Dévorer l’Ancien Testament grâce au Bible journaling

Bon j’avoue ce n’est pas le livre le plus évident à lire, je vous l’accorde. Mais je me suis lancée dans ce challenge pendant le confinement et je m’étonne moi même à vouloir lire la suite semaine après semaine…

J’ai souvent calé après le livre de l’Exode et ses trente-deux chapitres.Cela m’énervait un peu de ne jamais avoir lu la Bible en entier à cause de ça, alors j’ai pris mon plus beau Moleskine et je me suis lancée.

C’est mon troisième carnet sur la Bible. J’ai lu les Evangiles en premier, puis les Actes des apôtres dans un second carnet avec l’Apocalypse. J’ai vraiment aimé lire les livres de la Genèse et de l’Exode. Ils m’ont beaucoup inspirée dans le domaine du dessin.

J’ai commencé par un beau palmier, souvenir du jardin de ma tante à Marseille pour illustrer le récit de la création. Pour l’Exode, je me suis inspirée du superbe chant de Bethel Church Je ne suis plus esclave de la peur.

J’ai dessiné la mer des Roseaux qui s’ouvre en deux par Dieu pour lasser passer le peuple élu. La mer engloutit l’armée de Pharaon mais aussi nos peurs, les rejets et autres emprises toxiques que nous subissions avant de connaître l’amour du Père. Le livre de l’Exode est un excellent livre de développement personnel beaucoup plus efficace que les mensonges de gourous sectaires.

Ensuite, je me suis accrochée pour lire trois livres pas bien évidents. Les séries de règles de vie en société dans le désert, ce n’est pas palpitant mais j’en ai tiré des enseignements : l’insistance sur le repos hebdomadaire dédié à Dieu, comment utiliser les sols à bon escient, les mesures de protection sociale des pauvres, des opprimés, de la veuve et de l’orphelin…

Chaque livre de l’Ancien testament comprend une trentaine de chapitres en moyenne. J’aime mieux les récits d’aventures que les longues listes dans l’Ancien testament, je le reconnais. Avec plein de petits doodles (des petits dessins symboliques comme des rébuts), je mets la Bible en images et ce moyen mémo technique m’aide beaucoup. Je dessine une paire d’alliance dorées pour symboliser l’alliance entre Dieu et les hommes, je trace des grands aplats bleus pour représenter les miracles de Dieu qui stoppe les cours d’eau (balèze le mec !), je dessine des roseaux et des pyramides, je me crois dans l’Egypte luxuriante…

Là, je vais m’ atteler aux murailles de Jéricho. Je suis ravie, j’ai pile la bonne nuance de feutre aquarellable pour faire plus vrai. Par ailleurs, créer un mini sommaire des trente-sept livres de l’Ancien testament m’a bien aidée.

J’espère que cet article parviendra à vous convaincre que l’Ancien testament peut être un régal de lecture. Certains considèrent la Bible comme une oeuvre littéraire (je suis d’accord avec ça, mais pour moi c’est un livre à part, des paroles de Vie qui ont une force libératrice pleine de promesses personnellement pour moi, deux mille ans plus tard).

J’aime bien étudier les thèmes du livre, les personnages en action, le but de ce livre et le message de Dieu dans un contexte historique et spirituel bien particulier. Nul besoin d’être un spécialiste de l’Antiquité pour lire l’Ancien testament, il suffit juste d’avoir un coeur et un Esprit ouvert à une transformation.

Je suis un peu atterrée par la censure grotesque de l’Education nationale envers Matthieu Faucher, l’instituteur d’un petit village Malicornay. Il a été suspendu de son poste pour avoir fait une séquence d’apprentissage autour des textes de la Bible. Virons la Bible de la Pléiade tant qu’on y est…

D’autres articles sur le Bible journaling et la foi chrétienne :

– Ma meilleure routine pendant le confinement : Le Bible journaling

– Mon coup de coeur cinéma : La voix du pardon

– Un témoignage fort et puissant : L’amour de Dieu plus fort que le napalm

Ba ba bar, mon ami Babar depuis bientôt trente ans

Il y a une biographie qui me fait de l’oeil depuis des mois : La splendeur des Brunhoff, de Vogue à Babar, de la Résistance à Nuremberg, d’Yseult Williams. Elle est sortie cette année en 2020 et le petit éléphanteau sur la couverture m’a rappelée des excellents souvenirs d’enfance.

