René Goscinny, un génie créatif au-delà du rire

Ces derniers temps pour me décider à aller au musée (après cinq ans d’études à l’Ecole du Louvre, j’ai pris le large), j’ai privilégié les expositions consacrées aux dessinateurs et auteurs de BD, une déformation professionnelle de libraire sans doute. Je préfère désormais les expositions de société qui étudient la culture populaire grand public : celle qui parle à tous.

J’ai aimé chroniquer dans mon blog la rétrospective consacrée à Georges Rémy dit Hergé au Grand Palais en 2016-2017, vous parler du biopic de l’auteure de Mary Poppins qui a vendu les droits de son livre à Walt Disney raconté dans le film Dans l’ombre de Mary, ou encore vous raconter ma visite à l’exposition consacrée au Petit Nicolas, à la mairie du 4eme arrondissement quand les films familiaux sont sortis au cinéma.

Pour moi, René Goscinny est un génie au même titre que Walt Disney ou Tintin. Entouré des meilleurs dessinateurs de BD de l’époque que ce soit Albert Uderzo, Jean-Jacques Sempé ou Morris, il a su à chaque fois capter qui était son lectorat et comment l’émouvoir : les racines latines de nos ancêtres les Gaulois, les souvenirs d’enfance de la cour de récréation un peu comme les romans autobiographiques de Pagnol ou les photographies en noir et blanc de Robert Doisneau.

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René Goscinny, Au delà du rire, Musée d’art et d’histoire du judaïsme, 2018.

C’est l’exposition qui m’a marquée en 2018. Elle retraçait le parcours d’un génie comique, un écrivain exigeant qui a opéré une vraie révolution culturelle avec sa galerie de personnages célèbres : Astérix et Obélix, Lucky Luke et les Dalton, Le petit Nicolas, Iznogoud… Ainsi Goscinny a effacé toute barrière entre culture savante et culture populaire : les élites et les classes laborieuses rient au même humour.

A chaque fois, le public a savouré ses histoires, ses jeux de mots et ses gags cocasses : 370 millions d’albums d’Astérix vendus dans 111 langues, 120 millions d’albums de Lucky Luke, 2120 personnages crées, 15 millions d’albums du Petit Nicolas . René Goscinny est un phénomène culturel de 500 millions d’albums vendus à travers le monde depuis 60 ans.

L’exposition du MAJH retraça le parcours personnel d’un fils d’immigrés juifs ukrainiens : un héritage juif d’Europe central, enrichi par un exil argentin et nord-américain, teinté du classicisme de la tradition française.

Les ancêtres de Goscinny sont arrivés en France en 1905, ils étaient imprimeurs. Ce n’est pas pour rien que son héros s’appelle Astérix comme un caractère d’imprimerie. Ils ont été naturalisés français en 1926. Sentant arriver la menace, la famille de Goscinny émigre en Argentine mais les oncles et tantes seront déportés.

En 1943, le père de René décède, s’ensuit un nouvel exil aux Etats- Unis, où il ne cessera de caricaturer les nazis par le dessin et l’humour. J’ai vraiment été touchée par la scénographie de cette exposition car on voit dans la cour, les noms de déportés sur une paroi du mur comme le mur des Justes, du mémorial de la Shoah.

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J’ai appris beaucoup de choses sur l’oeuvre de René Goscinny à travers cette exposition : notamment à travers la dernière partie intitulée Le zetser et le philosophe qui explique le geste du typographe : le zetser en yiddish avec sa mise en scène de machines à écrire (j’ai même retrouvé le même modèle Hermès que la mienne) et de caractères d’imprimerie.

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Mais globalement, j’ai trouvé cette exposition un peu trop intello avec ses planches en noir et blanc et ses développements philosophiques. Pour moi, Astérix, Lucky Luke et Iznogoud, c’est la culture populaire qui parle à tout le monde avec des planches colorées comme celle-ci.

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Surtout, qu’il se déroulait une exposition similaire à la Cinémathèque intitulée Goscinny et le cinéma, qui démontrait précisément en quoi René Goscinny avait été fortement inspiré par Walt Disney. Il aurait été judicieux d’organiser une grande rétrospective d’envergure comme celle consacrée à Hergé au Grand Palais.

 

 

Quai 71, mon coup de coeur mode dans le Marais, Paris, 4eme arrondissement

 

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Instagram de Quai 71

C’est mon adresse de référence pour m’habiller depuis que je suis arrivée à Paris, il y a treize ans maintenant.  J’ai toujours un peu de mal à retrouver la rue en sortant du métro Saint-Paul : mon repère c’est la rue des Rosiers, qui est perpendiculaire.

La boutique se trouve dans un ancien garage, rue Ferdinand Duval. C’est lumineux, bien présenté, j’aime bien la décoration avec la mosaïque de dauphin au fond, la musique ne vous harcèle pas et surtout l’équipe de vente sait vraiment vous accueillir et vous conseiller.

