J’espère que le dé-confinement s’est fait en douceur et avec bonheur pour vous. Pour moi, même si j’étais très contente de retrouver clients et collègues de la librairie, j’ai eu un peu le cafard de tous ces gestes barrières contraignants mais indispensables dans les transports ou dans les magasins.
Heureusement, j’ai pu trouver un vrai réconfort dans la lecture, le dessin ou encore la décoration. Je vous fait part de mes articles publiés ce mois-ci ! Il y a des nouveaux domaines que j’ai envie d’approfondir avec vous dans ce blog comme l’architecture, la décoration d’intérieur ou encore la maternité…
Quand j’étais encore confinée début mai, je me suis lancée dans un beau challenge, car je suis passionnée par les collages depuis que je suis petite. J’ai chroniqué dans ce blog le génial livre de Julie adore : Collage créatif, édité par Eyrolles et ce challenge qui mêle collages et bullet journal me faisait de l’œil alors je me suis lancée.
J’ai donc découpé trente et un petits carrés dans du papier Canson de 5 x 5 cm. J’avais aussi tracé une grille pour les coller dedans sur une double page de mon bullet journal de format A4.
J’avoue, j’ai triché un peu en prenant de l’avance sur un ou deux jours car sinon j’ai été vite prise de court. C’est un challenge assez passionnant mais qui demande de l’imagination et de l’originalité pour que cela soit harmonieux entre les cases, que les visuels choisis aient du sens et que ça soit beau une fois fini !
1er mai : une étiquette de levure Alsa dans ma cuisine.
2 mai : Une photographie de montgolfières en Birmanie prise par un lecteur de 20 minutes
3 mai : Un aperçu d’une exposition de broderie contemporaine dans un musée trouvée dans Stylist
4 mai : Un de mes dessins de montagnes, trouvé sur le blog de Lou Lacoste
5 mai : Un dessin d’écailles de carpes koi, inspiré par le plan with me du mois d’avril des astuces de Margaux.
6 mai : Un de mes dessins autour d’une étiquette de bananes venues des Antilles.
7 mai : Des poissons que j’avais envie de découper longtemps dans du Canson sur un emballage doré de biscuit au chocolat.
8 mai : un faux sceau totalement inventé dans un papier de chez Action pour fêter l’armistice.
9 mai : Un emballage de sardines au chocolat de la Trinitaine, ramené de Trouville, que je voulais utiliser depuis longtemps dans un collage. C’est fait !
10 mai : Un morceau d’un papier cadeau de Murano, près de Venise offert par ma chère complice Mapu picchu. Je voulais l’utiliser pour le décor d’une robe de poupée russe mais pas assez de matière.
11 mai : Une illustration unique pour un jour historique : le dé-confinement en France. C’était le visuel parfait pour cette journée assez déstabilisante pour une vendeuse en librairie comme moi. Je l’ai trouvé dans 20 minutes.
12 mai : Une poupée russe pour customiser un vêtement mais jamais servie, trouvée chez Action.
13 mai : Mes plus beaux stickers, tellement bien illustrés trouvés chez Hema. Sur Instagram, ils ont inspirés d’autres bullet journaux visiblement.
14 mai : Un mur orangé, la décoration de rêve pour ma future terrasse dans le Sud de la France avec ma petite famille (un jour peu-être).
15 mai : Des illustrations trop géniales de Anne Montel, issues d’une sélection de livres pour enfants des bibliothèques de la ville de Paris. Cela me rappellait mes vieux numéros de Toboggan quand j’avais quatre ans.
16 mai : Un timbre de tigre de la Poste française reçu à la librairie.
17 mai : Deux détails d’un portfolio consacré à Klimt : des motifs du tableau Danaé.
18 mai : Papier cadeau en souvenir d’un cadeau de la Saint-Valentin, offert par mon amoureux.
19 mai : Un bout de couronne de galette des rois. J’ai fait les fonds de tiroirs pour cette case et cette fleur de lys me paraissait bien graphique.
20 mai : Un bout de l’affiche d’une exposition à l’Institut du monde arabe. Hommage à OSS 117 : Le Caire, nid d’espions.
21 mai : Un carré d’un jeu organisé par Gwen pour notre mariage.
