15 idées de romans pour ce printemps semi-confiné !

Au fil de ces confinements et plus particulièrement en mars quand j’ai dû m’isoler dix jours à cause de cet affreux variant anglais, j’ai constaté à quel point la lecture de romans était le meilleur moyen d’évasion face aux couvre-feux, aux gestes barrières, aux attestations de sortie et tout le tintouin…

Même quand vous êtes parqués à dix kilomètres de votre domicile, en rêvassant aux valises à préparer, aux couloirs d’aéroport ou de gare à arpenter… Un chouette bouquin dans votre nouveau canapé, vous envoie à New-York, dans la jungle ou sur une île déserte. La littérature a ce pouvoir et il n’a pas de prix surtout en ce moment.

Les librairies ont rejoint la liste des commerces essentiels fin février, preuve que le livre est un produit de première nécessité.

J’ai voulu vous lister quinze romans qui m’ont marqué et pourquoi. Je n’ai sélectionné que les romans que je relirai volontiers ou que j’ai déja relu deux ou trois fois…

Les romans young adult de l’Ecole des loisirs

Sauveur et fils, les six épisodes de la série, Marie-Aude Murail, Ecole des loisirs

Je suis les romans de Marie-Aude Murail depuis longtemps : Oh boy ! , La fille du docteur Beaudoin, Papa et Maman sont dans un bateau… car j’aime son acuité à analyser la société française et surtout les relations familiales, les non-dits et les sentiments enfouis. Son apogée est atteinte avec cette série Sauveur et fils à laquelle je ne trouve aucun défaut et que je relis avec plaisir à chaque confinement.

Quatre soeurs, Malika Ferdjouhk, Ecole des loisirs

J’ai découvert ce roman graphique en quatre ou cinq épisodes à la bibliothèque Baudoyer du 4eme arrondissement. J’ai dévoré cette série géniale qui s’adresse aussi bien aux adolescents qu’aux jeunes adultes. Elle décrit une belle fratrie de filles qui habite un grand manoir en bord de mer. Cela parle de deuil, d’entraide et d’amour familial.

Les romans young adult de l’Ecole des loisirs sont ma référence ultime depuis de très nombreuses années, je n’en découvre pas assez à mon goût. Il faut que je creuse leur fonds.

Les feel good ou romans générationnels à la française

L’odeur de la colle en pot, Adèle Breau, J-C Lattès

J’ai découvert cette auteure assez connue dans un recueil de nouvelles : Orgueil et Préjugés version moderne à Noël, un couple enfermé dans un magasin de jouets. Son écriture m’a bien plu, j’ai eu une belle émotion avec son roman qui m’a rapidement fait penser à mon film phare La boum avec Sophie Marceau mais la comparaison était bien agréable. L’auteure m’a cueillie à la fin du livre, je ne vous en dit pas plus.

La vie rêvée des chaussettes orphelines et tous les romans de Marie Vareille, Charleston

J’ai découvert cette auteure grâce à la Kube qui m’a offert une box des libraires fantastique alors que je désespérais du genre feel good que je commençais à juger trop marketing. J’aime la manière dont Marie Vareille dépeint avec beaucoup de finesse la psychologie et les drames intimes de ses personnages. C’est drôle, léger et générationnel mais c’est très subtil.

Droits réservés Café Powell

Les stagiaires et Indéterminés de Samantha Bailly, éditions J-C Lattès.

Dans un autre genre générationnel, mon vrai coup de cœur pour cette trilogie qui se passe dans une entreprise de jeux vidéos autour d’un groupe de stagiaires.

Ce sont des jeunes adultes qui vivent dans l’oisiveté ou la précarité mais tous cherchent un sens à leur vie, trouver le grand amour même si la manière dont ils cèdent à leurs pulsions, papillonnent sentimentalement me heurte de plus en plus dans mes choix de films ou de lectures.

Les auteurs anglo-saxons vendent des histoires d’amour et des relations beaucoup plus loyales et fidèles que dans la culture française. Cela me saute de plus en plus aux yeux.

Les auteurs anglo-saxons qui parlent des relations avec plus de fidélité que l’amour rabelaisien

Brooklyn, Colm Toibin, 10/18

Mon plus beau coup de cœur de cette liste : une histoire d’amour tellement belle et profonde. J’ai découvert ce roman grâce à une affiche du film, son adaptation littéraire au cinéma.

Ce roman qui parle d’exil et de quête identitaire quand on est jeune adulte, je l’ai lu trois fois et je pourrais le relire encore et encore. Il m’a accompagné une semaine de travail assez harassante au salon du livre de Paris en 2016, quand je n’étais pas très motivée par les deux heures de trajet quotidienne entre la porte de Versailles et chez moi.

La chorale des dames de Chilbury,Jennifer Ryan, Albin Michel

Ce livre m’a accompagné une semaine de canicule où j’étais malade à cause de la chaleur, de la climatisation et de la pollution à Paris. J’ai bien aimé ce roman historique anglais qui raconte les bombardements dans un petit village pendant la seconde guerre mondiale et comment les femmes du village ont résisté à la guerre en montant une chorale.

