
Mon mari qui n’est pourtant pas libraire, a trouvé une petite pépite dans la petite salle des tout-petits de la bibliothèque Marguerite Duras, dans le 20eme arrondissement.
Caca boudin raconte les aventures d’un jeune lapin, Simon qui casse les oreilles de ses parents à répondre une vieille rengaine enfantine Caca boudin quand on lui pose une question.
Jusqu’au jour où la catastrophe arrive, le grand méchant loup arrive et ne fait qu’une bouchée du jeune impertinent. Heureusement, son papa aimant et courageux se jette dans la gueule du loup pour délivrer son petit lapin… et je ne vous raconte pas la fin.
Je connaissais de nom ce livre mais je ne l’avais jamais ouvert car je trouvais le titre trop caricatural et les illustrations de la couverture me plaisaient peu. Pourtant, c’est une vraie pépite qui a plu autant à ma petite fille de huit mois (elle a ri) qu’à ses parents.
La fameuse réplique « Mais voyons mon cher père, vous savez bien que je m’appelle Simon » me reste en tête, tant elle est savoureuse et tendre. C’est un album jeunesse du quotidien, des scènes familiales très courantes auxquelles on peut s’identifier facilement. Alors oui, le texte n’est pas très recherché mais c’est ça qui marche !
Je ne sais pas si j’achèterai les autres titres de la collection : Superlapin, Au loup, Va t’en Bébé Cadum… parce qu’ils sont très marquetés. Mais il faut reconnaître à Stéphanie Blake, illustratrice américaine vivant en France, d’avoir su mettre en image avec simplicité et efficacité un trait majeur de la psychologie enfantine : l’apprentissage de la propreté vers les deux ans.
Ce livre s’adresse aux enfants de deux ans et plus mais il fait aussi rire les bébés à partir de six mois.
Selon Wikipédia, Caca boudin est une expression enfantine qui existe depuis les années 1970. L’expression exprime chez l’enfant des sentiments divers, souvent l’affirmation de soi et de sa propre liberté, parfois le mépris, le dépit ou la colère. Elle peut par exemple désigner quelque chose dont l’aspect, l’odeur ou le goût est désagréable : « C’est caca boudin »
Ce livre édité en 2002 vient bien évidemment de l’Ecole des loisirs, ma référence absolue dans le domaine du livre jeunesse depuis ma propre enfance. C’est un best-seller qui ne reste jamais bien longtemps dans un rayon de bibliothèque ou sur l’étagère d’une librairie.
Je crois beaucoup à la force de la transmission orale du livre entre parents et enfants. Même à mon bébé, je lui lis des livres pour premières lectures vers 7 ans ou des albums jeunesse pour enfants de 4 ans. Le plus important, c’est la qualité du moment partagé entre le parent et l’enfant : il ne comprend pas tout mais l’enfant aime entendre la voix de son parent qui lui lit une histoire.
C’est un moment privilégié pour moi, celui où je fais passer mon enfant avant mon smartphone. On aime lire des livres un peu « con » à nos enfants, ça nous défoule et on retombe en enfance.
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