En moyenne section de maternelle, tous les enfants de ma classe étaient déguisés en Babar pour le carnaval et j’ai longtemps gardé la petite peluche dans ma chambre. Je relisais le soir les vieux albums de mon oncle qui a trente ans d’écart avec moi, notamment Babar chez le Père Noël et la fameuse double page qui montre l’atelier du vieux !

Vingt ans plus tard, je deviens libraire après mes études dans les métiers du livre. Babar est avec Martine et Caroline une référence incontournable de la littérature jeunesse européenne. Il fut même l’objet d’expositions universitaires ou grand public à la BNF ou au musée des Arts décoratifs en 2012.

Le résumé :

Cette biographie raconte le destin d’une famille arty à la fin du 19eme siècle jusqu’aux années 1950. Cette famille aristocrate d’origine germanique a l’édition dans le sang puisque le patriarche Maurice fit une belle percée aux Etats-Unis vers 1900 mais ce seront véritablement ses enfants qui feront un tabac sur la scène européenne. Michel de Brunhoff associé à son beau-frère Lucien Vogel révolutionnera la revue de mode en étant l’ambassadeur de la haute couture française à travers la revue Vogue, propriété du magnat américain Condé Nast. Le petit-frère de cette fratrie est Jean de Brunhoff, le papa de Babar, un génie de la littérature jeunesse qui s’éteindra en 1937 d’une tuberculose osseuse dévastatrice.

La maladie, le deuil, la déportation et les revers de fortune, rien ne sera épargnée à cette famille qui a traversé les deux guerres mondiales avec noblesse et bravoure à l’image de Marie-Claude Vaillant-Couturier, reporter de guerre engagée contre le fascisme dès les années 1930.

Mon avis :

Soyons honnêtes, cette biographie historique parle peu de Babar (trois ou quatre sur la vingtaine de chapitres du livre), elle parle beaucoup de la haute couture française et de son histoire moderne. On peut dire que Babar et son créateur Jean de Brunhoff sont des personnages secondaires de cette saga familiale.

Mais pourtant, ce sont eux que l’Histoire retient parce que Babar est intemporel, il séduit toutes les générations d’une famille. C’est Jean de Brunhoff qui a rendu si populaire son nom de famille à travers son oeuvre enfantine tellement attachante.

Mais ce sont son frère Michel et son beau-frère Lucien Vogel qui l’ont lancé de manière industrielle en coulisses.

Ces deux-là sont deux mondains incontournable du paysage culturel, politique et artistique des années 1920. La splendeur des Brunhoff est un véritable Who’s who à chaque page.

On se moque un peu de savoir le nom du Président de la République de l’époque (Daladier? Reynaud? Doumergue?). Entre 1920 et 1940, ce sont les peintres des avant-gardes, les couturiers, les photographes… qui révolutionnent la société française.

Cette biographie est du même tonneau et très contemporaine de l’histoire d’Hélèna Rubinstein que j’ai chroniqué dans ce blog dernièrement. Ils côtoyaient les mêmes personnalités : Coco Chanel, Jean Cocteau, Picasso… mais les Brunhoff ne se cantonnaient pas aux crèmes de beauté. Ils avaient un impact considérable sur le journalisme, la presse de mode, le mécénat artistique… à travers les revues Vogue et Vu.

Avec eux, on voyage aussi entre Europe et Etats-Unis. Je me suis régalée avec ce livre qui raconte les artistes exilés à New-York comme Man Ray, André Breton, Marcel Duchamps, ça m’a rappelé mes cours d’art moderne à l’Ecole du Louvre. Décidément, le sujet de l’exode durant la seconde guerre mondiale me poursuit (voir mon avis sur l’exposition 1940, Les Parisiens dans la guerre). C’était intéressant de réaliser que même les plus fortunés ont vécu la misère sur ces routes de France dans des conditions abominables.

Les parents de Marie-Claude Vaillant-Couturier : Cosette de Brunhoff et Lucien Vogel
COLLECTION PERSONNELLE THOMAS GINSBURGER

Ce n’est pas un livre joyeux joyeux à lire en ce moment. Mais c’est un livre très utile, un manuel d’Histoire de l’intime. J’ai découvert la vie de Marie-Claude Vaillant Couturier, une résistante héroïque et totalement altruiste.