C’est la boutique idéale pour les budgets limités d’étudiantes : entre 30 et 50 euros en moyenne, vous pouvez trouver un beau pull, une robe, une jupe, une veste, des chaussures de bonne qualité qui ne vont pas se désintégrer au bout de trois passages en machine… C’est assez agréable de porter des vêtements un peu originaux qui changent des grandes enseignes.

50895210_621414684984127_6057578180443906366_nQuai 71 choisit ses collections auprès de petites marques parisiennes qui ont un style mode dans l’air du temps : Grace et Mila, Andy et Lucy, Ycoo, ma marque favorite pour ses imprimés originaux et aussi Vanessa Wu pour les chaussures.

 

Je repère leurs nouveautés sur leur compte Instagram, et quand quelque chose m’attire l’oeil, il ne faut pas traîner car les pièces tendance sont vite prisées. C’est ainsi que j’ai trouvé une veste que j’adore, tellement bien coupée.

Souvent ma visite à Quai 71 est le point de départ d’une agréable ballade dans le Marais parisien avec ses pâtisseries traditionnelles, ses musées mémoriaux comme le mémorial de la Shoah, le musée d’art et d’histoire du judaïsme. La rétrospective René Goscinny organisée par ce musée l’an dernier fut vraiment une exposition marquante pour moi en 2018. Je vous parlerai de cette exposition dans un prochain article comme Astérix fête ses 60 ans cette année !

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La pâtisserie Florence Kahn.

Le quartier juif de Paris est aussi intéressant que celui de Budapest avec ses synagogues, ses boutiques…

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La mouette rieuse, droits réservés Do it in Paris

Ensuite, un tour à la librairie La mouette rieuse, rue Pavée est une visite inévitable. Je la considère plus comme un concept-store culturel avec un beau café qui donne sur un jardin. Mais on  trouve tout de même une chouette sélection de livres. J’aime aussi beaucoup la librairie-solderie Le gai rossignol (en hommage à une chanson de la Commune) qui se trouve plus vers Châtelet.

Enfin, si une pause gourmande s’impose à vous, il y a la fameuse adresse du Loir dans la théière, rue des Rosiers. Les desserts et les thés sont assez copieux et délicieux, mais cette adresse très touristique est victime de son succès, ce qui peut être frustrant.

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Droits réservés Like a local

Je vous recommande donc le Marais qui est toujours une belle ballade en hiver, en automne ou au printemps admirer les vieux décors alimentaires anciens, qui deviennent de plus en plus rares, malheureusement. Enfin surtout en semaine car la rue des Francs-bourgeois qui devient piétonne les week-ends, est à fuir surtout en Vélib l’été si vous n’aimez pas la foule comme moi.

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Façade classée d’une ancienne boulangerie, rue des Francs-bourgeois

Mes précédents articles lifestyle et bonnes adresses à Paris :

– le café Joyeux, rue Saint Augustin, métro Quatre Septembre

Marie Denise, avenue Gambetta, métro Père Lachaise

Clint et Gusto, mes deux restaurants favoris

Les wonder women laisseront la culotte gainante au placard !

J’ai découvert récemment Mathou sur une table de librairie grâce à son dernier livre, Et puis Colette, un roman graphique sensible et doux sur le deuil, écrit avec Sophie Henrionnet, édité par Delcourt. 

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J’aime bien suivre son compte Instagram car ses illustrations sont vraiment drôles, jolies à regarder et illustrent bien un quotidien qui nous ressemble : les petits mots des enfants qui affirment leur caractère, les addictions que l’on a tous lors de nos week-end glandouilles…

J’ai trouvé une de ses BD en version poche à la librairie Les nouveautés, une jolie librairie toute neuve, rue du Faubourg du temple, métro Goncourt. Ils organisent de nombreuses dédicaces comme celle de Tiphaine Rivière, la dessinatrice de Carnets de thèse, un roman graphique que j’avais adoré.

Les wonder women aussi mettent une culotte gainante

Des dessins qui font du bien

Mathou

J’ai lu

2019

6€90

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Le résumé :

C’est un recueil de ses dessins publiés sur son blog Crayon d’humeur qui existe depuis 2007. Au début du livre, elle se présente ainsi que ses deux autres personnages principaux : son jules et leur petite fille. Ce recueil se divise en quatre grandes parties : Y’a pas de mal à se faire du bien, Girly mais pas trop, Comment tu m’aimes, Les dessins du mercredi (avec ou sans raviolis). Chaque dessin se tient sur une page avec un titre et un sous-titre qui annoncent la couleur…

Mon avis :

J’aime beaucoup le dessin de Mathou même si j’ai eu du mal au début à me faire à ses personnages aux grands yeux. Elle sait tirer toute la sève comique des petits riens de la vie de famille.

