Quelle originalité ! Pendant le confinement, je regarde des séries Netflix ! C’est le meilleur cadeau de Noël que j’ai demandé à mon amoureux. Tellement pratique quand on a un enfant et que le cinéma est à deux dimensions en arrière de moi.
Je me suis lassée des vingt minutes de publicité avant la séance, des horaires peu pratiques pour moi et du prix ! J’ai découvert des séries originales Netflix qui m’ont rendu grand service pour m’évader l’esprit pendant ma grossesse, les journées tendues et fatigantes des grèves et enfin pendant ce confinement sans fin.
Je vous résume trois séries originales Netflix qui me plaisent énormément et pourquoi.
Grace and Frankie avec Jane Fonda, Lily Tomlin, Martin Sheen…, saison 6 en 13 épisodes.
A chaque saison, les critiques séries déplorent la perte de vitesse de l’intrigue, l’essoufflement du jeu des acteurs et l’épuisement des thématiques… Que nenni ! Cela fait six saisons que je côtoie Grace and Frankie dans leur délicieuse maison de plage de San Diego, Californie et je me régale toujours autant. On en a vu passer des petits amis à ces deux septuagénaires, elles se sont mises dans des situations pas possibles et elles me font toujours autant rire.
Le sel de cette série scénarisé en duo par Martha Kauffmann, une des scénaristes de Friends, est de dénoncer cette société occidentale dans le coup qui ridiculise et infantilise les seniors.
Les quatre têtes d’affiche ont toute plus de soixante- dix ans, ça cause cancer de la prostate, handicap musculaire à se hisser des toilettes, arthrose qui gène pour utiliser un sex-toy…. Bien sûr à chaque problème sa solution, Grace and Frankie sont deux femmes qui aiment entreprendre et proposer des produits iconoclastes aux vieilles personnes friquées en Californie.
Cette série me détend beaucoup, Frankie est une adolescente délurée de 75 piges, Grace se remarie avec un homme plus jeune qu’elle et se fait des « amies » qui pourraient être ses filles. Ses filles, parlons-en, elles ne sont que des seconds rôles-talentueux tout de même- de cette série.
En un mot, j’aime cette série car elle s’attache aux relations humaines et file un joli pied de nez au jeunisme ambiant. Je me rends compte que les personnes âgées sont vraiment mieux valorisées au cinéma aux Etats-Unis qu’en France.
J’aime aussi une autre série qui traite des relations humaines avec beaucoup de sensibilité : Atypical avec Keir Gilchrist, Jennifer Jason Leigh, Michael Rapaport…
Je vous en avais déja parlé dans ce blog en chroniquant la saison 1. La saison 3 est vraiment très réussie, certains épisodes m’ont même donné la larme à l’ œil ( à partir de l’épisode 6 L’essence du manchot).
Elle met en scène des lycéens : Sam qui est autiste, sa sœur Casey agée de seize ans et son ex-petit ami Evan, Paige la copine de Sam, Zahid le meilleur ami complètement barré de Sam. Ces lycéens sont tous très matures et profonds parce qu’ils ont appris à se décentrer de leur nombril pour côtoyer un garçon autiste.
J’aime beaucoup cette série qui questionne notre normalité au fond. Il y aura une quatrième et dernière saison. Je sais d’avance que je regretterai beaucoup Sam et tout son entourage, tellement leur authenticité m’a touchée. Je trouve ridicule cette polémique, née du fait que l’acteur principal ne soit pas lui même autiste. Cela lui donne encore plus de mérite, il porte toute la série sur ses épaules.
Par contre, les personnages de la série Self made ne vont pas me manquer, eux ! Ce biopic de Madam CJ Walker, première femme américaine devenue millionnaire en vendant des baumes pour cheveux crépus, je l’attendais depuis longtemps.
Je l’ai repérée grâce au travail de prescription toujours aussi génial de My pretty books. Je suis une fan inconditionnelle d’Octavia Spencer, mon crush lecture c’est La couleur des sentiments, je vous en avais parlé dans ce blog. J’ai regardé les quatre épisodes très denses de cette mini série qui raconte trente ans entrepreneuriat féminin entre 1910 et 1930, mais on ne peut pas dire que c’était de la détente.
Sarah, pauvre blanchisseuse de Saint Louis est sauvée de la pelade par une jeune femme très belle mais aussi très garce, Addie Munroe grâce à un baume pour les cheveux. Mais attention, elle lui rappelle bien que les métisses sont beaucoup plus jolies que les vraies noires qui semblent sortir de la plantation. Bafouée dans son honneur, Sarah va la concurrencer et monter un empire à l’image de Carnegie, Rockfeller et Ford…
C’est une histoire vraie qui me rappelle la biographie d’ Helena Rubinstein, une petite orpheline du ghetto de Varsovie qui a monté un empire industriel encore sur pied. Elle a eu droit à une belle exposition rétrospective au Mahj de Paris l’an dernier.
J’attendais beaucoup de Self made et j’ai été à moitié déçue. Les acteurs jouent tous très bien, Octavia en tête mais je n’ai vraiment pas aimé les rapports de force et les trahisons qui semblent incontournables quand quelqu’un commence à faire fortune.
Je pense que la grande fautive est la mise en scène. Les quatre épisodes sont très denses, j’ai pas bien compris les recours à une musique hip hop ou rap très anachronique alors que j’attendais des mélodies des années folles.

Enfin, le portrait psychologique de chacun des personnages est très caricatural même si cela s’améliore beaucoup dans le dernier épisode, le meilleur pour moi.
Self made est tout de même une série à regarder, elle dénonce avec justesse le sexisme dans les milieux d’influence noirs et aussi le racisme entre femmes : Addie Munroe pense que son métissage est sa meilleure arme pour faire fortune.
Cette série m’a donné envie de regarder une comédie Netflix Une femme de tête, l’histoire d’une femme afro-américaine qui se rase la tête et comment ses relations en prennent un coup.
Retrouvez mes précédents articles coups de coeur Netflix ici :
– On se connait mieux avec la reine au bout de la 3eme saison de The crown
– Charlie monte le son ou la préadolescence 2.0
– Atypical, la série qui questionne la normalité
–Mes pépites séries pour cet automne