Un quai de Seine porte son nom dans le 4eme arrondissement. Comme dirait ma grand-mère Annette, elle en avait dans le sac cette Maïco. Je vous détaille ici un passage du livre qui a failli me faire tomber de mon siège dans le métro. Il raconte l’interview manquée de Lucien et sa fille d’ Adolf Hitler en 1933 à Berlin.

« L’équipe de Vu se rend à un meeting d’Hitler au palais des sports de Berlin la veille de l’interviewer. Juste à côté de Lucien, une petite dame aux cheveux gris pique une crise d’hystérie. Elle a l’air ensorcelée. La transe se propage comme un virus considérablement contagieux« .

C’est un livre sur l’engagement autant en amitié qu’en politique, une saga familiale d’une famille bourgeoise avec des idéaux forts comme la loyauté, l’entraide familiale. On se dispute peu dans cette famille mais on sent qu’on s’y aide beaucoup. C’est un livre qui raconte des choses tristes mais avec beaucoup d’espoir et de poésie.

C’est d’ailleurs la conclusion de l’auteure dans l’épilogue du livre. L’auteure raconte l’émotion des deux frères de Brunhoff, Laurent et Matthieu qui redécouvrent le manuscrit original de Babar à la Morgan library de NewYork. Une histoire du soir qui a séduit les enfants du monde entier. Le mot de la fin revient à Babar dans ce livre.

Babar a été traduit dans vingt-six langues, ses vingt-quatre albums ont été vendus à plus de treize millions d’exemplaires. Les petits écoliers de Chessy ont une école qui s’appelle Cornélius en hommage à la famille de Brunhoff qui habitait dans une belle villa. Babar c’est une superbe réussite française un peu à l’image d’Astérix d’un autre grand génie, René Goscinny avec Albert Uderzo.

Ma note : 5 sardines

Ce n’est pas mon meilleur article car j’ai eu beaucoup de mal à synthétiser en quoi ce livre m’a passionnée. Mon ami Anthony de la box littéraire La Kube me l’a recommandé comme l’un de ses coups de cœur.

C’est une biographie « éléphantastique » pour reprendre le bon mot d’un critique d’art, que je vais me dépêcher de transmettre à ma mère. C’est elle qui m’a transmis le goût pour l’Histoire et la culture générale. Comme elle était de corvée de costume Babar pour le carnaval en maternelle, je pense que c’est une belle récompense de lui offrir ce livre.

D’autres articles du blog Le bal littéraire des sardines sur le même sujet :

– Heléna Rubinstein, la femme qui révolutionna l’industrie de la beauté

-René Goscinny, le génie du rire, patrimoine français

Retrouver tout un pan de sa mémoire familiale à travers une exposition sur l’exode

Cinq livres pour enfants à placer dans leur coffre à jouets

Emmener son bébé nageur à la piscine à Paris

L’an dernier à la même époque, nous avons pris la bonne résolution de rentrée (aussi fugace qu’un pet dans l’eau) d’aller chaque samedi matin aux bébés nageurs.

Au bout de deux séances, découragés par l’eau froide, le fait que notre fille a chopé direct un sacré rhume et qu’elle était trop petite pour profiter de l’expérience, nous avons tout simplement abandonné cette apprentissage. Nos week-ends sportifs n’ont pas fait long feu.

Il faut dire que Petite biche avait seulement sept mois et qu’elle ne se tenait pas encore assise toute seule. Elle n’était pas rassurée dans l’eau et on n’a pas pu lui faire découvrir grand chose. D’où l’idée de cet article. Je me sens poussée d’une vocation à prêcher la bonne parole à toutes et tous : n’emmenez pas trop tôt vos enfants aux bébés nageurs. Attendez qu’ils marchent, tiennent assis ou aient découvert la plage et les vagues pendant l’été.

