorie de la contorsion, La tectonique des plaques mais j’ai vite eu une overdose. J’ai trouvé son double littéraire très caricatural avec ses excès de langage vraiment pénibles à suivre malgré qu’elle dessine vraiment très bien. Mais depuis, j’ai regardé une vidéo où l’on interviewait : elle cassait complètement l’image très parisienne que j’avais d’elle et j’ai beaucoup de plaisir à suivre son compte Instagram et ses illustrations à la planche : elle a un univers très poétique dans la nature du pays basque où elle vit une partie de l’année.

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Mathou

C’est l’illustratrice qui monte en ce moment : sa nouvelle BD Et puis Colette raconte l’histoire d’une trentenaire qui se retrouve tutrice de sa nièce à la mort de sa sœur. Un peu comme le film Amanda avec Vincent Lacoste, cette BD joliment dessinée traite du deuil sans pathos, pour montrer qu’il est possible de recommencer à vivre, à sourire….

Je vais aussi me pencher sur ses précédents romans graphiques aux titres marrants :  Tout plaquer et aller prendre un bain ou encore Les wonder women aussi portent une culotte gainante…

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Mademoiselle Caroline

C’est ma préférée ! J’aime beaucoup ses dessins sur Instagram. Cette ancienne Parisienne s’est installée à la montagne près d’Annecy il y a une dizaine d’années. Elle en a même fait un roman graphique très drôle, Il décrit avec beaucoup de justesse le fossé sociologique entre la capitale et la rase campagne (une vraie fracture territoriale mise en BD) :  ça s’appelle Quitter Paris. Vous en révez? Je l’ai fait !.

Je l’ai découverte à travers sa collaboration avec Julien Blanc-Gras pour l’adaptation de son roman Touriste, puis je me suis prise une belle claque de lecture avec  que j’ai chroniqué il y a peu sur ce blog…

J’ai hâte de lire son roman graphique sur le thème de la dépression : La chute libre, carnet du gouffre.

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Leurs blogs sont leurs propres espaces de création, où la parole est beaucoup plus libre car tout de même le monde de l’édition freine malgré tout la diversité d’expression au nom du marketing. Ce sont les blogs, les comptes Instagram qui relayent directement leur inspiration.

Ces dessinatrices s’emparent des sujets de société du moment avec beaucoup d’humour, de tact et de subtilité. Elles apportent beaucoup à la BD, un secteur du livre qui est en train de supplanter le roman !

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