2019 s’achève et cela me semblait évident de faire le point de cette année formidable ici.
2019 restera une année forcément à part. Nous sommes devenus les heureux parents d’une ravissante et comique petite fille que je surnomme ici Fleur d’oranger en référence à sa prise quotidienne de Zyma D ! Cela m’a permis d’ouvrir une page Maternité dans ce blog. Voici les meilleurs articles ici :
En 2019, j’ai aussi commencé à relire les textes du bulletin trimestriel de la Mission évangélique envers les sans-logis et cela est gratifiant de se sentir utile de cette manière.
C’est bien joli d’écrire des articles légers sur Paris, ses terrasses rooftop, ses expositions à la mode et ses adresses en vue… Mais force est de constater que toute une frange de la population parisienne vit dans la grande précarité. Le Paris solidaire est beaucoup plus lumineux que les spot-lights. J’ai lu le témoignage Belleville au cœur de Christian Page, éditions Slatkine et Cie qui m’a marquée cette année.
Enfin, en 2019, j’ai toujours aimé vous partager des carnets de voyage. On est assez fiers d’avoir appris à être de vrais baroudeurs sans voiture pour voyager avec un bébé entre la Bulgarie, le Vercors et la Drôme. Vivement de nouvelles aventures en 2020…
Cet hiver, j’ai lu plusieurs romans de Marie Vareille édités par Charleston et je me suis bien régalée. Je vous en parlais ici! Cette maison d’édition qui publie de la littérature de qualité m’a gentiment envoyé son recueil de nouvelles Noël et préjugés.
Droits réservés Team Romcom, éditions Charleston
Le recueil de nouvelles est un genre avec lequel je suis assez peu à l’aise et j’ai bien aimé lire ce petit bouquin. Il a été mon compagnon de galère pendant les grèves ce mois-ci.
Je couche ici toute la frustration que je ressens depuis jeudi 5 décembre. Depuis le début de la grève, je ne peux plus lire et me détendre dans le métro, un trajet d’une trentaine de minutes où je me ressourçais en début et en fin de journée. On est en permanence sur le qui-vive et c’est usant !
Allez, je vous raconte le principe de Noël et préjugés, ce nouveau recueil de nouvelles de la TeamRomcom, un collectif de six auteures réunies par les éditions Charleston.
Le résumé :
Six nouvelles autour de la féerie de Noël et une vieille édition d’Orgueil et préjugés que l’on se transmet à chacune des histoires. Chacune de ses auteures avec son style et sa personnalité invente une héroïne moderne qui va se heurter à l’orgueil d’un Mr Darcy d’aujourd’hui pour en tomber éperdument amoureuse ou non…
Sommaire :
Comme une princesse Disney, Noël 2014, par Tonie Behar
L’Hôtel des Monts enneigés, Noël 2015, par Marie Vareille
Le Manoir des Wilfried, Noël 2016, par Isabelle Alexis
Love coach, Noël 2017, par Sophie Henrionnet
Nuit blanche au magasin de jouets, Noël 2018, par Adèle Bréau
Amour, tempête & best-seller, Noël 2019, par Marianne Levy
Mon avis :
J’ai rapidement laissé de côté le principe de la référence à Orgueil et préjugés de Jane Austen car je trouvais cela peu original. L’auteure du journal de Bridget Jones l’avait déja fait avec le succès qu’on lui connait.
Deux nouvelles m’ont laissé un beau souvenir de lecture : L’hôtel des monts enneigés de Marie Vareille et Nuit blanche au magasin de jouets.
Marie Vareille je la connaissais , j’ai déjà lu trois de ses romans. J’ai bien aimé sa nouvelle qui raconte l’histoire de Cassandra, une fille blessée par les intrusions nocives de sa mère dans sa vie privée, il y a dix ans. Je vous laisse lire comment cette maman a été bien reloue et comment elle a essayé de rattraper ses erreurs. C’était une thématique assez originale, les sentiments les plus profonds des personnages sont toujours traités avec beaucoup de psychologie et d’introspection par Marie Vareille.
Dans un autre genre, j’ai vraiment apprécié de découvrir Adèle Bréau et son histoire d’amour passionnante dans un magasin de jouets. C’est selon moi la meilleure version moderne d’ Orgueil et préjugés. On a envie de savoir comment va évoluer le couple de Matthieu et Lara dans les soixante prochaines années.