Ce matin, nous sommes allés à la nouvelle piscine Yvonne Godard, dans le 20eme arrondissement de Paris qui est flambant neuve. Une séance de bébés nageurs est organisée le samedi matin mais nous y sommes allés en candidats libres. L’eau est chaude (30 degrés), les vestiaires sont tout neufs, il y a trois tables à langer… que demande le peuple?. C’est toujours bien d’y aller seul en repérage pour le local à poussettes et l’organisation des vestiaires surtout en cette période tumultueuse de distanciation sociale et de gestes barrières enquiquinants mais nécessaires.

On s’est bien éclaté tous les trois, à faire des bonds de kangourou dans l’eau comme à la belle époque de Ludibulle en Seine Maritime avec ma maman et mon frère. La joie de ma fille d’être dans l’eau était vraiment contagieuse, ça rigolait sévère dans le petit bassin. Elle a bientôt dix-neuf mois et elle a bien profité de son samedi matin.

En rentrant de la piscine, Petite biche était aussi peinard tranquille que moi avec la biographie des créateurs de Babar l’éléphant à lire. Elle est même allée se chercher une boite de sérum physiologique pour jouer toute seule à séparer les pipettes et à les mettre et remettre dans la boite.

C’est donc décidé, un de mes prochains articles Parentalité sera consacré aux jeux et activités de la méthode Maria Montessori. Je n’ai aucune part dans cette entreprise florissante et je ne suis pas fan des écoles privées dès le plus jeune âge. Mais force est de constater que ma petite fille voue une passion à dévisser et revisser les bouteilles toute seule, vider et remplir des contenants alors que ses autres jouets semblent l’ennuyer profondément.

Je vous souhaite à tous un excellent week-end avec vos enfants, vos neveux ou filleuls, les enfants que vous gardez ou dont vous êtes des bons repères, pour partager des bons moments de détente et de joie avec eux et de leur transmettre ce qui vous fait rire et sourire à tout moment.

D’autres articles consacrés à la parentalité ou aux piscines dans ce blog :

Notre première expérience des bébés nageurs avec un bébé de sept mois

– Le roman Ma Chérie , autour d’une piscine à Miami

– Décorer une chambre de bébé sur le thème de la forêt

Retrouver son histoire familiale à travers une exposition consacrée à l’exode en 1940

Hier, c’était l’anniversaire du décès de ma grand-mère Annette. C’est mon second prénom et je parle souvent d’elle ici car elle m’a souvent confié sa vie. Elle est née en 1937, à Saint-Pol sur Ternoise dans le Pas de Calais.

Quand elle avait trois ans, elle est partie sur les routes de l’exode avec sa mère, ses grands-parents, son frère, son oncle et sa tante qui était alors enceinte de son premier enfant. Cette fameuse tante c’est ma bien-aimée Ma Tante Julienne (avec des majuscules à chaque mot tant on s’aimait bien elle et moi).

L’église Saint Paul à St Pol sur Ternoise. Droits réservés La voix du Nord

Elle est partie en janvier dernier et j’avais écrit mon meilleur article dans ce blog pour lui dire au revoir. En juin, mon cousin Victor, l’un de ses petits-enfants a envoyé à toute la famille un cadeau inestimable : une heure d’entretien avec Julienne dans le jardin de son moulin à Wavrans sur Ternoise. Un endroit de rêve.

Julienne y raconte son enfance (elle est née en 1919), son mariage qui n’a failli ne pas avoir lieu à cause de l’entrée en guerre de la France de la seconde guerre mondiale et surtout la fuite sur les routes de France.

Ma Tante Julienne à gauche, ma grand-mère à droite et moi

Une grande partie de la famille s’est réfugiée à Avoine en Touraine pendant plus d’un mois et demie, cachés dans des caves où ils n’ont pas mangé grand chose. Ensuite, on leur a dit de rentrer chez eux dans le Nord. Le retour à la maison ne s’est pas fait sans difficultés : mon arrière-grand mère est rentrée avec ses enfants dans un wagon à bestiaux depuis Longueau près d’Amiens.

Tandis que Julienne est rentrée en voiture avec sa fille sur les genoux depuis Melun mais tous les ponts étaient détruits par les Allemands. Et une fois rentrés, le pire les attendait puisque Saint Pol sur Ternoise était un lieu stratégique pour les Allemands avec une gare de triage très souvent bombardée.

