Ni les grèves, ni le peu de séances en version originale n’ont pu m’ empêcher d’aller voir Last Christmas au MK2 Nation tout rénové. Il faut dire que la presse encense cette comédie romantique qui aborde des thèmes sociétaux sérieux comme la xénophobie post Brexit, la quête d’identité quand on a émigré jeune, la désillusion amoureuse…
Un film réalisé par Paul Feig et scénarisé par Emma Thompson, j’ y vais les yeux fermés. Un de ses précédents films Mes meilleures amies m’avait fait pleuré de rire. Il montre les déboires amoureux et amicaux d’une trentaine américaine.
Kate ressemble un peu à Annie de Mes meilleures amies. Elles se mettent dans des embrouilles pas possibles et on a de la peine pour elles. Emma Tompson a eu du mal à imposer une héroïne névrosée à ses producteurs, comme si les filles lisses et qui réussissent étaient des modèles auxquels les spectateurs peuvent s’identifier (mon œil…)
Allez, je vous raconte le pitch de cette fabuleuse comédie au service du rêve et du merveilleux comme je l’ai lu dans un excellent article de l’Express.

Le résumé :
Kate a 26 ans, elle erre dans les rues de Londres avec sa valise, de canapés d’amis en canapés. Elle court les auditions pour décrocher le rôle de sa vie mais pour l’instant, elle officie comme elfe dans un magasin de décorations de Noël sous les ordres d’une patronne chinoise pas si autoritaire que ça. Elle a les idées en vrac depuis une lourde opération à cœur ouvert. Elle multiplie les rencontres foireuses d’un soir et semble se moquer de tout, irritant ainsi sa patronne et ses amis.
Mais la rencontre d’un gentil garçon pas comme les autres va l’aider à remonter la pente. Elle va renouer avec sa passion pour le chant et elle va se décentrer d’elle même pour venir en aide aux plus démunis.
Mon avis :
Dans cette comédie, on ne s’ennuie pas un seul instant et à aucun moment, on ne devine la situation suivante et ça devient très rare avec le lot de comédies formatées que je consomme sur Netflix. Et ce n’est pas bien grave, elles sont faites pour ça : un bon après-midi sous le plaid avec un bon thé dans un pyjama informe.
Pourtant comme Crazy asian rich – le précédent film d’Henry Golding- Last Christmas est sorti sur grands écrans.
Force est de constater que la romcom est un genre cinématographique bien particulier qui fait toujours actionner la cash machine. L’amour n’est pas mort, la preuve, il finance les comédies romantiques.

Je dois même dire que Last Christmas m’a rassurée sur la qualité des relations entre hommes et femmes à travers l’amitié naissante entre Kate et Tom en 2019. Bien meilleur qu’un Disney où l’on ne sait pas si le prince est vraiment charmant, ce petit couple de Last Christmas ne va pas au pieu tout de suite (voire pas du tout), il confie ses peines et se montre sous sa vraie lumière : un peu cabossé, un peu perdu….
C’était la première fois que je regardais ce genre d’histoire au cinéma et ça m’a beaucoup plu. Je suis avec beaucoup d’attention tous les rôles d’Emma Thompson, une actrice formidable depuis son rôle tout en finesse et en subtilité d’épouse négligée dans Love Actually, Raisons et sentiments…

Je suis effarée d’avoir lu dans Stylist qu’il existe une polémique autour des panneaux de déclaration d’amour de Love Actually, une scène phare du film vécue comme un harcèlement des femmes. Le tribunal des réseaux sociaux traque tous les petits détails des comédies romantiques et les clouent au pilori.
J’ai beaucoup aimé le rythme de cette comédie avec ses cassures entre scènes où l’on rit franchement et celles qui sont vraiment tristes. Last Christmas est un mélodrame qui donne du baume au cœur grâce aux chansons de George Michael et Wham ! La scène finale est vraiment très agréable et nous emmène dans l’état d’esprit de Noël.

Ma note : 5/5 sardines
Même si le dénouement de l’histoire m’a pas du tout plu par sa brutalité, j’ai beaucoup aimé cette comédie beaucoup plus originale qu’attendu. Ce film n’est pas une comédie musicale, il sait ponctuer ses scènes de chansons quand il le faut. J’ai beaucoup aimé découvrir le jeu de deux jeunes acteurs très talentueux : Emilia Clarke et Henry Golding.
J’ai été sensible au fait que la famille de Kate-Katarina vient d’ex-Yougoslavie, c ‘est très bien amené dans l’histoire à travers la première scène : la chorale d’enfants au pays et la conclusion du film. Le père de Kate dit à sa mère : « Voyons Petra, sois un peu joviale, la guerre est finie ».
Alors c’est Noël, soyons joviaux, un Sauveur nous est né !
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