22 mai : Un bout d’un tract de Giverny et la maison de Claude Monet, soigneusement déchiré par ma petite fille.
23 mai : Un carré d’une frise, trouvée dans un magazine de DIY, acheté pendant le confinement.
24 mai : Un papier peint déco qui m’a plu.
25 mai : Une publicité d’une collection du BHV dédiée à Marseille
26 mai : Un papier peint décoratif qui trahit mon envie de verdure
27 mai : Un dessin de poire du livre de Julie adore
28 mai : Un coloriage en noir et blanc, envoyé par ma mère. V comme voyage car nous pouvons circuler au delà de 100 kilomètres de chez nous ! Youhou hou, cris de joie intenses !
29 mai : Détail d’une assiette dans un magazine de décoration
30 mai : Mon papier cadeau fétiche acheté au BHV il y a longtemps.
31 mai : On termine le mois avec mes cactus dessinés au feutre.
Cet été, nous quittons la porte de Bagnolet pour un chouette appartement de 20 m² plus grand à Fontenay sous Bois. Pendant le confinement, nous nous sommes régalés avec mon chéri à regarder ensemble des épisodes de Maison à vendre sur M6 pour découvrir les dernières tendances dans le domaine de la décoration.
Sophie Ferjani et Stéphane Plaza – Droits réservés M6
Mais nous nous sommes rapidement aperçus que notre démarche décorative était totalement inverse à celle du home-staging (rénover à petit prix un intérieur dans le but de provoquer une vente rapidement). Pour plaire au plus grand nombre et conquérir un acheteur, les décoratrices d’intérieur Emmanuelle Rivassoux et Sophie Ferjani dépersonnalisent au maximum les intérieurs. A force, leurs projets ressemblent de plus en plus à des chambres d’hôtels ou à des pages de magazines déco. C’est très joli mais cela ne montre aucunement la personnalité de ses occupants puisqu’ils veulent partir.
D’ailleurs, à la longue je trouve ça un peu lourdingue les vannes sur les intérieurs désuets des gens, c’est même très vexant. Je préfère regarder les vidéos encourageantes de Cathy Brois, architecte d’intérieur à Angers qui tient un blog Escale design.
L’usine Clément Faugier à Privas, près de chez ma mamie
J’ai découvert que la décoration de son intérieur en révélait beaucoup sur nous-même grâce à ses conseils.
Je vais donc choisir des objets qui appellent des souvenirs, d’ici ou d’ailleurs , d’hier et d’aujourd’hui : la machine à écrire Hermès toute verte héritée de mon grand-père assureur à Dieppe, mon affiche ancienne du Paris 1900 achetée il y a bien longtemps à la librairie du musée du Louvre où je travaillais, mes bocaux Weck offerts par Daily Pic à Valence, mes boites en fer Gaufres Rita et Clément Faugier…
J’ai aussi envie de m’acheter des verres colorés chez Sostrene Grene et pourquoi pas une dame Jeanne…
Pour les meubles, j’aime la récupération de meubles anciens, fidèle à mon goût pour le vintage. J’aimerai trouver mon bonheur chez Emmaüs dans un système de mix and match : de l’ancien et du moderne. Avant le confinement, je n’étais pas écolo plus que ça mais depuis que nous avons un enfant, je trouve de moins en moins intéressant d’acheter une poussette neuve, des meubles neufs… et surtout faire travailler Emmaüs, ça ça a du sens en ce moment !
Droits réservés. Rhinov
Grâce au site de décoration en ligne, Rhinov, j’ai découvert que j’aimais deux styles : le style Art déco et le style Vintage. Chez moi, pas de place pour le style scandinave, ni le style industriel. A force de les voir partout, j’ai une aversion pour les carreaux de ciment et les verrières.
Droits réservés. Rhinov
C’est la vue sur un lotissement en meulières depuis notre balcon qui a déclenché notre achat. J’ai envie de faire une décoration dedans-dehors avec une belle place à la végétation. On a souffert du manque de nature pendant ce confinement !