Cette nouvelle m’a rappelé le film Last Christmas, que j’ai vu dernièrement et que j’ai chroniqué dans ce blog. L’action se passe dans une boutique de décorations de Noël à Londres et comme la nouvelle d’Adèle Bréau, il reflète avec justesse la féerie de Noël. Je compte bien lire le roman d’Adèle Bréau, L’odeur de la colle en pot, qui figure en bonne place dans ma PAL pour 2020.
Ma note :
3/5 sardines
J’ai peur d’être un peu sévère dans ma note, mais je dois avouer que seulement deux nouvelles m’ont vraiment intéressée. J’ai lu l’article de My pretty books, mon blog littéraire de référence, et Fiona qui est bibliothécaire de métier, partage à peu près mon avis.
J’ai bien aimé le principe de la nouvelle autour de Noël, celle qui se passe dans le magasin de jouets m’a vraiment évadée de mon quotidien pénible en décembre mais certains personnages es autres histoires étaient vraiment trop caricaturaux. Mais ce livre a le mérite de m’avoir fait découvrir de nouvelles plumes, venues enrichir ma PAL. Il faut que je me procure la BD Et puis Colette de Mathou et Sophie Henrionnet, l’une des auteures de ce collectif.
Mes précédents articles sur des romans feel-good de qualité :
Ce mois-ci, je suis en train de terminer mon premier bullet journal (qui n’en est pas un). C’est un carnet Leuchtturm couleur or de 253 pages, ligné, de format A5, que j’ai acheté au BHV l’année de mes trente ans en 2017. Je m’en sers comme un journal artistique pour y compiler des souvenirs et non comme un bullet journal hebdomadaire bien trop chronophage.
Il est très important de dater le début et la fin de votre carnet surtout si vous l’utilisez pendant trois années comme moi. Pour 2020, j’ai décidé de changer de format. Je passe du A5 au A4, ligné, couleur cassis, acheté à la librairie du Merle Moqueur. Je reste fidèle à la même marque parce que c’est la meilleure pour dessiner avec mes feutres Tombow et Lyra.
L’amplitude des pages me désarçonne un peu au début mais je trouve cela beaucoup plus lisible et agréable. Il y a moins de pages que dans le précédent carnet mais vu son format, je vais pouvoir le garder aussi longtemps. Et surtout je vais pouvoir abandonner d’autres carnets complémentaires.
Je suis en grande réflexion pour créer des pages dites collection pour l’année : une bibliothèque qui regroupe mes lectures, des dépenses que j’ai envie de faire pour le plaisir sur plusieurs mois, et surtout une rétrospective de l’année précédente.
J’ai pioché cette bonne idée sur la chaîne Youtube Les astuces de Margaux, une chaîne que j’aime bien suivre pour la qualité de ses dessins, ses idées originales de Plan with me chaque mois….
Ma boule à neige inspirée par Les astuces de Margaux.
J’ai même inventé une frise chronologique de 2019 avec des masking tape symboliques : un père Noël en décembre, des sapins en hiver, un avion en papier quand nous avons pris le train pour la première fois avec notre petit bébé… 2019 a été une année unique pour nous en tant que nouveaux parents. Il m’a paru évident de tenir un bullet journal de naissance pour ma fille. Je vous en parlerai dans un prochain article.
Je gagne en expérience avec ce deuxième journal artistique. J’y compile les moments marquants du mois, les expos, films et lectures que je ne veux pas louper, mes lectures marquantes, les statistiques de mon blog et ses perspectives de développement.
Grande nouveauté cette année, je vais y ajouter des pages consacrées à ma foi chrétienne : des extraits des prédications qui m’ont marquée, des versets bibliques, des lectures marquantes, des sujets de prière et de reconnaissance, des réflexions sur des thèmes de la foi… Tenir ce type de journal artistique est très enrichissant pour dessiner, se souvenir des bons moments mais aussi mieux s’organiser. Le bullet journal est très à la mode et même si j’ai pris quelques libertés avec lui, je lui reconnais de nombreux bénéfices. Cela me détends beaucoup d’en tenir un depuis trois ans.
