Quand je travaille le samedi à la librairie, j’ai un jour de congé bien agréable le jeudi et j’en ai profité pour aller me balader à Vincennes. C’est une sympathique ville de 50 000 habitants dont le centre-ville me fait penser à ma bonne vieille ville de Valence. Les magasins sont assez cotés mais au moins on trouve tout dans un petit périmètre. Pas besoin d’aller courir aux Galeries Lafayette ou aux Halles de Chatelet : c’est trop dense.

J’aime particulièrement la rue du Midi où j’ai trouvé un superbe bombers vert émeraude soldé à 25€. Une pièce maîtresse de mon dressing. J’aime aussi la boutique Aux merveilleux de Fred. Il y a toujours une file d’attente immense le samedi mais c’est tellement bon et original. Je vais aussi me décider à faire un tour à la boutique du pâtissier Yann Couvreur située rue de Fontenay pour Pâques. Et dernière adresse gustative : L’Urban bakery rue de Fontenay qui réalise de supers bons brownies. Comme beaucoup de salons de thé sont fermés et que le Macdonalds du centre-ville est archi blindé, c’est une bonne adresse pour se régaler.
Je vous recommande également la librairie Millepages qui est une solide référence dans le paysage littéraire français. Elle se déploie sur différents étages et les libraires sont des pointures pour donner de bons conseils. Cette librairie se trouve dans un pâté de maison bien calme et on a même découvert un Monsieur Bricolage dans une des galeries ! Une découverte précieuse parce qu’on ne rigole pas trop à Castorama Nation, beaucoup de monde et une folle course poursuite de deux vigiles après un client quand je suis allée chercher mes poignets de portes dorées. Quelle aventure !
A part les boutiques : Petit Bateau, Maison 123, des chausseurs, une bonne crêperie rue de Montreuil : Les monts d’Arrée, tout l’intérêt de Vincennes porte sur son bois et son château. C’était un pavillon de chasse au 12eme siècle puis une vraie capitale sous Charles V au 14eme siècle. Il y a fait construire son donjon et sa chapelle royale. Un peu comme Louis XVI, deux siècles plus tard à Versailles. Mais moi je préfère Vincennes. On a vraiment bien aimé notre promenade à pied entre le lac des Minimes à Fontenay et le château de Vincennes en passant par le parc Floral. On constate rapidement que c’est une ville de garnisons dans le centre-ville. On se croit dans l’Ancien Régime, c’est comique.

J’ai beaucoup aimé visiter le donjon avec l’Ecole du Louvre. C’est ouvert actuellement alors que beaucoup d’autres musées sont fermées et ils organisent un escape game bien intéressant selon un couple de copains. Le bois de Vincennes est juste à coté, c’est un superbe terrain de jeux pour les enfants avec des manèges, des tours de poneys, des barques, des vélos… On mesure notre chance d’habiter tout près et d’en profiter régulièrement les week-ends.
Nous y étions le 7 mars après-midi, il faisait un très beau soleil et cela nous a bien changé les idées à l’approche de l’anniversaire de la pandémie de coronavirus. La nature reprend ses droits comme dirait Sophie Lamba dont j’ai relu la BD Le monde au balcon, éditions Albin Michel. Et nous avons bien besoin d’elle !
J’aime beaucoup les petits chalets suisses qui servent de cabanes à glaces dans les jardins parisiens. A Fontenay, nous avons celui de la porte Jaune, une salle de réception sur une île, avec de belles boiseries jaunes et rouges. La plupart de ces poumons verts : Bois de Boulogne, Bois de Vincennes, Buttes-Chaumont, parc Montsouris, Lac Daumesnil.. sont des lacs artificiels conçus par l‘hygiéniste Alphand, un des bras droits du baron Haussmann en 1860. Merci Alphand. On n’a pas de Central Park dans Paris mais ces bois sont de bons échappatoires face à la pollution.
Le métro est arrivé dans la ville en 1934 et le RER en 1969. Cette innovation transformera la ville et amènera de nombreux habitants comme à Fontenay sous bois.

Notre prochaine escapade familiale sera au zoo de Vincennes, j’aime bien son rocher artificiel, que j’avais découvert dans une rétrospective consacrée à Jean-Paul Goude, l’enfant de Saint-Mandé au musée des arts décoratifs rue de Rivoli à Paris. Ou encore dans la scène finale du Père Noël est une ordure, un gag bien glauque.
Enfin, pour conclure, je suis allée faire un tour à la médiathèque municipale pour y lire la dernière BD de Margaux Mottin : Le printemps suivant chez Casterman. Ils ont toutes les dernières acquisitions en nouveautés et les salles de lecture sont bien agréables mais je trouve ça fort de café de faire payer 26€ à leurs administrés pour profiter de ce service. A Fontenay et à Paris, c’est bien gratuit.
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