Alors je me suis lancée à faire des planches de styles moi même dans mon bullet journal pendant ce confinement. Nul besoin d’être Le Corbusier (je suis même bien fâchée avec les perspectives), il suffit de découper dans des catalogues de décoration (Ikéa, Leroy Merlin, Castorama, Maisons du monde…) ce que vous révériez d’acheter pour un coin lecture, chiller sur votre balcon avec un bon cocktail, avoir un dressing de rêve…
Voici un petit aperçu de ma nouvelle passion : la décoration ! J’ai hâte de vous en reparler dans un prochain article !
Retrouvez d’autres articles sur mes DIY spécial décoration :
Pour ce premier week-end déconfiné, nous avons pris le bus 86 en famille pour aller au lac de Saint-Mandé, comme le bois de Vincennes était ouvert aux Parisiens en mal de verdure. Ce n’est pas un parc très grand mais avec son lac verdoyant et ses canards sauvages, il a bien fait le job. Nous le connaissions pas et c’était une belle découverte.
Ensuite, nous sommes partis à la découverte des belles maisons de ville en meulière de Vincennes. Depuis que j’ai vu le film Le fabuleux destin d’Amélie Poulain où elle kidnappe un nain de jardin dans la jolie villa de son père à Enghien, je me passionne pour la meulière.
C’est une roche assez recherchée pour son isolation, typique des belles villas d’ Ile de France entre les années 1860 à 1930. Les maisons Art Nouveau combinaient la meulière avec le fer forgé des balcons, la céramique et la faïence. Ce sont des biens particulièrement recherchés sur le marché immobilier.
En rejoignant le château de Vincennes pour reprendre le métro, nous nous sommes reposés sur un banc vraiment confortable. Je suis assez atterrée de voir à quel point la ville de Paris nous prive de plus en plus des bancs dans le 20eme arrondissement. Je m’en suis vraiment rendue compte pendant ce confinement avec ma petite zouzou de quinze mois. Le mobilier urbain a de l’importance pour ses habitants et c’est honteux de vouloir les enlever pour supprimer les sans-abris du paysage.
J’ai vu les choses en grand pour cet article : vous proposer des tonnes d’idées de balades dans des châteaux, des lieux pas possibles par dizaine… et puis je me suis bien calmée. Le dé-confinement ça ne se fait pas n’importe comment, zone rouge oblige. Nous avons été parqués à un kilomètre de chez nous pendant deux mois, il faut y aller doucement, se réhabituer à la foule, s’adapter aux gestes barrières dans le métro.
Alors, on flâne en ville dans le Val de Marne, notre prochain chez-nous à partir de cet été. Dimanche, nous étions à Joinville- le pont et nous nous sommes régalés en bords de Marne. Cela me donne bien envie d’aller faire une ballade Art déco pour en apprendre plus sur ces belles villas.
Plus tard, en juin nous irons du côté du lac d’ Enghien-les bains, l’observatoire de Meudon, le château de Saint-Germain en Laye, et peut-être même prendre un billet de train pour aller voir les falaises de Dieppe mais tout doucement car le printemps a été rude pour tous !
Retrouvez sur ce blog mes derniers bons plans et bonnes adresses :
Je suis une grande spectatrice des vidéos You tube de la graphiste belge Lou Lacoste. Je trouve que ses dessins d’animaux dans son dernier défi Inktober étaient vraiment époustouflants. Ses dessins inspirent bien souvent mon bullet journal. Je vous en montre ici quelques uns.
Pour mon anniversaire en avril (je ne dirais pas mon âge, trente ans et deux trois brouettes) , je me suis lancée dans l’achat d’une imprimante thermique Paper rang sur ses conseils. Enfin, si j’avais écouté ses conseils jusqu’au bout de la vidéo, j’aurai acheté la Phomémo, pour son usine à modèles beaucoup plus riche. Achat compulsif quand tu nous tient !
Attention dans cet article, les points négatifs sont nombreux. Mais je commence à trouver quelques attraits à cette petite imprimante en me creusant bien la tête.
Droits réservés Amazon
Je l’ai achetée parce que je commence à me perfectionner vitesse grand V dans le domaine du bullet journal. Je me suis épatée moi-même pendant ce confinement. Je l’ai achetée dans l’optique de me créer des planches de déco pour notre futur appartement avec mes coups de cœur repérés sur Instagram. Si quelqu’un sait comment imprimer ses épingles Instagram avec cette imprimante, je suis preneuse !