Mais en 2019, je me suis lassée de ce type de BD de filles qui compilent des dessins : parce que j’en ai déjà lu beaucoup : Ma vie est tout à fait fascinante de Pénélope Bagieu, la théorie de la contorsion de Margaux Motin….

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Droits réservés Mathou

Je prends beaucoup plus plaisir à lire ce format d’illustrations sur Instagram ou sur les blogs même si ce genre de livres en poche est bien pratique : je lirais avec plaisir Tout plaquer et prendre un bain de Mathou par curiosité. Ce sont de bons cadeaux à faire à vos copines qui connaissent peu ce genre de Bd feel good.

Mais moi, je suis vraiment devenue accro aux romans graphiques bien consistants (de 200 pages au moins). Je lirai forcément Et puis Colette bientôt et je chroniquerai sans faute Chute libre, carnets du gouffre de Mademoiselle Caroline, une sacrée baffe de lecture pour moi après avoir lu La différence invisible.

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Après avoir expliqué en dessins ce qu’était l’autisme et ses conséquences dans la vie d’une jeune femme, Mademoiselle Caroline a pris son courage à deux mains pour dessiner sa propre dépression avec une authenticité désarmante.

La BD au féminin connait un tournant : il y a dix ans, je lisais Ma vie est tout à fait fascinante, un blog léger et insouciant qui racontait la vie d’une jeune adulte, un peu dans sa bulle de fille.

J’ai trouvé que la première partie de cette BD Les wonderwomen aussi mettent une culotte gainante,  dénonçait à juste titre une société qui fait pression sur les femmes, les mères à travers leur poids, leurs peurs, le statut épanouissant de free lance sur le plan créatif mais précaire économiquement, le marketing qui nous crée de faux besoins mais qui nous aliène… On rit dans la première partie de cette BD mais on rit un peu jaune…

Heureusement, les deux parties consacrées au couple et à la maternité sont beaucoup plus tendres et réconfortantes. La femme et l’épouse y est beaucoup plus considérée. Au sein du cocon familial, personne ne demande à l’héroïne d’être une wonder-woman, elle est aimée telle qu’elle est !

Ma note :

3/5 sardines

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Avec ses BD, j’ai découvert une nouvelle illustratrice à suivre sur Instagram. C’est une bonne chose que les éditions J’ai lu propose ce type de BD en format poche car il faut bien le dire : la bande dessinée en général coûte cher quand on est passionné de lecture comme moi.

Dans la même collection, sont édités les BD Un autre regard et sa suite dessinés par Emma, la fameuse blogueuse qui a su évoquer la charge mentale des femmes dans la vie familiale avec beaucoup d’efficacité. En réaction à l’affaire Baupin sur le harcèlement sexuel vécu par les femmes dans le milieu politique, j’ai découvert un blog qu’elle illustre. Cela s’appelle Chair collaboratrice et ça dénonce le sexisme ordinaire.

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5 livres pour enfants à mettre dans leur coffre à jouets

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La presse générale comme spécialisée salue le talent de Tomi Ungerer décédé ce week-end. J’avais décidé auparavant de créer une nouvelle rubrique livres jeunesse dans ce blog et inévitablement Les trois brigands y ont une place de choix.

Ce livre est la preuve que rien ne se démode à l’image de Babar, Tom-Tom et Nana, Astérix… qui se transmettent de générations en générations, des parents aux enfants.

Et vous, quel patrimoine littéraire transmettez-vous à vos enfants ?

Les trois brigands de Tomi Ungerer, Ecole des loisirs, 1968

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Pour moi, c’est LE livre pour enfants de référence. Tomi Ungerer vient de disparaître ce week-end mais ses livres Jean de la Lune, l’ogre de Zéralda, Les trois brigands sont intemporels : depuis plus de cinquante ans, ces livres ont conquis des générations d’enfants, même ceux du 21eme siècle.

Comme en témoignent les hommages des illustratrices Pénélope Bagieu ou Mathou sur Instagram, ce livre a marqué les parents qui le transmettent à leurs enfants. Cette histoire de brigands qui deviennent bons grâce à une petite fille, je la connais par cœur car les nombreux enfants que j’ai gardé me l’ont demandé en boucle. Le top c’est le livre grand format que l’on trouve dans les bibliothèques municipales.

Même les plus petits ne sont pas terrifiés par ces trois bandits de grand chemin qui attaquent les diligences. Au contraire, ils adorent quand l’un des brigands se sert d’un soufflet au poivre pour faire éternuer les chevaux ou casser les roues avec des armes médiévales, le château en référence à l’architecture alsacienne (d’où vient l’artiste) envoie du rêve….