Je vous montre les pages que j’ai le mieux réussi dans le premier journal et ce que je planifie de faire pour le second. Je cherche aussi comment clôturer en beauté mon premier bullet.
J’ai dessiné de nouveau un superbe sapin des astuces de Margaux pour illustrer les cadeaux du premier Noël de ma fille, je me crée une vraie Pile à lire à organiser selon mes envies de lecture BD, romans, essais. Je me fais aussi une liste de films à voir… Bref je liste à fond en cette fin d’année.
Les précédents articles de ce blog qui parlent de bullet journal :
Ni les grèves, ni le peu de séances en version originale n’ont pu m’ empêcher d’aller voir Last Christmas au MK2 Nation tout rénové. Il faut dire que la presse encense cette comédie romantique qui aborde des thèmes sociétaux sérieux comme la xénophobie post Brexit, la quête d’identité quand on a émigré jeune, la désillusion amoureuse…
Un film réalisé par Paul Feig et scénarisé par Emma Thompson, j’ y vais les yeux fermés. Un de ses précédents films Mes meilleures amies m’avait fait pleuré de rire. Il montre les déboires amoureux et amicaux d’une trentaine américaine.
Kate ressemble un peu à Annie de Mes meilleures amies. Elles se mettent dans des embrouilles pas possibles et on a de la peine pour elles. Emma Tompson a eu du mal à imposer une héroïne névrosée à ses producteurs, comme si les filles lisses et qui réussissent étaient des modèles auxquels les spectateurs peuvent s’identifier (mon œil…)
Allez, je vous raconte le pitch de cette fabuleuse comédie au service du rêve et du merveilleux comme je l’ai lu dans un excellent article de l’Express.
Copyright Universal Pictures International France
Le résumé :
Kate a 26 ans, elle erre dans les rues de Londres avec sa valise, de canapés d’amis en canapés. Elle court les auditions pour décrocher le rôle de sa vie mais pour l’instant, elle officie comme elfe dans un magasin de décorations de Noël sous les ordres d’une patronne chinoise pas si autoritaire que ça. Elle a les idées en vrac depuis une lourde opération à cœur ouvert. Elle multiplie les rencontres foireuses d’un soir et semble se moquer de tout, irritant ainsi sa patronne et ses amis.
Mais la rencontre d’un gentil garçon pas comme les autres va l’aider à remonter la pente. Elle va renouer avec sa passion pour le chant et elle va se décentrer d’elle même pour venir en aide aux plus démunis.
Mon avis :
Dans cette comédie, on ne s’ennuie pas un seul instant et à aucun moment, on ne devine la situation suivante et ça devient très rare avec le lot de comédies formatées que je consomme sur Netflix. Et ce n’est pas bien grave, elles sont faites pour ça : un bon après-midi sous le plaid avec un bon thé dans un pyjama informe.
Pourtant comme Crazy asian rich – le précédent film d’Henry Golding- Last Christmas est sorti sur grands écrans.
Force est de constater que la romcom est un genre cinématographique bien particulier qui fait toujours actionner la cash machine. L’amour n’est pas mort, la preuve, il finance les comédies romantiques.
Universal Pictures International France
Je dois même dire que Last Christmas m’a rassurée sur la qualité des relations entre hommes et femmes à travers l’amitié naissante entre Kate et Tom en 2019. Bien meilleur qu’un Disney où l’on ne sait pas si le prince est vraiment charmant, ce petit couple de Last Christmas ne va pas au pieu tout de suite (voire pas du tout), il confie ses peines et se montre sous sa vraie lumière : un peu cabossé, un peu perdu….
C’était la première fois que je regardais ce genre d’histoire au cinéma et ça m’a beaucoup plu. Je suis avec beaucoup d’attention tous les rôles d’Emma Thompson, une actrice formidable depuis son rôle tout en finesse et en subtilité d’épouse négligée dans Love Actually, Raisons et sentiments…
Copyright Universal Pictures International France
Je suis effarée d’avoir lu dans Stylist qu’il existe une polémique autour des panneaux de déclaration d’amour de Love Actually, une scène phare du film vécue comme un harcèlement des femmes. Le tribunal des réseaux sociaux traque tous les petits détails des comédies romantiques et les clouent au pilori.