Je l’ai aussi achetée car je suis vendeuse en librairie et cette technologie géniale sur du ticket de caisse, sans cartouche d’encre, reliée par Bluetooth m’intriguait beaucoup. Grande est ma déception de m’apercevoir que ça donne des images très pixellisées de nos photographies familiales, ou que je dois pour l’instant me restreindre à des coloriages en noir et blanc.
Je caricature à fond, depuis j’ai trouvé une banque d’images providentielle sur l’application mais cela va me challenger dans mes recherches créatives. Avec Paper rang, on ne peut pas faire ce qu’on veut, il faut savoir se creuser la tête.
Je ne regrette pas mon achat non plus parce que je vais me servir de cet outil tout de même. Mais avec cet article, je tiens à vous signaler quelques éléments qui peuvent décevoir. J’ai reçu mon colis un mois après l’avoir commandé et je regrette d’avoir fait le jeu de la mondialisation puisqu’il vient de Chine.
J’ai été bien irritée par leurs mailings intempestifs avec promotions à gogo. J’ai acheté le premier modèle de cette imprimante 66€ avec un code promo à 10%, elle coûte au prix fort 129€ mais je n’aurais pas déboursé cette somme pour ce cadeau.
Pour terminer cet article sur une note positive, je vous recommande de prendre votre temps pour choisir votre imprimante thermique en fonction de l’usine à modèles qu’elle propose !
A la fin du confinement, il me fallait des livres gros comme des pavés pour oublier les gestes barrières indispensables mais contraignants ainsi que l’ambiance surréaliste dans le métro. Je me suis donc plongée dans les livres et je me suis constituée une pile à lire comme trousse de secours pour vivre cette épreuve morale du dé-confinement.
Cette biographie, je la recommande souvent aux lecteurs de la Kube car elle présente plusieurs avantages : bien écrite, elle raconte la vie d’une femme célèbre, qui a fait fortune comme femme d’affaires dans un monde d’hommes.
Helena Rubinstein aurait pu être une Culottée de Pénélope Bagieu dans son recueil de biographies de femmes en BD. Je note qu’une majorité de lectrices de la Kube recherche des biographies de femmes pour se prouver que c’est possible de briser le plafond de verre, de rêver qu’un jour,elles auront un salaire équivalent, à compétences et charge de travail équivalentes.
Pour la petite histoire, quand je suis arrivée à Paris il y a quinze ans, une fois mon bac en poche, j’ai vécu dans un super foyer international La Vigie sur l’île Saint-Louis. Quand je l’ai visité, j’ai su que certaines femmes d’affaires mondialement connues comme Helena Rubinstein ou Estée Lauder étaient tellement riches qu’elles avaient des appartements de fou avec terrasses gigantesques, quai de Béthune, l’une des plus belles adresses au monde. Cela m’a bien encouragée.
Si vous avez loupé comme moi la géniale rétrospective qui lui était consacrée au MAHJ, cette biographie vous permettra de faire connaissance avec ce monstre de l’industrie cosmétique, mécène des plus grandes avants-gardes artistiques. Ce livre écrit par Michèle Fitoussi est un portrait juste et authentique d’une femme très douée pour les affaires mais épouvantable avec son personnel. C’est tout sauf une hagiographie du personnage et c’est une qualité que j’apprécie beaucoup dans le domaine des biographies.
C’est un livre passionnant qui montre le développement de l’industrie des cosmétiques en Occident de Melbourne à Tel-Aviv en passant par Londres, Paris et New-York. Helena Rubinstein a aussi marqué de son nom prestigieux l’histoire de l’art par son mécénat exceptionnel et incontournable.
J’aime beaucoup les rétrospectives du MAHJ consacrées à un artiste juif comme celle de René Goscinny en 2018, sujet d’un article dans ce blog bien évidemment.
Helena Rubinstein a un parcours un peu similaire à celui de Madam CJ Walker, mise en lumière par la série à succès Self-made sur Netflix.
Retrouvez d’autres chroniques de biographies sur mon blog :
L’année 2020 a commencé pour moi avec un enterrement : celui de mon arrière-tante bien aimée, Julienne. Je l’ai raconté dans un article qui était vivant d’après ceux qui l’ont apprécié. Un grand merci à tous pour vos très gentils commentaires, d’ailleurs.