Tomi Ungerer fut l’un des illustrateurs jeunesse les plus connus au monde, l’auteur phare de l’Ecole des loisirs… Il considérait qu’il fallait écrire des histoires pour enfants dans un vocabulaire soutenu. Je vous invite à visiter son musée à Strasbourg.

Y’a t’il des ours en Afrique ? Satomi Ichikawa, Ecole des loisirs, 1998

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J’offre régulièrement ce livre comme cadeau de naissance car je trouve l’histoire très belle et les illustrations sont vraiment très réussies : on ne passe pas à coté de ce livre, on le garde précieusement en mémoire.

C’est l’histoire d’un jeune garçon africain qui parcourt la savane en courant pour restituer à une petite fille venue en touriste son ours en peluche qu’elle a fait tomber de la jeep dans laquelle elle circulait. Cet album s’adresse aux enfants entre 2 et 5 ans.

Max et les maximonstres, Maurice Sendak, Ecole des loisirs, 1973

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C’est au fil de plusieurs lectures que j’ai vraiment appris à apprécier cet album jeunesse. Non pas que l’histoire me terrifiait mais certains détails psychanalytiques peuvent nous échapper la première fois.

J’aime beaucoup son graphisme assez novateur pour l’époque et aussi la manière dont l’auteur a considéré l’enfant : sa mère le traite de monstre.

Françoise Dolto et d’autres pédopsychiatres ont critiqué ce livre à sa sortie, le jugeant trop violent. Moi je le trouve formidable, à condition d’accompagner l’enfant entre 5 et 8 ans dans sa lecture et de répondre à ses questions.

Une place pour Edouard, Béatrice Gernot et Kris di Giacomo, Frimousse, 2006.

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Cette première édition du livre est épuisée en librairies mais disponible dans de nombreuses bibliothèques municipales.

Je tiens particulièrement à ce livre, qui m’a été offert il y a une dizaine d’années par la maman du jeune garçon Camille, qui a inspiré le personnage d’Edouard.

Cet album jeunesse s’adresse aux enfants à partir de 5 ans. Il raconte le handicap d’un bébé du point de vue de sa grande sœur qui n’est pas bien grande mais qui sent la détresse de ses parents, qui elle-même se sent délaissée et qui ne sait pas comment approcher ce petit-frère différent.

Une fois, qu’elle aura verbalisé sa colère et qu’elle aura pu être rassurée de l’amour inconditionnel de ses parents, elle va trouver le moyen de fraterniser avec ce bébé, et même à rire aux éclats avec lui.

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La portée biographique de cet album me touche beaucoup parce que j’ai grandi avec Camille et ses frères et sœurs. Nous sommes partis pour des journées de ski de fond dans le Vercors ensemble. Son papa tirait une pulka pour que Camille puisse participer à la sortie avec nous.

J’ai découvert grâce à ce livre coloré et joyeux (alors que le propos est grave) les illustrations géniales de Kris di Giacomo : la couverture de ce livre est superbe, elle transmet beaucoup d’amour et d’espoir.

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Droits réservés Kris Di Giacomo

Par la suite, j’ai offert à mes deux cousines un abécédaire génial et très original : Sans le A avec les textes de Michaël Escoffier et les illustrations de Kris di Giacomo, édité par Kaléidoscope en 2012.

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Calinours va faire ses courses, Alain Broutin, Frédéric Sther, L’école des loisirs, 1987

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C’est un livre qui est paru l’année de ma naissance et j’ai eu la chance de le faire dédicacer par l’illustrateur sur le salon du livre jeunesse vingt ans plus tard : Frédéric Sther m’a dessiné l’ours qui soufflait des bougies. J’aime beaucoup ses illustrations un peu classiques et tous les petits détails de sa maison. C’est un livre qui s’adresse aux enfants entre 2 et 5 ans.

Cet article fait la part belle aux ouvrages édités par L’école des loisirs, tout simplement parce que c’est ma référence absolue dans le domaine du livre jeunesse : des albums pour tout-petits jusqu’aux romans jeunes adultes que je lis toujours : Sauveur et fils de Marie-Aude Murail, Quatre sœurs de Malika Ferdjoukh

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Guernica, un plaidoyer pour la paix en BD

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Droits réservés La boite à bulles

Elle vient de sortir en librairies. Sobrement et efficacement intitulée Guernica (ou bien Guernika en langue basque), cette bande dessinée historique retrace la vie paisible d’une petite ville de 5000 habitants avant qu’elle ne devienne un terrain d’entrainement de l’artillerie nazie et franquiste le 26 avril 1937.

Tout le monde connait le nom de cette ville grâce au tableau- plaidoyer de Pablo Picasso, le peintre le plus célèbre du 20eme siècle.

Tout l’intérêt de cette bande dessinée très bien documentée est de confronter la trajectoire artistique du peintre avec la vie toute en simplicité de ces habitants basques qui ne se sont jamais rencontrés. Picasso a apprit le génocide de Guernica par les informations dans un cinéma à Paris quelques jours plus tard.