La dernière conquête du major Pettigrew, Helen Simonson, éditions 10/18

Déjà lu deux fois, ce premier roman m’a beaucoup inspirée pour mieux connaître l’Angleterre et notamment son ancien empire colonial auquel le roman fait souvent référence. Il raconte l’histoire d’un major aristocrate et d’une épicière pakistanaise qui vont lier amitié, écœurés par la bêtise humaine et l’opportunisme de leurs descendants.

Une excellente critique du jeunisme à la fois tendre et piquante.

La couleur des sentiments, Kathryn Stockett, Jacqueline Chambron

Mon crush lecture de longue date. J’ai découvert le jeu d’Emma Stone, Octavia Spencer et Jessica Chastain dans ce film de bonnes femmes. Je le dis avec sympathie, les femmes sont omniprésentes dans ce roman et elles ont un choix à faire : l’amour ou la bêtise.

Même quand on est raciste et qu’on vit dans un état du Sud bas de plafond, on s’attache à sa bonne noire qui transmet de l’amour aux enfants blancs avec naturel.

Je comprend pas la polémique qui accuse ce roman de racisme alors qu’il est vraiment formidable : tout est dit dans le titre. Ras le bol de la cancelled culture !

Les personnages des romans de Mitch Albom, Pocket

Une fois n’est pas coutume, c’est mon mari qui m’a fait découvrir cet auteur à la médiathèque Marguerite Duras. Pendant tout un été, trajets Bla bla car, voyage caniculaire en Toscane et transit en Bulgarie, j’ai lu ses cinq livres de poche les plus connus.

Mitch Albom est un auteur très connu aux Etats-Unis, un peu en France aussi. Il écrit des livres très autobiographiques ou très fantastiques pour aborder le thème de la foi chrétienne avec beaucoup de style. Ses personnages sont tous très travaillés et apportent une réflexion sur le sens de la vie. Des livres qui ont intégré notre bibliothèque familiale à jamais.

Nos âmes la nuit, Kent Haruf, Robert Laffont

J’ai découvert ce roman grâce au film, adapté du livre avec Robert Redford et Jane Fonda. Encore une fois, les Américains n’ont pas de tabou à aborder les relations amicales et même sexuelles des seniors alors qu’en France, on envoie les anciens en Ephad comme les salariés au placard : on ne les voit plus, on n’en parle plus.

Dans ce roman, les deux protagonistes approchent les quatre-vingt ans et on leur donne une voix pour parler désir, déceptions familiales, regrets et même projets d’avenir. Un roman qui donne un bon coup de pied aux fesses aux préjugés.

Les anges et tous les saints et Maine de Sullivan, Livre de poche

J’ai lu tous les romans de cette auteure américaine irlandaise que j’ai découvert par hasard dans les rayons de la médiathèque Marguerite Duras dans le 20eme.

A l’époque, j’allais régulièrement rendre visite à une amie Karine, qui était en convalescence chez elle à Choisy-le Roi.

Le trajet en bus et en tramway était un peu long mais passionnant avec ses romans de familles très bien dépeintes sur le plan psychologique. Un régal de littérature !

Les romans français qui me plaisent tout de même

Venise n’est pas en Italie, Ivan Calbérac, Livre de poche

Un bon roman poilade qui m’a bien fait rigoler en imaginant Benoit Poelvoorde et Valérie Bonneton comme les parents déjantés de ce pauvre garçon blond qui veut intégrer un cercle un peu plus distingué que celui de sa famille qui voyage en caravane jusqu’à Venise. Un joli clin d’oeil à Johnny Clegg et à mon enfance !

Le prince à la petite tasse, Emilie de Turckheim, Calmann-Levy

Un récit de vie puissant, une expérience humaine de l’accueil de l’autre avec beaucoup de poésie. Ce n’est pas mon style littéraire habituel mais l’auteure m’a beaucoup touchée par son humanité et sa simplicité à verbaliser l’amour du prochain même quand il n’est pas toujours évident à manifester.

Je vous invite à me recommander vos derniers coups de coeur littéraires car je suis dans un désert de lectures depuis janvier.

N’allez pas croire que je me régale chaque semaine avec un bon roman comme je suis libraire. Je m’avère être une redoutable et intransigeante lectrice qui se décourage vite d’un livre si le style et les thèmes abordés ne me convainquent pas dès les dix premières pages.

J’admire les courageux lecteurs qui persévèrent au bout de 150, 200 pages. Je suis bien embêtée parce que lire chaque semaine un bon roman est tellement agréable pour divertir au mieux mes trajets répétitifs quotidiens en RER.

La routine de la semaine est beaucoup plus agréable à vivre avec un bon pavé passionnant.

Pour trouver une pépite, je sonde le blog de Fiona, bibliothécaire et blogueuse littéraire reconnue de Pretty little books, que j’ai découvert dans Livres Hebdo mais je manque de temps pour faire des recherches plus approfondies.

Ma PAL romans fait triste mine, c’est mon défi de ce printemps d’y remédier.

Room tour de notre appartement familial de Fontenay sous bois en photos et en dessins

La vue depuis notre salon, ça compense largement la télé !

