Une virée en famille à la Cité des sciences pour sa réouverture

Ce week-end, nous recevions nos copains de Lyon avec leur petit gars qui a le même âge que notre fille. On a dû repousser plusieurs fois leur venue à cause de ce foutu covid. Cette fois-ci, c’était la bonne mais le beau temps n’était pas au rendez-vous. Peu importe, nous avons fait une super virée à deux familles à la Cité des sciences pour fêter sa réouverture.

Direction la Cité des enfants de 2 à 7 ans. Je l’avais visité avec mes parents et mon frère il y a une vingtaine d’années du côté des 7-12 ans et cela reste un souvenir d’enfance mémorable. Aussi bien que la tour Eiffel et le musée du Louvre. Depuis, la Cité a été rénovée et j’avais très envie d’y emmener ma petite fille un jour.

Les sciences n’ont jamais été ma tasse de thé mais ce type de musée de société a réussi le challenge de m’y intéresser.

Après un agréable trajet en RER E, nous débarquons dans le tout nouveau quartier Rosa Parks, pas très loin du canal Saint-Denis. J’ai pris un jour la navette fluviale pour aller au centre commercial Le millénaire à Aubervilliers.

J’ai beaucoup ce quartier depuis l’enfance quand mon papa nous a trouvé des supers romans jeunesse à la médiathèque de Valence. C’était une série sur un clochard qui s’appelait Claude Lapoigne, une série écrite par Thierry Jonquet, éditions Nathan. Cela m’a montré une autre réalité que celle du Paris touristique des cartes postales. Je pense que cette facette de Paris beaucoup plus populaire m’a aussi donné envie de venir vivre ici un jour.

La Cité des sciences de la Villette a à peu près mon âge, fondée en 1986, elle a repris les anciens abattoirs de la Villette pour les transformer en musée des sciences et des techniques. En 2019, plus de 2 300 000 visiteurs sont venus se cultiver en famille. Pour moi, la Cité des enfants est un lieu pédagogique très innovant, reconnu dans tout le pays.

Cela me donne bien envie d’aller regarder des vidéos de Jamy et Fred de C’est pas sorcier sur France 3.

Notre visite de la Cité des enfants avec une petite fille de deux ans révolus.

Beaucoup de familles pour un samedi matin 10 heures mais on était contents de notre visite. C’était important de faire les activités avec un autre enfant du même âge. Il y a sept sections toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Pour répartir la foule, un monsieur nous a fait choisir un pion jaune pour aller à la section Je sais faire. Une directive que ma fille me repète cinq fois par jour quand je veux l’aider à mettre son manteau ou ses chaussures…

Ca démarrait fort avec des jeux en bois où il fallait lancer une balle et suivre son chemin. Un peu comme dans Fort Boyard… Carton plein avec les enfants qui ont tout de suite bien accroché avec l’animation. Mais c’était très frustrant de devoir leur dire d’arrêter leurs jeux pour continuer une autre section.

© E. Luider / EPPDCI

Cette première impression a été à l’image de toute cette visite très dense qui a duré une heure et demie. On a eu le temps de tout faire mais dans le bruit et avec beaucoup de monde. Ca piaillait, ça s’émerveillait, ça s’énervait quand ça marchait pas. C’était génial mais c’était trop d’émotions contradictoires. J’ai pensé que nous y étions allés trop tôt et que les impressions n’auraient pas été du tout les mêmes vers quatre ou cinq ans.

Je ne regrette pas du tout cette visite mais j’ai trouvé cela contre-productif de stimuler autant un enfant de deux ans avec autant d’activités tout en lui apprenant les codes sociaux dans un musée loin d’être désert ce jour-là. Moi même, j’étais sur-stimulée.

Je vous recommande la visite de ce lieu incontournable de la culture française mais en privilégiant une heure creuse en semaine. J’ai vraiment apprécié les jeux d’eau et ceux autour de l’air, des activités récurrentes de la Cité des enfants tout comme le chantier de travaux avec les grues, les brouettes et les moellons.

La dernière section se clôture avec un jeu sur les échelles de tailles : différentes chaises et vélos qui me rappelaient la poésie du conte Boucle d’or et les trois Ours. La visite se termine avec un spectacle d’une quinzaine de minutes qui sert à fluidifier les visites des visiteurs selon les différents créneaux. Le spectacle est de qualité mais on est tellement saturé de jeux et d’informations que nous avons bullé sur les sièges pour nous reposer.

Toutes les précautions sanitaires ont été prises par l’équipe de la Cité des sciences avec des mini-stylos tactiles pour toucher les écrans. Bravo à leur professionnalisme pour gérer un aussi grand nombre de visiteurs avec des messages vocaux pour inciter les visiteurs à changer de section en toute convivialité.

Le prix du billet d’entrée n’est pas donné : 12€ pour les adultes et 9€ pour les enfants. Espérons qu’une politique tarifaire adaptée soit proposée pour permettre aux familles modestes de venir de temps en temps.