Guernica

Textes et dessins de Bruno Loth, couleurs de Corentin Loth

La boite à bulles, 2019

80 pages en couleurs

19€

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Droits réservés La boite à bulles

Le résumé :

Pablo Picasso est choisi pour réaliser un tableau, vitrine de l’Espagne lors de l’exposition universelle de 1937 à Paris.

Militant communiste engagé, il soutient l’Espagne républicaine mais s’est un peu éloigné de son pays d’origine pour se consacrer tout à sa peinture avant-gardiste qui commence à lui apporter la gloire, après de nombreuses années de pauvreté et de bohème à Montmartre (très bien décrite par Clément Oubrerie et Julie Birmant dans la série Pablo, BD éditée par Dargaud).

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Pablo, éditions Dargaud

Ses muses, Marie-Thérèse Walter et Dora Maar, l’encouragent à dénoncer le fascisme qui est en train de se développer en Europe comme une gangrène en 1937.

L’actualité politique de son pays le rattrapera finalement à travers ce génocide. Ce n’est pas tant le nombre de victimes qui provoqueront sa rage mais bien l’acharnement ennemi à déclencher un acte barbare et atroce : plus de 5500 bombes incendiaires ont été envoyées sur le village de Guernica…

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Droits réservés La boite à bulles

Mon avis :

C’est une bande dessinée passionnante qui vous tient en haleine de la première à la dernière page car elle sait ménager une forme de suspens dramatique, au service d’un message : dénoncer la guerre.

L’auteur Bruno Loth se sert de ce qui s’est passé à Guernica pour souligner à son public que les bombardements de villes se répètent tout au long du 20eme siècle et du 21eme siècle : rien n’a changé. Cette BD forme avec son supplément documentaire un excellent support pédagogique pour les collèges et les lycées qui étudient l’Histoire mais aussi l’histoire de l’art.

J’ai été très touchée par le témoignage du dernier survivant de Guernica, Luis Iriondo et surtout la reproduction d’un tableau qu’il a réalisé et qui représente les retrouvailles poignantes avec sa mère à la fin du bombardement quand il était enfant.

Ce supplément documentaire a aussi reproduit la correspondance entre l’association des survivants de Guernica et les autorités allemandes qui ont reconnu leur responsabilité lors du 60eme anniversaire de cette tragédie.

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Ce n’est pas une BD sur Pablo Picasso, il est l’un des personnages principaux de cette histoire bien sûr, mais le sujet est vraiment le devoir de mémoire envers ce village basque qui a connu l’horreur par manœuvres politiciennes. L’ armée de Franco a voulu faire porter le chapeau de ce massacre aux républicains. Guernica était un symbole de la liberté basque.

Pablo Picasso a montré la frayeur pendant le bombardement, le cheval dans la ville en flammes, la mère qui pleure son enfant mort… Bruno Loth raconte dans cette BD,  l’histoire d’un jeune couple qui se rencontre à Guernica juste avant le drame et qui verra son avenir conjugal voler en éclats par les mutilations et même la mort, une minute plus tard…

Cela m’a rapidement rappelé le roman Pour qui sonne le glas d’Hemingway, que j’ai lu au lycée et j’ai eu la chance de voir le tableau Guernica au musée de la reine Sofia à Madrid.

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Pour qui sonne le glas, éditions Gallimard

L’Espagne est organisé en autonomies qui recherchent de plus en plus leur indépendance politique et culturelle vis à vis du pouvoir central de Madrid. Le fait que ce tableau du massacre d’une ville basque soit exposé dans un musée national en fait un symbole politique évident d’unité nationale.

« La peinture doit aller plus loin que la photographie »

Pablo Picasso

Il n’est pas nécessaire d’être un expert en histoire de l’art pour lire cette histoire. Elle met en valeur le génie de Picasso  à réaliser une oeuvre monumentale de 7m50 x 3m50 dont se dégage un véritable cri de douleur à travers la dominante de gris, les ombres, on devine le sang, les flammes…

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Droits réservés, La boite à bulles

La collaboration photographique de Dora Maar a aidé le peintre à structurer les éléments de son tableau, peint en trois semaines… Pour Picasso, ce tableau représentait une arme contre Franco et le fascisme. Je vous laisse découvrir la légende qui clôture la fin de l’histoire. Douze ans plus tard, son ami Louis Aragon l’encouragea à dessiner la colombe de la paix en 1949…

Ma note : 5/5 sardines

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J’ai lu cette bande dessinée d’une traite, Bruno Loth a choisi un sujet passionnant : je connaissais assez bien Pablo Picasso et Dora Maar à travers leurs nombreuses biographies. Mais c’était vraiment important de découvrir l’histoire de cette petite ville et toutes les démarches liées au devoir de mémoire entreprises depuis 1937, bien détaillées dans le supplément documentaire.

