L’amour de Dieu plus fort que le napalm

Le ao dai vietnamien qui cache et embellit le corps brûlé et cicatrisé.png

Quand j’avais dix ans, ma mère m’a expliqué ce que signifiait le grand dessin sur un cadre de bambou chez Marie, une amie vietnamienne de mes parents : la souffrance de familles anonymes qui ont vu les leurs mourir pendant la guerre et qui ont fui leur pays. On les appelait les boat-people, la situation se répète aujourd’hui depuis l’Afrique et le Moyen-Orient.

Qui ne connait pas la photographie de la petite fille vietnamienne (9 ans en 1972) qui hurle de douleur sur une route du Vietnam car un bombardement au napalm a brûlé ses vêtements puis sa peau. C’est l’une des photographies les plus célèbres de l’Histoire, prise par un photographe consciencieux et plein de compassion : Nick Ut.

La nudité de la petite fille a d’abord choqué ses supérieurs mais publiée en une du New York Times, elle fit le tour du monde et interrogea l’opinion publique quant au bien-fondé de la participation américaine dans la guerre du Vietnam.

Je lis beaucoup de biographies et d’autobiographies et celle- ci m’a particulièrement marquée :

Sauvée de l’enfer, la petite fille de la photo témoigne

Kim Phuc Phan Thi

2018

Ourania

398 pages

19€90

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Le résumé :

Quarante-cinq ans après le drame, Kim Phuc prend la plume pour expliquer comment Dieu lui a apporté la paix, la consolation et le pardon quand elle souffrait terriblement de ses brûlures, qu’elle voulait se suicider parce que son mal-être l’avait isolée et que la propagande communiste se servait d’elle en réinventant son histoire.

Dans cette autobiographie écrite avec sincérité et dénuée de tout esprit de revanche ou d’amertume, elle rend hommage à tous ceux qui ont été de précieux soutiens pour elle. Quatre photo reporters de toutes nationalités  ne se sont pas contentés de la prendre en photo, ils lui ont sauvé la vie en agissant rapidement dans les premiers moments.  Ensuite, ils ont pris soin d’elle des années plus tard en remuant ciel et terre pour qu’elle puisse sortir du bloc communiste et bénéficier des meilleurs soins.

Le journal français Le Monde s’était fait le relais de cette solidarité incroyable dans un article publié en 2012.

C’est un très beau livre qui montre la beauté de l’amour du prochain et qui démontre que seul Dieu peut apporter la vraie paix au corps et à l’esprit quand les hommes montrent leur limites.

Mon avis :

Ce récit  est structuré en quatre grandes parties : Le corps en feu, Une vie exploitée, A la recherche de la paix et Une vie restaurée.

Plus qu’un simple témoignage, c’est un livre très complet qui comprend une carte de l’Indochine en 1972 pour comprendre les enjeux militaires de l’époque, des photographies d’archives et qui explique aussi en quoi consiste la fondation de Kim envers les enfants victimes de la guerre.

Il m’est très difficile de résumer mon avis en quelques lignes à propos de ce livre qui m’a vraiment bouleversée : c’est tout sauf un témoignage d’apitoiement. Kim Phuc a puisé dans sa foi en Jésus-Christ la force de pardonner et d’être reconnaissante pour sa vie malgré ses souffrances physiques insupportables et le choc post traumatique.

Ce livre est tellement riche qu’il pourrait faire l’objet d’une conférence de quatre heures ( il est évident que si Kim Phuc vient en France dans le cadre de son rôle d’ambassadrice de bonne volonté de l’Unesco, je me débrouillerai pour y assister).

Alors pour la première fois dans la rédaction de ce blog, je ne peux pas juger ce livre en quatre ou cinq arguments. J’ai seulement envie de vous dire : lisez tout simplement, ce livre m’a émue aux larmes, il m’a beaucoup questionné sur la foi et la nature humaine.