J’ai beaucoup aimé le rythme de cette comédie avec ses cassures entre scènes où l’on rit franchement et celles qui sont vraiment tristes. Last Christmas est un mélodrame qui donne du baume au cœur grâce aux chansons de George Michael et Wham ! La scène finale est vraiment très agréable et nous emmène dans l’état d’esprit de Noël.
Universal Pictures International France
Ma note : 5/5 sardines
Même si le dénouement de l’histoire m’a pas du tout plu par sa brutalité, j’ai beaucoup aimé cette comédie beaucoup plus originale qu’attendu. Ce film n’est pas une comédie musicale, il sait ponctuer ses scènes de chansons quand il le faut. J’ai beaucoup aimé découvrir le jeu de deux jeunes acteurs très talentueux : Emilia Clarke et Henry Golding.
J’ai été sensible au fait que la famille de Kate-Katarina vient d’ex-Yougoslavie, c ‘est très bien amené dans l’histoire à travers la première scène : la chorale d’enfants au pays et la conclusion du film. Le père de Kate dit à sa mère : « Voyons Petra, sois un peu joviale, la guerre est finie ».
Alors c’est Noël, soyons joviaux, un Sauveur nous est né !
D’autres articles consacrés à Londres et à la culture anglaise (Brexit ou non, vous serez toujours européens ! )
Je l’ai découverte grâce au compte Instagram de Marjolaine Solaro. Elle s’appelle Julie adore, elle est russe (donc artiste) et réalise des petits dessins (doodles) vraiment fantastiques. J’ai mis à contribution deux libraires du Cultura de la Villette parce qu’il me fallait son livre :
Collages créatifs
Julie adore
éditions Eyrolles
Mai 2019
128 pages
16€90
Je fais du collage depuis que j’ai treize ans. Je déchirais copieusement les publicités (une page sur deux) dans les Nouvel Obs de mon père. Mes plus belles prises : la botte italienne des publicités pour le Martini et les parfums Lolita Lempicka. Je les classais consciencieusement dans un classeur pour assembler des photo-montage à la colle Scotch verte (la seule colle valable) avec les tableaux que j’aimais comme Louis XIV de Rigaud, la Vénus de Botticelli….
Plus tard, en troisième année de l’Ecole du Louvre, pendant les travaux dirigés devant les œuvres au Centre Pompidou, je me suis tapée le front tellement c’était évident. Moi aussi comme Braque, Picasso ou Matisse je faisais de l’art avec mes petits collages. C’est d’ailleurs le message de ce livre : il affirme que le collage, art mineur est un incontournable des arts plastiques. Julie adore raconte au fil des pages de son livre les différentes techniques utilisées par les artistes cubistes entre autres.
J’aime beaucoup la structure de son livre qui donne des patrons pour réaliser ses idées de collages. C’est grâce à Julie que j’ai réalisé que j’étais tout à fait capable de dessiner des Matriochkas russes alors que ça me paraissait très difficile
Voici mon premier dessin de son livre que j’ai exécuté samedi dernier. Régal assuré. J’ai bien cogité sur la manière de structurer mon dessin, sur quel papier, quelle disposition pour équilibrer poupée bulgare et matriochkas russes….
J’ai choisi une frise et du papier Canson, du vrai bonbon pour mes feutres Lyra. J’ai dessiné la poupée bulgare une nuit à quatre heures du matin tellement cette idée de dessin m’obsédait. La qualité du papier n’était pas top alors je l’ai découpée et collée au milieu des deux Matriochkas.
Ensuite, je suis allée faire un tour à mon temple du DIY, Rougier et Plé. En observant bien le dessin de ces poupées russes, j’avais envie de motifs floraux et graphiques bien précis. Je suis revenue bredouille du rayon origamis alors j’ai utilisé un papier cadeau que j’avais bien dans l’oeil depuis longtemps.Un emballage cadeau de mon amie Mapu picchu qui m’avait ramené un cadeau de Murano ! Sauf que j’avais peur que ça fasse trop mémérisant (comme dirait Christina Cordula). Et bien non pas du tout ! avec l’autre emballage cadeau à reflets dorés, elles sont très modernes mes paysannes russes !
Elles ne sont pas parfaites mais je suis très contente de moi, j’ai appris que je savais faire. Ce livre Collages créatifs a un petit coté développement personnel très agréable !