On se croirait véritablement dans les romans Suite française d’Irène Nemirowski ou La bicyclette bleue de Régine Desforges…

Une pareille histoire familiale que je viens de découvrir en intégralité cet été grâce à ce précieux film, me fait bien réfléchir sur le luxe de la liberté en 2020, même confinés !

Huit millions de personnes ont fui le nazisme sur les routes de France dans un chaos total et très soudain. Comment les petites villes de province sont-elles parvenues à nourrir cet afflux soudain de populations effrayées et à bout de force ? Je suis aussi sensible au désarroi de ces familles qui ont confié leurs enfants pour les protéger et qui les ont perdus pendant des années.

Cette bande-annonce du musée de la Libération de Paris est géniale, je vous raconte ma visite de l’exposition 1940, les Parisiens dans l’exode.

C’est une petite exposition de quelques pièces mais très forte sur le plan émotionnel. Elle commence avec des affiches de propagande, des brochures pour expliquer comment se comporter en cas d’attaque aérienne, comment porter le masque à gaz (tiens, tiens, nous aussi nous avons des masques…. mais nous sommes bien mieux lotis qu’eux )…

J’ai lu dans le dossier de presse une référence directe à l’Exode d’Egypte dans la Bible. Cela me parait évident quand j’y réfléchis mais les Hébreux étaient bien mieux guidés par Dieu qui savait exactement où il voulait les emmener et comment les secourir.

J’ai beaucoup pensé à l’exode de 1940, quand le 16 mars 2020, Paris s’est vidé de près d’un million d’habitants qui ont fui un confinement dans un logement trop étriqué. Les dangers ne sont pas les mêmes mais les mouvements aussi massifs de populations sont toujours autant significatifs.

J’ai bien aimé la vidéo avec le discours de Churchill, Winston ce héros, les photographies pour mettre à l’abri les œuvres du Louvre…

Puis la catastrophe arrive. On organise la sortie de la population via les portes de Paris mais les avenues sont trop petites pour contenir la foule. J’ai été frappée par les photographies où les gens marquaient leur nom et leur date de leur passage à la craie sur les murs d’une ville de province pour donner des nouvelles à leurs proches. On était loin de la géolocalisation…

On se prend en pleine figure des photographies choc comme l’arrivée d’Hitler et son état-major au Trocadéro le 23 juin 1940. Un gros affreux n’arrivant jamais seul, on trouve ensuite le portait du maréchal Pétain, héros de Verdun devenu un vieux revanchard qui ne fait pas l’unanimité.

Il a mis le genou à terre devant l’ennemi, divisant irrémédiablement le pays pour une vingtaine d’années. J’ai noté une de ses critiques de la société française qui m’a bien interrogée. Pétain dénonce l’esprit de jouissance de la société française. Étonnant pour un homme qui avait des propos moralisateurs mais une vie privée assez olé olé !

Portrait de Charles de Gaulle

Mais dans cette galerie de portraits des principaux protagonistes de la seconde guerre mondiale, il y a aussi une belle photographie en noir et blanc de Charles de Gaulle. C’est le héros de mon grand-père, un gars du Nord comme lui. Il faudra que je lise un jour une de ses biographies tant mes grands-parents m’ont bassinée avec lui et je ne le connais pas tant que ça !

La fin de l’exposition m’a achevée avec un extrait du film Jeux Interdits de René Clément. On y voit une petite fille qui court sur un pont en plein bombardement pour récupérer son petit chien. Ses parents lui courent après et ils se font toucher par les balles des avions. C’est Guernica sur les routes, j’étais vraiment écœurée.

Mon frère Ugo en a dans le sac d’être allé visiter Ouradour sur Glane et un camp de concentration en Allemagne quand il a gagné plusieurs fois le concours national de la résistance et de la déportation quand il était au collège.

Je vous recommande donc cette excellente exposition qui montre de manière très efficace en quoi la guerre est abjecte. Ce musée se trouve place Denfert-Rochereau et il mérite le détour. Le prix d’entrée de l’exposition était de 6€, un tarif très raisonnable.

Retrouvez ici d’autres articles sur le même sujet ou sur les musées de société :

Guernica en BD, plaidoyer pour la paix

Les objets du confinement s’exposent au Mucem

Une journée dans le Pas de Calais pour dire au revoir à une grande dame.

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