Cette BD a été éditée en partenariat avec la fondation Picasso. J’avais déjà chroniqué un ouvrage un peu similaire, lui aussi édité par la Boite à Bulles : John Bost, un précurseur qui suit la même démarche patrimoniale : sensibiliser le grand public aux actions d’une oeuvre à travers la BD.

Enfin, j’aime beaucoup le dessin de Bruno Loth associé aux couleurs choisies par son fils. Ensemble, ils savent entraîner leurs lecteurs dans une machine à remonter le temps à travers les BD historiques de Bruno Loth qui ne manquent pas de rendre hommage à la classe ouvrière. Son trait  me rappelle celui d’Yvan Pommaux et de ses livres Véro en mai, Avant la télé…

Je vous recommande cette BD qui est l’un de mes coups de cœur à la fois BD et livre d’art.

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Droits réservés La boite à bulles

 

 

Ma madeleine de Proust : les gaufres Rita

La chandeleur approche, mais une fois n’est pas coutume, je vais vous parler de gaufres et non de crêpes. Et plus spécifiquement des gaufres fourrées à la vergeoise ou à la vanille de Madagascar, des spécialités sucrées qui viennent du Nord-Pas de Calais.

Chaque été quand nous étions enfants, nous allions en vacances chez nos grands-parents dans le Nord de la France, profiter des plages du Nord : Stella-plage, Berck, le Touquet, Trouville, Criel sur mer, Le Tréport-Mers les bains… 

Et après la plage, ma grand-mère Annette nous donnait des gaufres Rita, ces paquets de gaufres industrielles fourrées à la vergeoise, le sucre de betterave du Nord de la France.

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Ce n’est pas un grand dessert de roi mais jouer tout l’après-midi dans les grosses vagues de la Manche quand vous êtes enfants, ça vous creuse bien l’appétit. Les gaufres Rita sont donc pour moi, un souvenir de plage, de vacances d’été, un peu comme les souvenirs de Marcel Proust dans le roman A la recherche du temps perdu, éditions Gallimard.

Sans le savoir, ma grand-mère nous transmettait une partie du patrimoine culinaire et culturel de la région d’où elle venait : le Nord-Pas de Calais. Dans de nombreuses familles du Nord, il y a des gaufriers pour faire des gaufres au moment du jour de l’An, les grands-mères offrent ces gaufres au moment des fêtes religieuses à leurs petits-enfants depuis des siècles…

Lors de notre dernier escapade à Anvers, j’ai réalisé en quoi la gaufre était un élément majeur du patrimoine culturel des Flandres et depuis des siècles. Grâce à un mémoire universitaire des étudiants de Polytech Lille, j’ai découvert son histoire qui remonte au 12eme siècle. Au début, les gaufres ressemblaient à des hosties ou des oublies très fines, dont on a épaissi la pâte durant la Renaissance.

De forme ovale, on cuit cette pâte à base de beurre, de farine, d’oeuf et de levure dans un four à fonte avant l’apparition des premiers gaufriers au 15eme siècle. Au 17 eme siècle, on commence à fourrer les gaufres.

Les seuls fourrages labellisés par la région Nord-Pas de Calais sont ceux à la vergeoise ou à la vanille de Madagascar. J’ai découvert les gaufres Méert grâce à un client de ma librairie qui m’en a gentiment offert une et ça c’est une vraie pâtisserie de roi ! Le goût de la vanille vous transporte immédiatement sur un galion en direction de Madagascar.

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Cette confiserie existe à Lille depuis 1761, c’était l’adresse favorite du général de Gaulle qui vient de cette région. Je planifie déjà une visite à cette confiserie incontournable quand nous irons visiter Lille un jour.

La gaufre dans les Flandres revêt donc plusieurs formes : la gaufre plate fourrée, la gaufre de Liège ou encore l’épaisse gaufre de Bruxelles qui s’est diffusée dans les fêtes foraines du monde entier au point un peu dommage qu’on ne se souvienne plus d’où elle vient…

Au même titre que les bêtises de Cambrai, les gaufres font partie du patrimoine culinaire, culturel et historique d’une très vaste région. Le Nord de la France exploite ses champs de betteraves pour produire du sucre à l’image des grandes raffineries comme les usines Beghin-Say à Arras. La gaufre s’est alors industrialisée à l’image des marques Lotus et Rita…

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Mes challenges DIY en 2018

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Pour Noël 2018, j’en ai vraiment eu ma claque de toute cette société de consommation autour des décorations de Noël du sapin, des cadeaux….

Alors je me suis lancée dans plusieurs entreprises de couture ou de customisation fait-main qui m’ont bien détendue et divertie en décembre.