Je suis en train de lire Changer l’eau des fleurs, un roman qui raconte la vie de Violette, une garde-cimetière, dans une petite ville près de Mâcon. C’est vivant et drôle, bien écrit aussi, tout ce qui me fallait pour prendre le métro lundi, affronter les bizarreries sociales du dé-confinement. Ce n’est pas le corona qui va me voler mon rituel agréable de lire dans le métro avant d’aller travailler.
En termes de littérature française surtout et même de littérature tout court, je deviens vraiment de plus en plus sélective. Pour cela, je lis les blogs, principalement celui de Fiona, My pretty books ou alors je feuillette les extraits sur Babelio. Il faut vraiment que le sujet m’intéresse et que les personnages fassent le poids sinon j’abandonne ma lecture au bout de vingt-pages.
Ce roman, je l’ai découvert grâce à Bulle Dop dans ses chroniques vidéo pour C’est au programme sur France 2. Je trouve que l’éditeur lui a fait un bel hommage bien mérité en la citant en premier dans les critiques littéraires de quatrième de couverture. Les booktubeurs sont les nouveaux critiques littéraires 2.0 et je m’en réjouis, vu le travail de dingue qu’ils fournissent par passion de la lecture.
Chapeau bas à Bulle dop, ancienne libraire et formatrice hors-pair en bullet journal, qui a réussi plusieurs coups dans le milieu littéraire dernièrement : #Paye ton auteur avec Samantha Bailly pour dénoncer le bénévolat forcé des conférenciers lors de Livre Paris 2018 ou encore le Bibliothon, douze heures de live sur Instagram pour soutenir le livre et l’édition pendant cette pandémie.
Bon, revenons-en au roman : Changer l’eau des fleurs. Je me méfie de plus en plus des romans feel-good. C’est de plus en plus mauvais et formaté.
Même s’il en emploie les codes : une intrigue autour d’un métier de proximité qui crée du lien social entre les gens, une femme qui va retrouver un sens à sa vie comme héroïne … ce n’est pas tout à fait un roman feel-good. C’est bien écrit, les portraits psychologiques des personnages principaux ou secondaires sont passionnants, c’est sûr, j’irai au bout de cette lecture !
Le résumé :
Violette est garde-cimetière dans une petite ville de province près de Chalons sur Saône . Son mari est parti sans crier gare et on ne peut pas dire qu’elle le regrette. Enfant née sous X, elle n’a pas été épargnée par la vie ballottée de famille d’accueil en famille d’accueil, mal mariée sous les commentaires cons de sa belle-mère. Son soleil lui est venu de sa maternité et de son appétit pour la lecture qu’ elle a conquis en autodidacte avec la méthode Boscher en même temps que sa petite fille. Comme dirait ma grand-mère Annette, Violette est une femme qui en a dans le sac question force de caractère. Ce roman raconte sa renaissance personnelle provoquée par la rencontre d’un commissaire marseillais en deuil…
Mon avis :
J’écris cette chronique volontairement sans avoir fini le livre, il me reste une dizaine de pages à lire et l’intrigue n’est pas encore dévoilée. Ce roman est déroutant, tout sauf plan-plan. Mon résumé de ce livre ne raconte que 5% de l’intrigue de ce pavé de 600 pages et des brouettes.
Valérie Perrin a trouvé son sujet : la mort et les vivants qui lui rendent visite dans les cimetières. Elle rend hommage aux héros de la pandémie actuelle qui accompagne les gens dans leur processus de deuil. C’est un beau livre qui montre la solidarité, l’esprit de famille entre Violette, la garde-cimetière, le père Cédric, les fossoyeurs et les employés des pompes funèbres. Ils s’épaulent dans le travail mais aussi dans la vie et c’est le plus beau à lire.
Ensuite, j’ai aimé les passages où Violette entrevoit un changement de vie quand elle vadrouille à un mariage avec son amoureux Julien et son fils Nathan. C’est un commissaire marseillais, elle passe tous ses étés dans un cabanon à Sormiou. J’espère qu’ils vont finir ensemble ces deux-là.