Pendant le premier confinement (printemps 2020), nous avons regardé une vingtaine d’épisodes de Maison à vendre sur M6, j’ai acheté une dizaine de magazines de décoration : Elle décoration, Ideat, Le journal de la décoration… On avait même pensé à prendre un rendez-vous de deux heures avec une architecte d’intérieur pour rénover l’appartement familial que nous allions acheter en juin…

Sauf que nous avons attendu cet appartement pendant sept longs mois sans savoir au bon du compte si nous signerions un jour ou non… Mais, il y a eu un miracle en décembre : la situation s’est dénouée ! Dieu est bon !

S’il ne fallait retenir que trois leçons de cet imbroglio immobilier qui a bien testé notre persévérance :

-passer par l’intermédiaire d’une agence immobilière est indispensable. Nous avons été accompagné formidablement par Sandra de l’agence LC Immo à Fontenay sous bois.

-le service de protection juridique de notre banque a été d’une aide très précieuse

-il est possible de proroger un compromis de vente (sept fois au compteur pour nous) et de demander une prolongation de votre offre de prêt. Merci La Banque postale pour votre sérieux si apprécié pendant le confinement.

Notre entrée, en hommage vivant
à Sempé et Paris !

Voici un petit tour de notre appartement familial à Fontenay sous bois, situé en étage élevé pour apprécier une vue hors du commun (cela a décidé notre achat).

Nous rêvions de grandes étendues de peintures bien tendances : des aplats de vert, de gris et de bleu canard, les magazines de décoration m’avaient bien hypnotisée avec leurs rêves hors de prix.

Finalement, nous avons emménagé avant de démarrer les travaux de rénovation de l’appartement.

Ce ne fut pas une période facile : faire la vaisselle en se tortillant dans un trou de souris pour cause d’îlot central en plein milieu de la cuisine ou faire du camping dans le salon pendant trois semaines.

Mais c’était beaucoup plus pratique pour la logistique du chantier d’être sur place tous les jours. Et nous avons abandonné nos rêves de peinture pour du blanc omniprésent.

On s’est vite rendu compte que c’était beaucoup plus neutre que nos superbes camaïeux démodés dans deux ans et que la décoration se changeait beaucoup plus facilement selon nos envies avec des rideaux, des cousins, des meubles et des cadres.

J’ai compilé beaucoup d’images dans mes étiquettes Instagram et finalement, cela m’a mis la pression plus qu’autre chose. Je me suis bien plus régalée à dessiner mon appartement avec mes feutres comme les architectes d’intérieur Sophie Ferjani et Emmanuelle Rivassoux qu’en allant courir les magasins de décoration.

Le seul chantier dans lequel j’ai mis un peu de temps (deux jours) et de l’argent (200€ en résines et poignées de portes dorées de Castorama Nation), c’était dans notre cuisine et ça valait le coup ! C’était à la portée de tous peintres du dimanche comme nous. On est très fiers de notre œuvre.

Rénover de vieux meubles de cuisine quand on peint comme un pied

Voici quelques dessins et quelques photos d’un chantier de rénovation qui a duré quatre semaines. L’immeuble date des années 1970 et heureusement, nous n’avons pas eu de trop mauvaises surprises. Nous sommes très contents du résultat !

Je me suis découvert des talents de dessinatrice d’intérieur même si il faut connaître les lieux pour reconnaître les traits mais c’est comme la peinture des meubles, il faut se lancer.

Notre cuisine bien rustique relookée grâce aux résines de home-staging !

J’ai profité de cette grande quantité de résine pour repeindre uniformément ma planche de bureau et mon meuble sur roulettes. Deux couches ne suffisent pas pour cette surface sur laquelle on s’accroche pas mal en fin de compte, mais c’est agréable cette uniformité.

Cela faisait un bon moment que je rêvais de mon espace bureau. Je me suis inspirée du Blog de Néroli avec ces deux cadres métalliques dorés trouvés chez Maisons du monde et Sostrene Grene.

Mon prochain projet sera de m’acheter du beau linge de maison un peu select pour compenser le beau papier peint panoramique que mon mari n’a pas voulu (j’étais un peu déçue mais finalement, il a eu raison, les palmiers et les petits singes, cela lasse vite) dans notre chambre.

J’ai aussi bien envie de repeindre ma tête de lit blanche Ikea blanche en bleu céladon avec ces chouettes résines, plus tard dans l’année.

La fièvre décoratrice m’a passé après ces mois d’attente et ces deux mois de travaux et d’emménagement. Mais, je ne doute pas que cela me reviendra rapidement aux beaux jours pour concevoir notre balcon avec mon mari. La décoration intérieure est une vraie passion chez moi, j’ai bien envie de continuer à acheter des revues lifestyle avant tout.

Mais cela peut aussi devenir un gouffre perfectionniste sans fond. Je compte bien me désabonner de tous mes comptes Instagram de décoration pour vivre libre et heureuse dans mon espace beau, spacieux, à mon image mais imparfait !

Retrouvez mes précédents articles autour de notre emménagement dans le Val de Marne depuis fin décembre :

Devenir banlieusarde après quinze ans de vie à Paris

-Une virée dans le centre-ville de Vincennes, le bois sacré en gaulois

A venir, un article sur notre nouveau fief : Fontenay sous bois !

Mon coup de coeur pour les renardises de Yann Couvreur pour Pâques.

Yann Couvreur, c’est le pâtissier à la mode en ce moment. Il ne se passe pas un jour sans que je voie passer dans le RER ou dans la rue ses jolis sacs en papier avec des renards, sa marque de fabrique.