Cette année, nous n’avons pas sorti le sapin. Comme nous allons avoir bientôt un enfant, j’ai investi dans un calendrier de l’Avent perpétuel que j’ai décoré et je suis très satisfaite du résultat.

Le calendrier de l’Avent en bois, Bazar de l’Hôtel de ville, 30 € la structure en bois, 5€ les gommettes- chiffres.

thumbnail_20190204_161939.jpgLa plus grande difficulté est de trouver les bonnes couleurs. Grâce aux conseils avisés de mon amie Karine, j’ai opté pour un superbe vert sapin : on se croirait dans une belle petite cabane au fond du Canada.

J’ai peint les petites cases en doré, argenté, rose et violet grâce à des gouaches basiques de supermarché et de la peinture de Sostrene Grene. Pour le doré et l’argenté, j’ai dû en rajouter deux couches car le bois buvait rapidement la peinture.  Il faut se limiter à quatre coloris pour les petites cases et bien peindre les facettes extérieures du cadre et des petites cases sinon ce n’est pas joli.

Enfin, j’ ai collé les gommettes (tant bien que mal car elles dépassaient) avec de la colle verte UHU scotch (la seule, la vraie !). Enfin, je vous recommande d’emballer vos petits chocolats dans du papier aluminium pour ne pas que ça soit en contact avec la peinture. S’intoxiquer en mangeant son petit chocolat de l’Avent, c’est moche !

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Ensuite, je me suis attelée à un grand projet : décorer la chambre de mon futur bébé avec des renardes et des hiboux en feutrine. Ces animaux endormis sont bien à la mode au rayon décoration et peluches.

décorer une chambre de bébé sur le thème de la forêt

Je me suis inspirée d’un roman graphique que j’aime b755821V01_01_2(2)eaucoup : Rendez-vous dans la forêt d’ Alain Auderset et aussi d’un jeu que tout le monde a eu chez soi dans les années 1980-1990 : l’arbre magique des Klorofil !

 

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Droits réservés Alain Auderset

Faute de trouver une jolie peluche hibou, j’ai décidé de la faire moi-même et c’était une bien meilleure idée. J’ai composé mes propres patrons à partir de quelques exemples trouvés sur Pinterest et ensuite j’ai improvisé en fonction du matériel que j’ai trouvé chez Graphigro, boulevard Voltaire à Paris.

Il vous faut une planche en mousse marron et des feuilles de feutrine à 1€ de couleur grise pour le ventre, orange pour le bec, marron ou violette pour le bandeau des yeux, blanche pour les yeux et enfin un camaieu de verts, marron, bleus et blancs pour faire les plumes.

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Le support des ailes est de couleur noire, tout comme la garniture en feutrine un peu plus épaisse que vous rembourrerez de kapock à la fin du travail.

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thumbnail_20190201_102909.jpgLe DIY le plus simple au monde mais qui demandait de la précision : couvrir de vernis violet, un sac rond à imprimé lézard de chez Camaïeu.

Le vernis vient de chez Kiko Milano comme le top coat pour l’imperméabiliser. Le sac est au top de la mode mais pas du tout pratique : même le porte-feuille ne rentre pas !

 

Recettes de cuisine pour esprits créatifs

La cuisine et moi ça fait vraiment deux parce que je suis un esprit libre qui aime bien créer en dehors des sentiers battus.

Je lis pourtant à la lettre les recettes mais je comprends de travers quelque chose ou alors je mets les ingrédients dans le mauvais ordre… Je me rends alors compte que j’aurais dû mieux écouter les cours de chimie : l’ébullition, les acides gras…

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Le résultat peut être surprenant : en témoigne ma dernière tentative de sablés au pain d’épice de Noël. J’ai été une bonne élève mais rien à faire :  la pâte collait comme un vieux chewing-gum sous une chaussure et le glaçage n’ a jamais voulu prendre forme…

Cette page s’adresse donc à tous ceux pas doués des fourneaux comme moi (créons un club ! ) : voici quelques-unes de mes recettes fétiches pour faire illusion dans les dîners parisiens auxquels on me convie parfois.

Feuilletés au chèvre-miel pour Parisiennes pressées

Ingrédients :

– une ou deux pâtes toutes prêtes Herta brisée ou feuilletée

OUI ! J’assume le recours à ce sacrilège industriel et gastronomique bien pratique !

–  du miel liquide en biberon, une ou deux bûches de chèvre type Soignon ou Saint Maur

–  des grains de sésame pour la déco et la petite finition mais c’est peu goûtu entre nous !

Préparation (en 10 minutes chrono si vous êtes dégourdi(e)s )

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Étaler les pâtes. Découper des rondelles de chèvre plus ou moins épaisses : c’est le seul point culminant de la recette : suspense !