Voici pour la galerie des personnages lumineux que j’ai aimé, parce qu’il y a aussi une collection d’affreux : Philippe Toussaint sous l’emprise de sa mère, une femme pleine d’aigreur qui rebaptise sa petite-fille et empoisonne son monde par son emprise et son ingérence, Geneviève Magnan et son mari buveur et cogneur… Ils sont à la fois pervers, malheureux, manipulateurs et tristes. Leur langage est aussi cru que leurs manières. Ce roman est très cru, je ne le mettrai pas dans les mains de jeunes ados ou adultes qui croient en l’amour.
Valérie Perrin a bien fait d’intituler son roman Changer l’eau des fleurs quand elle devient trop trouble, boueuse. C’est l’effet que me font les descriptions scabreuses de parties de sexe du mari de Violette, qui sait pertinemment qu’il sait posséder le corps des femmes.
L’auteure n’est pas vulgaire, loin de là, son analyse imparable : « jouir ne veut pas dire aimer » était intéressante au début du roman, mais rapidement la sexualité désincarnée, l’adultère assumé et valorisé ont vite pris toute la place dans ce roman. Et cela m’a vraiment dérangée, à la fin, je ne lisais même plus les passages du livre en italique, racontant l’histoire entre Irène et Gabriel (c’est qui eux?).
C’est un roman génial qui m’a bluffée par sa qualité d’écriture, on est suspendu au suspens tout au long du livre. Mais à la fin, dégoûtée par la laideur morale de certains personnages très secondaires qui ont pris toute la lumière (je suis sûre que certains peuvent se comporter ainsi dans la non-fiction), je finis ce roman comme en regardant un épisode de Vis ma vie, happée mais en me pinçant le nez.
Ma note : 3/5 sardines
Un excellent roman qui m’a tenue en haleine une semaine entière et qui m’a aidé à oublier l’ambiance surréaliste du dé-confinement à Paris. Mais certains partis-pris du livre m’ont vraiment révoltés comme la valorisation de l’adultère. Je plains ces personnages qui font n’importe quoi parce qu’ils ont préféré penser avec leur chair, leur passion destructive au lieu de prendre soin de leurs proches : la femme ou le mari cocus, les enfants laissés pour compte…
Valérie Perrin est une experte des portraits psychologiques précis et pointus, je n’ose imaginer qui l’a inspirée pour écrire les personnage de Philippe Toussaint et sa mère parce qu’ils sont gratinés et infréquentables dans une famille.
J’ai bien aimé lire ce livre mais il ne rejoindra pas ma bibliothèque car en tant que croyante, je n’ai pas aimé lire le Notre Père, sali dans une version vraiment crado et même retranscrite deux fois. Et je ne suis pas d’accord quand l’auteure fait dire à Violette que Dieu est fait à l’image de l’homme. Encore heureux que non, vu la collection d’affreux qui vient peupler de manière nocive la seconde partie de son roman.
Dans un prochain article, je vous parle de dix romans qui m’ont laissé un vrai souvenir des années plus tard par la beauté de leurs sentiments ou de leur justesse.
Mes dernières chroniques littérature dans ce blog :
Aimer sans dévorer, c’est le titre d’un livre de Lytta Basset, pasteure suisse spécialisée dans la relation d’aide. En ce moment, le confinement accentue des phénomènes déjà dramatiques de violences familiales.
» Le confinement c’est déja suffisament pénible alors si on se fait taper dessus… » voici ma réflexion la plus prosaïque mais qui vient du cœur quand j’ai reçu cette vidéo dans ma boite mail.
Ce sont l’Association des familles protestantes associée aux éditions Empreinte temps présent qui ont réalisé ensemble cette vidéo. J’ai bien reconnu l’une des voix-off, c’est l’un de mes collègues, Damien !
Cela me donne la triste occasion de vous parler d’un petit livre très bien fait : Le décodeur des violences psychologiques et aussi de vous conseiller d’autres livres de qualité.
Ce petit livre m’a été offert par une amie Valérie, qui fait de l’accompagnement spirituel dans le cadre de son travail. Edité par un éditeur très grand public, il définit en quatre grandes parties les ressorts de la violence psychologique : ses origines, ses mécanismes, ses répercussions et enfin comment en guérir.