Je l’ai découvert dans un journal gratuit au moment de Pâques avec ses renards en chocolat et depuis je le suis attentivement sur Instagram. L’immeuble Lafayette Gourmet est sur mon chemin quotidien pour aller travailler et on ne peut pas louper le corner de Yann Couvreur qui donne sur le boulevard juste à coté du magasin Uniqlo.

Ses renards très réalistes m’ont vraiment épatée par leur maîtrise technique. Je pense que c’est clairement sa manière de se démarquer face au grand nombre de chocolatiers, pâtissiers et autres cuisiniers comme Pierre Hermé, Christophe Michalak, la pâte à tartiner d’Alain Ducasse dans son Atelier du chocolat à Bastille. C’était un cadeau de mariage de mon amie Jennifer et j’en achète régulièrement.

Pendant mes différents emplois sur le stand de France Télévisions sur les salons du livre Paris 2011 et 2016, j’ai constaté que les cuisiniers publiaient beaucoup de beaux-livres de cuisine notamment en pâtisserie avec leurs macarons, leurs éclairs au chocolat de toutes les couleurs… Les photographies sont très belles, alléchantes même mais on constate vite un hold-up de cette niche éditoriale, qui lasse assez vite les lecteurs, surtout quand ces grands formats coûtent une quarantaine d’euros.

Il faut dire qu’avec les concours de cuisine tels que Top chef ou Le meilleur pâtissier sur M6, ces cuisiniers deviennent de véritables stars du petit-écran. C’est un peu ce qu’il est arrivé à Yann Couvreur, jeune chef assez photogénique qui a bien entendu publié son propre livre de cuisine pour enfants aux éditions Solar : La pâtisserie de Yann Couvreur pour les enfants, 15€90.

Bûche Isatis, noix de pécan, sirop d’érable et vanille, pour 6 personnes. 90€

Je pense que je le suis attentivement à cause du motif du renard que j’aime particulièrement et pour ses innovations culinaires toujours très Instagrammables et modernes. Toutes ses publications sont bien évidemment pensées au millimètre près du marketing alimentaire.

Espérons que cette recette marketing ne lassera pas vite les gens mais je dois tout de même reconnaître que cette entreprise très récente est très talentueuse : plus de quatre boutiques ouvertes en quelques années en région parisienne et un packaging qui fait un tabac dans les rues de Paris.

Je lis dans le dossier de presse de la marque que l’objectif de Yann Couvreur est de faire sortir la pâtisserie des palaces d’hôtels d’où il vient. C’est remarquablement intelligent.

J’ai décidé de tester une de ses pâtisseries iconiques et intemporelles que j’ai choisi au Lafayette Gourmet, en me rendant au travail : vu la conjoncture, il vaut mieux s’octroyer un petit plaisir sucré, ça aide à vivre au jour le jour !

J’ai testé la pâtisserie individuelle Az’teck avec un biscuit au chocolat, une mousse au chocolat très onctueuse à la fleur de sel, streusel chocolat et caramel tonka (ne me demandez pas ce que c’est, je n’en sais fichtre rien). Le décor crémeux tonka et streusel sur le dessus, un biscuit moelleux autour. La journée de travail fut intense aujourd’hui, ce fut un déjeuner avec une chouette délicatesse sucrée pour aborder l’après-midi, un régal dont je ne me suis pas privée : pour le bien du blog, bien évidemment !

Droits réservés Yann Couvreur-Lafayette Gourmet. Photo prise pour mon blog

Les deux vendeuses du corner Yann Couvreur à Lafayette Gourmet étaient très agréables. Cela se voyait bien qu’elles avaient gouté les gâteaux. L’une d’elles m’a parlé d’une référence au Sneakers, ma sucrerie favorite. En boulangerie, j’ai parfois un peu de mal avec la saveur de la fève tonka dans le pain, mais là c’était délicieux, un vrai rêve ! Pour la somme assez raisonnable de 5€50. C’est un peu plus élevé qu’en pâtisserie traditionnelle mais il y avait des denrées rares et raffinées dans ce gâteau individuel !

La référence à un animal-totem est évidente, roux comme lui. Cela ne va pas m’empêcher de me régaler avec ses gâteaux mais personne n’a besoin d’un animal-totem, être soi-même, c’est bien suffisant !. Pourtant, moi aussi j’aimais bien le dessin animé Renard sur M6.

Dans ses réseaux sociaux, il prend la défense des renards, animaux maltraités dans les chasses ou dans les villes. Quand, j’étais petite fille à sept ans, j’ai vu un renard bien miteux sur une voie ferrée à Londres, ça m’avait scandalisée parce que c’est un animal bien aimé des enfants dans les contes.

Heureusement pendant le premier confinement en mars, une famille de renardeaux a été prise en photo par le conservateur du Père Lachaise dans le cimetière parisien.

Dans un prochain article, j’ai bien envie d’aller tester les deux adresses de Benoît Castel à Ménilmontant. J’ai découvert ses deux boulangeries-pâtisseries pendant les grèves de transport en 2019 et cela a l’air très convivial pour un brunch.

Ici pas d’animal-totem, on valorise plutôt la boulangerie-pâtisserie d’antan avec ses madeleines old school et son décor rococo. Cela me plait bien !