Qu’on soit chrétien ou non, cette femme témoigne des miracles que Dieu a fait dans sa vie qui n’était que désolation et souffrances. Les chapitres où elle décrit sa vie difficile à Cuba après avoir réussi à fuir le Vietnam me désolaient mais la manière dont Dieu a transformé le mal en bien est vraiment source d’espérance.

Volontairement, je ne mettrai pas dans cet article la fameuse photographie mais je garde en mémoire le magnifique plan final du reportage de France 2 où on la voit de dos avec son premier enfant. Car malgré ses brûlures terribles, Dieu a fait la grâce à cette femme formidable d’avoir deux enfants.

Ma note :

5/5 sardines

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Ce livre est un excellent document d’Histoire, il explique bien les rouages de la propagande sous toutes ses formes. C’est un plaidoyer contre la guerre très efficace : le napalm est vraiment une arme perfide tant elle bousille les chairs humaines.

Kim Phuc reconnait dans son malheur que sa médiatisation internationale lui a aussi apporté quelques avantages comme l’accès aux meilleurs soins, pouvoir résider dans des chambres d’hôtels luxueuses et très confortables. On ne peut s’empêcher de penser à sa tante, ses cousins et tant d’autres qui ont eux aussi été brulés par le napalm et qui n’ont pas eu le même accès au soin et qui ont souffert dans le plu grand anonymat.

Cette photographie qui a bouleversé l’opinion publique met en valeur toute la noblesse du métier de photo reporter. Ces journalistes jouent un vrai rôle pour la société dans le monde.

 

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Mahtob et Betty Mahmoody

 

Ce livre est beaucoup plus efficace qu’un manuel d’Histoire impersonnel qui expliquerait la guerre du Viêtnam. C’est un récit personnel aussi passionnant et émouvant que d’autres témoignages de guerre comme Jamais sans ma fille de Betty Mahmoody et le récit de sa fille Mahtob, trente ans plus tard dans le livre Vers le pardon, ou encore Rescapé malgré moi, le témoignage du pasteur cambodgien Koeun Path.

BLFR020Ces anonymes ont tous en commun d’avoir vécu l’oppression, la peur des bombardements ou encore une notoriété médiatique dont ils se seraient bien passés. Les hommes étaient dépassés par leur histoire pour pouvoir les aider au mieux, Dieu les a consolés, guéris pour qu’ils puissent se relever grâce à Sa paix !

Bon été à vous !

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En ce mois de juillet, il fait bien chaud devant mon ordinateur et je n’ai pas du tout envie de bloguer. Mon esprit s’évade en quête d’une plage bulgare vers laquelle je m’envolerai dans moins d’un mois, boire une bonne citronnade dans le jardin public de Sofia tout en lisant de bons romans et cherchant une bonne adresse pour faire du stand-up paddle.

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Le bal littéraire des sardines s’accorde donc une belle plage de congés pour revenir toujours plus haut, toujours plus fort (je regarde beaucoup Fort Boyard chaque été) avec de nouveaux articles originaux. Je vous prépare deux carnets de voyage : un à Deauville et un autre à Sozopol. Mais aussi une chronique d’un roman qui m’a  plu Les Victorieuses, des bonnes adresses à Paris comme Kabul kitchen, une chronique d’album jeunesse …

A très bientôt à la rentrée, je mets un peu le blog en stand-by cet été pour me consacrer à un projet éditorial qui me tient à cœur. Je vous en dirais plus par la suite !

En attendant voici le top de mes articles écrits cette année :

Une chronique de Bonjour l’angoisse, à mi-chemin entre la BD et le bullet journal

Bonjour l'angoisse, mes années lycée ou un bullet journal en BD

Des DIY en lien avec mon nouveau statut de maman cette année.

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Mes meilleures adresses de ma patrie La Drôme

Les meilleurs spots si tu veux découvrir la Drôme

Un article pour faire découvrir la boutique de mon amie Mapu picchu

A la rencontre de Mapu picchu, créatrice sans frontières

La progression de l’expérience bullet journal :

6 mois plus tard, l'aventure bullet journal continue... (1)