J’ai beaucoup aimé les témoignages courts et bien choisis pour encourager les gens à se sortir de cette spirale infernale. Il faudra beaucoup d’écoute et de bienveillance à ceux qui recueillent leurs confidences tant le mécanisme d’emprise est aussi tenace et fourbe que le coronavirus en action !
Je regrette un peu le format de ce livre qui n’est pas du tout pratique à lire quand on veut se concentrer un minimum mais je loue son petit prix et sa large diffusion dans toutes les grandes surfaces culturelles. La violence psychologique touche toutes les catégories sociales mais tout le monde n’a pas les mêmes armes économiques pour s’en protéger.
Pendant ce confinement, j’ai lu et relu la série de livres Sauveur et fils qui raconte le quotidien d’un psychologue antillais Sauveur, ses patients (des enfants en majorité) et sa famille recomposée.
Commencer une thérapie a un coût financier non négligeable mais c’est aussi un beau cadeau à s’offrir pour dénouer des circonstances empoisonnantes, discerner qui nous casse les pieds régulièrement et surtout découvrir nos forces et accepter nos faiblesses.
Même si on manque de moyens financiers, nous avons la chance de vivre dans un beau pays où la solidarité et l’entraide sont valorisés avec des numéros verts, une prise en charge psychologique gratuite par des associations ou mêmes des ministères d’églises , formés en relation d’aide.
Réaliser un mécanisme d’emprise est très difficile et très long à vivre, c’est la partie la plus difficile du chemin selon moi. En tant que libraire, je me retrouve de plus en plus souvent à conseiller des livres à des familles où il y a des problèmes d’anorexie ou de harcèlement scolaire, des employées qui subissent de plus en plus de pressions morales de leurs supérieurs ou de leurs collègues, des conjoints qui cherchent à faire repartir leur couple…
Quelques livres qui apportent une aide sur les mécanismes d’emprise :
Depuis plus de trois ans, je travaille dans une librairie protestante, la librairie 7ici, qui compte un site de vente en ligne. Chaque matin, pendant une heure, je référence les nouveaux livres pour un référencement de choc sur Google ! J’aime beaucoup cet aspect de mon métier de libraire.
Droits réservés Brigitte Lannaud Levy
Cela me permet de voir passer l’ensemble des nouveautés et des rééditions et ainsi j’améliore mes conseils de lectures aux clients. Aussi, j’apprécie de fouiller sur les sites des éditeurs pour y trouver des extraits du livre, des interviews d’auteurs et ainsi enrichir nos fiches produits pour guider au mieux nos clients.
Cela faisait longtemps que j’avais envie de vous donner un petit aperçu de mon travail de libraire dans ce blog (je ne sais pas si j’aurai envie de faire un autre métier…). C’est l’achat d’une paire de chaussures pour bébé qui m’a décidée à le faire ! Je m’explique ….
Samedi, j’ai téléphoné à un commerçant courageux qui prend les commandes par téléphone pour dépanner ses clients et sauver son magasin pendant cette pandémie. Il m’a envoyé les photographies des modèles de chaussures, et on a pris rendez-vous pour l’après-midi même pour les essayer sur le pas de la porte et les payer. Toute ma sympathie à la boutique A pieds joints à Gambetta qui est sur le pont avec toutes ses armes : page Facebook, compte Instagram… pour ne pas se faire oublier et ça marche. Trois clients pendant la demie-heure où nous attendions, distance de sécurité oblige, et autant de livraisons dans le quartier à vélo….
Libraires, fleuristes, coiffeurs, restaurateurs, cafetiers, cinémas… nous sommes tous dans le même bateau et nous avons besoin de vous ! Je n’aime pas juger les pratiques de consommation de ma famille ou de mes amis même si cela me hérisse les oreilles quand j’entends parler d’Amazon.
Moi même, j’ai acheté chez eux des produits longs à trouver dans le commerce traditionnel et leur rapidité m’épate aussi (elle semble se jouer de toutes règles du droit du travail aussi) . Mais aujourd’hui, la donne a changé ! Des milliers d’emplois sont en jeu, la sixième économie mondiale (est-ce encore le cas?) vacille et il est temps de la soutenir. Je me suis reconnue avec ces commerçants quand j’étais sur le pas de la boutique de chaussures.