Benoit-Castel-Sorbier-by-Claire-Seppecher-36

Vivre sa foi chrétienne quand on est adolescents avec la Youth Bible conçue par l’Alliance biblique française

Pour continuer cette belle série de vidéos consacrées au Bible journaling sur Youtube, l’Alliance biblique m’a gentiment offert la Youth Bible, en version Parole de vie pour que je la teste dans ce blog.

Ce Noël 2020, elle a fait un tabac au pied du sapin chez les adolescents entre 12 et 25 ans mais aussi chez les adultes qui aiment dessiner comme moi. En six bonnes raisons, je vous explique le succès de cette Bible de mon point de vue de libraire spécialisée dans le domaine religieux :

-Elle s’adresse directement aux jeunes en les tutoyant, et en abordant à la fin de la Bible une dizaine de pages sur des grandes questions contemporaines que ce public se pose : le harcèlement, la comparaison, les écrans, l’automutilation, les réseaux sociaux, le paranormal…. avec de solides éclairages bibliques très actuels et même intemporels.

-Sa mise en page est très agréable avec ses titres bien calligraphiés et accrocheurs. Elle a été conçue avec l’aide de nombreux jeunes pour leur fournir un outil qui leur ressemble et dans lequel ils pourraient se reconnaître. Cette Bible réalise un formidable travail de synthèse pour conquérir ce texte assez difficile à poursuivre quand on est peu à l’aise avec l’Ancien testament.

J’ai réalisé une vidéo qui s’intitule : Comment ne pas abandonner la lecture de la Bible grâce au Bible journaling, la voici !

-La version choisie est facile à lire pour un public jeune ou nouveau converti dans un langage très moderne et accessible.

-Cette Bible est un bon outil pour enrichir sa créativité artistique et développer une relation personnelle avec Dieu à un moment où la quête de l’identité personnelle est très importante dans la construction émotionnelle et intellectuelle des ados. On appelle cela les rites de passage. J’aurai bien aimé avoir une Bible comme celle-ci comme repère quand j’avais 14 ans.

-Ses marges sont très pratiques pour dessiner même si son papier est trop fin pour supporter les feutres ou l’aquarelle. Il vaut mieux dessiner avec des crayons de couleurs ou des stickers avec ce type de papier Bible très fin. Mais on peut tout à fait y exercer sa créativité artistique : voir ma vidéo Youtube ici.

-Enfin, son prix n’est pas excessif pour un cadeau. Elle n’existe que dans un format cartonné et rigide. C’est une version protestante sans livres deutérocanoniques, traduction d’une Bible pour jeunes anglo-saxonne.

Elle contient un dossier de 32 pages complémentaires pour lire, réfléchir, apprendre, dessiner, créer et agir (note de l’éditeur). Elle a été adaptée en français en coédition par l’association Jeunesse pour Christ qui organise des camps chrétiens et des évènements chrétiens pour la jeunesse depuis 1947.

D’autres livres pour les adolescents pour construire leur identité chrétienne !

Vivre autrement sa jeunesse de Joseph Gotte, Première partie

-Rêves vs réalité, Rachel Jones, Ourania

-Quand les garçons deviennent des hommes, Farel

-Des choix courageux. 11 bonnes décisions à prendre à l’adolescence, Gary Chapman et Clarence Shuber, Farel…

Une virée à Vincennes, le bois sacré en gaulois !

Quand je travaille le samedi à la librairie, j’ai un jour de congé bien agréable le jeudi et j’en ai profité pour aller me balader à Vincennes. C’est une sympathique ville de 50 000 habitants dont le centre-ville me fait penser à ma bonne vieille ville de Valence. Les magasins sont assez cotés mais au moins on trouve tout dans un petit périmètre. Pas besoin d’aller courir aux Galeries Lafayette ou aux Halles de Chatelet : c’est trop dense.

J’aime particulièrement la rue du Midi où j’ai trouvé un superbe bombers vert émeraude soldé à 25€. Une pièce maîtresse de mon dressing. J’aime aussi la boutique Aux merveilleux de Fred. Il y a toujours une file d’attente immense le samedi mais c’est tellement bon et original. Je vais aussi me décider à faire un tour à la boutique du pâtissier Yann Couvreur située rue de Fontenay pour Pâques. Et dernière adresse gustative : L’Urban bakery rue de Fontenay qui réalise de supers bons brownies. Comme beaucoup de salons de thé sont fermés et que le Macdonalds du centre-ville est archi blindé, c’est une bonne adresse pour se régaler.

Je vous recommande également la librairie Millepages qui est une solide référence dans le paysage littéraire français. Elle se déploie sur différents étages et les libraires sont des pointures pour donner de bons conseils. Cette librairie se trouve dans un pâté de maison bien calme et on a même découvert un Monsieur Bricolage dans une des galeries ! Une découverte précieuse parce qu’on ne rigole pas trop à Castorama Nation, beaucoup de monde et une folle course poursuite de deux vigiles après un client quand je suis allée chercher mes poignets de portes dorées. Quelle aventure !