Faire couler le miel sur la rondelle de chèvre. Couper des bandes de pâtes  dans la largeur de la pâte pour pouvoir mettre deux feuilletés par bande pour les plus grandes bandes. Replier la pâte comme pour un chausson (le moment que je préfère : je suis persuadée de faire de l’art !) Vous avez ainsi une dizaine de feuilletés. Je vous recommande de le faire sur deux pâtes car sinon ça a un goût de trop peu bien frustrant.

Il ne faut pas s’inquiéter de l’aspect inesthétique de vos feuilletés comme le miel va chauffer et noircir. Ce ne sont pas de œuvres d’art mais de l’avis général, c’est crapuleux dans le palais.

Verrines au lemon curd -pamplemousse pour citron-addicts comme moi.

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Pour tout vous avouer, cette recette trouvée dans le magazine Elle a été une totale foirade culinaire a été rattrapée par mes talents ingénieux (je me congratule bien volontiers sur ce coup !).

Au départ, j’avais l’ambition de réussir du premier coup un fond de tarte sablée avec du beurre fondu, je n’ai même pas essayé car c’était perdu d’avance.

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C’était censé être ça le résultat final !

J’ai transformé cette recette en verrine, qui est une idée beaucoup plus sympa. A condition de bien doser le lemon curd pour tous ceux qui ne sont pas citron-addicts comme moi.

Dans un fond de verrine, broyer des biscuits Thé (de loin les meilleurs) pour se marier avec le lemon curd.

Ingrédients du lemon curd : 4 citrons bio – 150 gr de sucre – 3 oeufs – une cuillère à soupe de Maïzena-

Zester deux citrons bio très fin avec une râpe et presser le jus des deux autres citrons dans une casserole. Y ajouter le sucre et la Maïzena. Remuer et chauffer à feu doux- Battre les œufs dans un récipient séparé. Incorporer les œufs avec le reste dans la casserole, remuer toujours constamment pour ne pas que la crème de citron ne brûle une fois les œufs ajoutés. Être très vigilant à cette étape.

Laisser refroidir la crème de citron et la mettre en verrines avec un fond de biscuits THÉ émiettés.

 

 

 

 

 

Deux bonnes adresses pour se régaler à Paris

Quand le soleil n’est pas au rendez-vous, rien ne sert de se morfondre sur son canapé en pyjama tout le week-end. Le bal littéraire des sardines vous propose deux bonnes adresses à Paris pour se régaler en hiver.

Chez Gusto, 93 rue de la Jonquière, 75017 Paris

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C’est notre cantine favorite, un peu parce qu’on l’a vu naître il y a bien quatre ans et que les patrons sont nos amis. Mais tout le monde devient vite amis avec cette équipe très accueillante.

L’endroit est spacieux avec ses deux salles, la décoration est originale et cosmopolite avec sa grande carte du monde où l’on peut punaiser d’où l’on vient, sa collection de poivriers et surtout sa mascotte !

Les pizzas sont excellentes, faites avec soin et de toutes les tailles pour satisfaire tous les appétits. Je commande toujours la pizza normande : avec du chèvre, du miel et des pommes… parce que sa pâte est vraiment bien réussie et que la recette sort des sentiers battus.

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Leurs desserts fait maison sont vraiment incontournables : mention spéciale au banana split et j’aime beaucoup leurs citronnades artisanales pour accompagner le repas.

Chez Gusto n’est pas seulement un restaurant à pizza, je vous invite à vous abonner à sa page Facebook pour découvrir sa carte des formules midi et soir.

Clint, 174 rue de la Roquette, 75011 Paris

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J’ai découvert ce dinner américain en prenant le bus parce que la grande baie vitrée et la chouette décoration pastel donnent envie de rentrer. Nous cherchions un bon brunch pour le samedi midi à moins de 20€ en moyenne, le site Où bruncher m’a bien orientée vers Clint !

Je vous conseille d’y aller vers 11h30 – midi car ensuite la salle se remplit vite. J’ai choisi la salade Woody avec du chèvre (mais pas de miel cette fois-ci !), des noix, des tomates séchées… D’habitude, je ne suis pas une grande fan des salades mais celle-ci a bien satisfait ma faim. Je l’ai accompagnée de potatoes délicieuses.

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Mon mari a choisi les pancakes avec oeuf et bacon, un milkshake à la fraise et nous nous sommes partagés une copieuse tarte au citron meringuée qui nous a laissé un excellent souvenir (on compte même revenir avec mon beau-frère, un aficionado de desserts américains).

Ce fut un brunch très agréable, l’équipe est très disponible pour ses clients. C’est un endroit lumineux et peu bruyant. Le brunch est servi à la carte.

Message à Clint Eastwood, si tu es de passage à Paris pour les Césars en février, viens faire un tour à Père Lachaise, ce café s’appelle Clint en ton honneur !

Si vous êtes dans le coin , voici une autre adresse pour le goûter : Marie Denise, avenue Gambetta !

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