Vos commerçants de proximité se décarcassent pour vous servir au mieux, parfois plus vite qu’Amazon qui peut vous faire perdre deux semaines car ils ne connaissent pas les petits fournisseurs spécialisés. Une belle façade de marketplace avec beaucoup de référencement, c’est de la poudre aux yeux ! Un libraire est bien meilleur qu’un algorithme pour vous conseiller au mieux, trouver un titre de substitution rapidement, réparer une erreur technique du site parce qu’il est plus intelligent !
Si vous préférez commander en ligne, il y a une multitude de commerces indépendants français qui vous proposeront ce service avec rapidité, savoir-faire et humanité. Ce n’est pas une machine qui comprend comment se décarcasser pour que la personne âgée reçoive son livre en Ephad ou arriver à l’heure pour l’anniversaire du petit dernier.
Cet article est volontairement dénué de toutes nuances et adopte un total parti-pris, il ne cite aucuns chiffres sérieux, ni statistiques mais il fait appel à une bonne vieille ficelle du commerce qui marche depuis la nuit des temps : le lien social !
Tout le mois de mai, retrouvez vos commerçants, entre l’absence de frais de port et le temps que les fournisseurs ré ouvrent et que vous soyez livrés, vous serez gagnants !
Le dimanche, nous allons habituellement à l’église et cela nous manque beaucoup. Vivement début juin ! La bonne nouvelle, c’est que Dieu on peut le rencontrer partout : chez soi, dans la forêt commeAlain Auderset, dans la rue quand on peste contre les contraintes du confinement. Loin de nous avoir abandonné, il nous accompagne dans cette épreuve inédite avec des chants qui parlent de Lui et encouragent notre foi.
La louange met en paroles et en musiques des versets de la Bible de manière harmonieuse mais aussi inspirée par le Saint-Esprit. Quand on chante, on proclame la puissance de vie de Dieu. C’est mon meilleur remède contre la sinistrose et j’ai eu envie de vous le partager.
C’est de loin mon chant favori, celui qui m’a aidée dans ma foi quand j’étais seule dans ma chambre de bonne, que je redoublais des études élitistes. J’aime particulièrement ces paroles : » Rien ne pourrait égaler tes promesses pour moi » et « Je t’aimerai, je tiendrai par la foi ». Pour moi rien cela signifie autant les mauvaises nouvelles que la poudre aux yeux trop belle pour être vraie. Je l’ai choisi comme l’un des chants de notre mariage. C’est un grand classique connu internationalement.
C’est le chant préféré de ma petite fille. Elle a quinze mois mais elle lève déja le bras dès les premières notes. J’aime beaucoup les paroles de ce cantique, la voix d’ Andrée Grise et les arrangements musicaux du groupe Héritage. Ils ont remis au goût du jour des cantiques vieux de trois siècles mais toujours aussi forts comme A toi la gloire. Chapeau au solo de trompette dans ce morceau qui nous redonne le sourire le mati quand on s’est levé du pied gauche.
Un de mes chants favoris pour la force de son texte. Il affirme haut et fort l’amour adoptif et inconditionnel de Dieu pour ses enfants. Le compositeur que je connais bien, s’est inspiré du livre des Romains dans le Nouveau testament. J’aime beaucoup le vidéo-clip qui a été tourné dans le jardin du temple protestant de Saint-Germain en Laye.
Le déconfinement, c’est peut-être l’occasion pour vous de rompre la solitude, de rejoindre une communauté spirituelle ?
J’ai découvert Matt Marvane dans la librairie chrétienne où je travaille et j’ai eu la chance d’écouter un de ses concerts en petit comité dans un café des Halles et c’était un moment fort sympa.
Il est pasteur entre Lyon et Dijon et chante avec son épouse Sarah (elle a une chaîne Youtube avec des messages très intéressants). Il a sorti plusieurs albums comme Noirs et blancs en hommage à Martin Luther King, Résistance et bientôt un album hommage à Keith Green, un conducteur de louange américain disparu. J’écoute en boucle Je chanterai pour la puissance des paroles et ma petite fille aime bien le duo avec Paul Baloche, Heavenly Father en 2015.
Et vous quels sont les chants de louange qui vous portent ?