A part les boutiques : Petit Bateau, Maison 123, des chausseurs, une bonne crêperie rue de Montreuil : Les monts d’Arrée, tout l’intérêt de Vincennes porte sur son bois et son château. C’était un pavillon de chasse au 12eme siècle puis une vraie capitale sous Charles V au 14eme siècle. Il y a fait construire son donjon et sa chapelle royale. Un peu comme Louis XVI, deux siècles plus tard à Versailles. Mais moi je préfère Vincennes. On a vraiment bien aimé notre promenade à pied entre le lac des Minimes à Fontenay et le château de Vincennes en passant par le parc Floral. On constate rapidement que c’est une ville de garnisons dans le centre-ville. On se croit dans l’Ancien Régime, c’est comique.

J’ai beaucoup aimé visiter le donjon avec l’Ecole du Louvre. C’est ouvert actuellement alors que beaucoup d’autres musées sont fermées et ils organisent un escape game bien intéressant selon un couple de copains. Le bois de Vincennes est juste à coté, c’est un superbe terrain de jeux pour les enfants avec des manèges, des tours de poneys, des barques, des vélos… On mesure notre chance d’habiter tout près et d’en profiter régulièrement les week-ends.

Nous y étions le 7 mars après-midi, il faisait un très beau soleil et cela nous a bien changé les idées à l’approche de l’anniversaire de la pandémie de coronavirus. La nature reprend ses droits comme dirait Sophie Lamba dont j’ai relu la BD Le monde au balcon, éditions Albin Michel. Et nous avons bien besoin d’elle !

J’aime beaucoup les petits chalets suisses qui servent de cabanes à glaces dans les jardins parisiens. A Fontenay, nous avons celui de la porte Jaune, une salle de réception sur une île, avec de belles boiseries jaunes et rouges. La plupart de ces poumons verts : Bois de Boulogne, Bois de Vincennes, Buttes-Chaumont, parc Montsouris, Lac Daumesnil.. sont des lacs artificiels conçus par l‘hygiéniste Alphand, un des bras droits du baron Haussmann en 1860. Merci Alphand. On n’a pas de Central Park dans Paris mais ces bois sont de bons échappatoires face à la pollution.

Le métro est arrivé dans la ville en 1934 et le RER en 1969. Cette innovation transformera la ville et amènera de nombreux habitants comme à Fontenay sous bois.

Notre prochaine escapade familiale sera au zoo de Vincennes, j’aime bien son rocher artificiel, que j’avais découvert dans une rétrospective consacrée à Jean-Paul Goude, l’enfant de Saint-Mandé au musée des arts décoratifs rue de Rivoli à Paris. Ou encore dans la scène finale du Père Noël est une ordure, un gag bien glauque.

Enfin, pour conclure, je suis allée faire un tour à la médiathèque municipale pour y lire la dernière BD de Margaux Mottin : Le printemps suivant chez Casterman. Ils ont toutes les dernières acquisitions en nouveautés et les salles de lecture sont bien agréables mais je trouve ça fort de café de faire payer 26€ à leurs administrés pour profiter de ce service. A Fontenay et à Paris, c’est bien gratuit.

Retrouvez mes derniers articles sur ma nouvelle patrie : le Val de Marne !

-Dé confiner tout en douceur en découvrant les belles maisons en meulière des bords de Marne.

Devenir banlieusarde après 15 ans de vie à Paris !

Une rue proche du bois de Vincennes.

Apprécier rétrospectivement l’expérience des petits boulots

Depuis mars 2020, la crise sanitaire que nous vivons a mis à mal une quantité de petits boulots basculant dans la précarité un grand nombre de saisonniers et d’étudiants. J’ai réalisé que si je me trouvais dans ce cas de figure il y a dix ans, je ne pourrais n’y travailler à la librairie du musée du Louvre (fermée depuis début novembre) ni faire du baby-sitting quand théâtres, cinémas et restaurants sont également fermés.

Le mois dernier, j’avais publié un article qui me tenais à cœur : Devenir banlieusarde après quinze ans à Paris et vous lui avez fait un accueil fantastique. J’ai reçu des commentaires très sympathiques d’amies perdues de vue depuis cette fameuse époque sur Facebook.

Comme quoi, les chambres de bonnes c’est spartiate et relou mais c’est un moment de vie qui parle à tous ! J’espère seulement que les universités vont rapidement ré-ouvrir pour que ces logements ne deviennent pas des cellules de prison.

Alors, j’ai voulu vous raconter sept petits boulots qui ont compté dans ma vie entre 18 et 25 ans.

Droits réservés Mairie de Saint-Martial

Serveuse dans un restaurant touristique, Mont Gerbier des Joncs , juillet et août 2005, Ardèche

Ce petit boulot, c’est mon père qui me l’a trouvé et je l’en remercie. Le patron du restaurant avait la soixantaine d’années et je passais mes déjeuners en tête à tête avec lui tous les midis avant de commencer le premier service. Je faisais du mieux que je pouvais mais j’ai cassé un certain nombre de verres et fait de nombreuses erreurs à la caisse enregistreuse.

Mais il m’avait à la bonne et me payait quand même ma journée quand il y avait du brouillard et qu’il n’avait pas envie de bosser. Je me suis régalée à servir des tartes à la myrtille dans ce lieu assez touristique et de rentrer en vélo dans ma maison de vacances à six kilomètres de là.

Ce petit boulot juste après mon baccalauréat m’a permis de constituer un bon bas de laine pour mes études universitaires à Paris et reste un très bon souvenir. Alors Monsieur Champel, un grand merci !

Baby-sitter de 25 enfants à Paris entre 2006 et 2012 (pas tout en même temps). Jeune fille au pair à La Baule et Avène en 2010.

Mon petit boulot favori qui n’en était pas un finalement. J’ai adoré accompagner ces enfants au judo, aux anniversaires, dans le bus. Tous m’ont appris comment devenir maman quand il fallait calmer un chagrin, doucher une petite fille pleine de vomi à onze heures le soir, rigoler avec eux de leur petite vie à l’école. Mon plus long job de Mary Poppins a été dans la famille de Lorenzo, Anna et Raffaela.

J’ai même gardé tous leurs cousins germains le temps d’une soirée, au fil des années. Avec ces enfants et leur père, j’ai traversé la France en train toute une journée pour relier La Baule à Avène et ils m’ont épaté par leur patience et leur autonomie avec leurs valises. J’en menais pas large quand il fallait les protéger sur un pont et qu’un berger allemand joueur nous fonçait dessus. Ce sont mes meilleurs souvenirs de Paris, bien plus marquants que les soirées étudiantes.

Préparatrice en boulangerie, Intermarché en 2006, Valence

Je ne garde pas un souvenir impérissable de ce travail peu intéressant et répétitif mais les circonstances dans lesquelles je l’ai obtenu ont été parfaitement orchestrées par mon Dieu. Après une mauvaise expérience dans une boulangerie fast food à Paris (qui a fait faillite depuis), j’ai cherché du travail à Valence pour l’été.

J’avais du mal à trouver et pourtant j’avais besoin d’argent pour financer mes études à Paris. Intermarché me contacte pour vider et servir du poisson au rayon poissonnerie alors que je n’ai aucune compétence dans ce genre de tâches qui me dégoutent profondément. J’accepte le poste car je n’ai pas le choix et j’angoisse à cette idée les deux semaines suivantes.

Coup de théâtre, ce ne sera pas la poissonnerie mais la boulangerie à la place. Merci mon Dieu !

C’était un petit contrat à temps partiel. Je me levais à six heures du matin pour y être à sept heures durant le mois de juillet. Je voyais le soleil se lever sur la ville. Comme toujours, Dieu a transformé une situation pas terrible en bien mieux.

Vendeuse en librairie au musée du Louvre 2010-2013

Mon badge du musée du Louvre

J’ai rencontré le directeur de la librairie du musée du Louvre au salon du livre de Paris en mars. J’ai débuté mes premiers remplacements de libraire en juillet après un très long processus de recrutement auquel je ne croyais plus.

J’y suis restée pendant trois ans, à chaque période de vacances scolaires, J’ai adoré ce boulot de rêve. J’ai travaillé dans tous les rayons de la librairie y compris au comptoir de souvenirs, où j’ai récolté de sympathiques acouphènes sous la pyramide.

Ce comptoir n’existe plus avec les travaux de rénovation du musée et tant mieux, il a causé pas mal de souffrances physiques et morales pour le personnel de la librairie notamment les contrats CDD.

Mon meilleur souvenir c’est quand une Japonaise m’a sauté au cou et m’ a offert un mouchoir en dentelle (qu’elle avait dû acheter en visitant Versailles) car j’ai retrouvé son appareil photo hors de prix sur une pile de livres et que je l’ai mis en sécurité.

Un pick-pocket peut vite gagner 8000 euros en liquides dans la maison de Mona Lisa. J’ai raconté cet épisode de ma vie dans un article récent consacré à la série Lupin de Netflix, tournée au musée du Louvre.

Vendeuse de la Pléiade, Gallimard à la librairie de Paris à Saint-Etienne en 2012.

Une de mes meilleures expériences de libraire avec les salons du livre à Paris (fatigue en moins !) Pendant deux semaines, les éditions Gallimard m’ont envoyée tous frais payés (hôtel, billets de train et salaire fournis) pour vendre La Pléiade à l’occasion des fêtes de Noël.

C’était dans leur librairie partenaire La librairie de Paris, une importante librairie de Saint-Etienne.

J’ai adoré cet emploi avec une équipe de libraires vraiment accueillante. J’ai même aidé la responsable du rayon Beaux-livres comme je dépendais de son rayon.

Un mois plus tôt, les éditions Gallimard nous avait concocté une superbe journée de formation dans leurs locaux dans le 7eme arrondissement (à deux pas de mon poste actuel) avec visite de leur usine à Pléiades à Lagny sur Marne dans les locaux de la Sodis. Vraiment enrichissant d’observer cet artisanat de luxe.

Je me serai bien vue libraire à Saint-Etienne comme me le proposaient les deux directeurs de la librairie mais je venais de rencontrer l’amour à cette époque et j’aurai eu beaucoup de mal à quitter Paris…

Vendeuse de poêles et de casseroles, Culinarion, rue de Rennes, janvier à juin 2013

J’ai postulé à cet emploi par hasard en passant dans la rue de Rennes. J’ai commencé mon travail de vendeuse le premier jour des soldes de janvier à devoir mettre des étiquettes sur des cocottes en fonte Le Creuset. Comme j’aime les arts de la table, ce petit boulot de deux jours par semaine m’a rapidement bien plu.

Malgré le fait de rester debout huit heures par jour et devoir investir dans des bas de contention au bout de quelques mois. J’aimais bien conseiller les riches clientes du 6eme arrondissement avant qu’elles ne désertent les lieux en louant leurs appartements de luxe en Airbnb. Le magasin a depuis fermé comme Geneviève Lethu, dans la même rue. C’est un peu la bérézina pour les commerces de la rue de Rennes.

En 2013, j’ai aussi travaillé deux mois à la Fnac Montparnasse pour Noël, également dans la rue de Rennes.

J’ai vraiment adoré ce travail parce que l’équipe était vraiment géniale, ils m’ont adoptée tout de suite. La plupart des employés de l’équipe étaient là dès la création du magasin dans les années 1970. C’était un peu la crème de la profession pour gérer les stocks et commander les livres tous les jours.

Droits réservés Atelier Athem

Par contre, c’était un boulot éreintant que j’ai quitté sans regrets le 24 décembre au soir, j’étais sur les rotules. Il faut dire qu’ils recevaient un semi-remorque de livres en réassort pendant les fêtes chaque jour et qu’il fallait déballer rapidement une trentaine de caisses de livres chaque matin.

Grand seigneur, le directeur du magasin venait saluer tous les employés du magasin chaque magasin, même les petites mains comme moi. J’ai aussi eu droit à une prime de fin d’année qui m’a payé ma robe de mariée. Vive la Fnac !

Un de mes cousins à l’honneur de la série Ma vie rurale sur France 3

Chaque samedi sur France 3 à 16 h 15, nous suivons avec intérêt une série documentaire : Ma vie rurale qui montre avec précision le quotidien des travailleurs de la campagne à travers huit portraits d’hommes et de femmes qui ont fait le choix de travailler au plus proche de la nature.

C’est finement réalisé, un peu scénarisé pour mieux rendre compte des enjeux économiques des gens. C’est L’amour est dans le pré en plus sérieux. France 3 a dédié une case de sa programmation à ces « feuilletons du réel ».

Parmi eux, Pierre, le cousin germain de mon père, qui est éleveur à Sagnes et Goudoulet. Tout ce que je sais du métier d’agriculteur, je le connais grâce à Pierre et sa famille, en les voyant vivre tous les étés quand nous montions passer le mois d’août à notre maison de vacances. J’aimais vraiment bien le début du mois de juillet quand c’était la saison des foins avec ces belles boules qui décoraient le paysage.

« Ma vie rurale » – © BBC Studios France et France.tv studio

Quand on arrive au dernier carrefour avant le village des Sagnes, mon père a l’habitude de dire « Tiens, c’est les vaches de Pierrot » à la vue de ce troupeau de belles vaches à la robe marron. Ce qui est très beau dans ce documentaire, c’est la manière dont est filmé l’attachement de l’éleveur à ses animaux. Notamment quand le petit veau rejoint en voiture sa mère parce qu’il souffre d’arthrose très handicapante.

Avec mon frère, on a eu une chance immense quand nous étions petits de pouvoir assister à la traite des vaches le soir chez nos grands-oncles de la ferme-auberge des Grands sagnes et de rigoler comme des bossus devant l’élévateur chargé d’extraire la bouse des vaches.

Il y a pas longtemps, mon cher cousin Johan (qui apparait dans le documentaire consacré à son père) m’a fait rire aux larmes quand on parlait allaitement dans les grandes lignes après mon accouchement. Il m’a avoué qu’il ne savait pas qu’on parlait aussi de colostrum pour les mères de famille…La comparaison avec la vache à pis n’était pas bien loin…

J’ai aussi bien aimé que ce documentaire montre les valeurs éducatives de cette famille que je connais bien. Leurs enfants sont libres de reprendre ou non la ferme. Dans cette série, Pierre va transmettre sa ferme à des agriculteurs de la nouvelle génération qui ne seront pas ses enfants. Mais la transmission est bien là !

On est très fiers de notre famille fort télégénique : Pierre et Claire, les parents, Johan et Nans, les enfants, Jean-François et Valentin… Même la grand-mère Elisabeth est une habituée des plateaux télévision de France 3. Julie Andrieu est venue l’interviewer dans sa cuisine, il y a quelques années.

Ce feuilleton m’a donné ma petite larme à l’ œil à l’évocation de l’héritage familial de Pierre dans sa superbe ferme du 17eme siècle. J’ai alors revu ces visages de la famille qui nous ont quitté : Régis, son père qui allait aider à ramasser les pommes de terre sur l’imposant tracteur Massey Ferguson, Henri, notre grand-oncle…. Ma grand-mère a eu trois frères, tous agriculteurs. Les vacances d’été aux Sagnes ont été source d’enseignement pour les petits citadins que nous étions. J’en ai des tonnes de souvenirs d’enfance à Suchasson avec mes cousins !

Cette année, il n’y aura pas de salon international de l’agriculture, c’est bien dommage compte tenu de la popularité de l’évènement. Alors, cette émission en huit épisodes est l’occasion de mieux comprendre cette ruralité qui attire à nouveau !

Retrouvez un article de mon blog : carnet de voyages en Ardèche sur le plateau ardéchois.