Tout le monde était ravi de sa visite à la fin de la mâtinée, les gosses ont été sages comme des images, de vrais petits visiteurs de musée en herbe.

Le lendemain, comme la pluie continuait de se taper l’incruste, nous sommes allés au parc floral de Vincennes, ma nouvelle résidence secondaire dont je vous parlerai dans un prochain article !

Lupin, hommage à la beauté de Paris et au patrimoine littéraire français

Elle était sacrément attendue cette seconde partie de la série Lupin. Tout le monde autour de moi en parle : la jeune fille dans le RER A avec son smartphone, mes cousines de quatorze ans et leurs parents, ma grande copine cinéphile et son fils ado, mon beau-frère bulgare qui a regardé les cinq épisodes en deux nuits….

Pas besoin de faire de publicité dans Paris, tout le monde est conquis par Omar.

Netflix s’est même débrouillé pour avancer sa date de sortie. Autant, j’avais regardé distraitement la première partie, autant la seconde partie m’a captivée et je vous explique pourquoi.

Les cinq épisodes sont scénarisés de manière très fluide et cohérant. Les idées sont beaucoup plus originales que Ocean ‘s eleven pour raconter un casse de bijoux ou d’argent.

Cocorico pour cette série française réalisée par Xavier Gélin qui emprunte de nombreux codes américains sans renier son identité française. Il faut dire que Paris, ville Lumière est un personnage à part entière dans cette série.

J’aime comment Paris est filmée avec une esthétique qui fait rêver : les puces de Saint-Ouen, les Buttes-Chaumont, le pont Royal, le théâtre du Chatelet, les Catacombes…. Paris a beaucoup souffert avec la pandémie, elle ne fait plus rêver avec tous ces musées, ces restaurants et ces terrasses fermées. Lupin redonne de la magie et du rêve, c’est la meilleure raison pour expliquer le succès de cette série selon moi.

C’est une chouette série qui joue sur la nostalgie et les émotions avec ces flash-backs dans les années 1995. Le cœur d’Assane, ce grand séducteur, balance entre deux filles, Claire et Juliette. C’est toujours le cas vingt-cinq ans plus tard. Son meilleur ami, Benjamin est toujours à ses côtés. Il est devenu antiquaire à Saint-Ouen et complice de cambrioleur…

Leurs uniformes de collégiens peinent à me convaincre tant ça ne colle pas à la culture française mais cela marche pour rappeler leur camaraderie au sein de leur école de riches. Le jeune Assane joué par Mamadou Haïdara est très convaincant. Il joue avec justesse le gamin sensible qui va perdre son père de manière injuste.

L’émotion est à son comble dans le dernier épisode de la saison quand Assane atteint son but, aidé par une équipe de policiers intègres et attachants. Ensemble, ils arrivent à faire tomber le commissaire ripou et le milliardaire corrompu. On se croirait dans le film Micmacs à tire larigot de Jean-Pierre Jeunet avec un certain Omar Sy…

Copyright Emmanuel Guimier/Netflix

Personnalité préférée des Français, je trouve qu’Omar joue de mieux en mieux. Il a gagné une stature internationale un peu comme Jean Dujardin, son rival aux Césars. Ils ont de nombreux points communs : ce sont des outsiders qui viennent de la télévision, leur jeu d’acteurs vient de leur carrure et de l’expressivité de leurs visages. J’aimerai bien voir un film qui les réunirait.

Lupin prouve que le cinéma français joue dans la cour des grands : un épisode final magistral avec de belles bagarres bien rythmés par le concert de musique classique au même moment. Les scénaristes savent doser leurs recours aux cliffhangers. Je vous laisse le soin d’en découvrir la définition mais les accros aux séries savent de quoi je parle.

Enfin, j’ai bien aimé la référence à la chanson de Jacques Dutronc : Gentleman cambrioleur.

Lupin est une série qui fait du bien au rayonnement de Paris et à l’image de la police nationale.

Les promesses du printemps : comment entretenir l’amour conjugal comme un beau jardin propret de Tranquility, Missouri

Pardonnez- moi ce titre moqueur mais pourtant j’ai bien aimé ce roman.

C’est niais à souhait : tout y est. Le club de dames qui se mobilise pour la fermeture du vidéoclub X (un peu daté? le vidéoclub dans une ville), les amies bien lourdes qui se ruent chez l’épouse éplorée Brenda (ça ne s’invente pas) et pourtant je me suis laissée embarquée dans ce roman. Je vous raconte pourquoi dans cet article.

Les promesses du printemps. Quand l’amour se renouvelle

Gary Chapman et Catherine Palmer

455 pages

Artège

21€90

Sachez que je suis une lectrice de romans vraiment difficile et que je n’hésite pas à envoyer paître un livre si les thématiques ne me parlent pas, que c’est mal écrit ou que les prénoms des personnages ne me parlent pas (je sais, c’est vraiment abusé).

Le pire, c’est que ce genre de mésaventures m’arrive désormais un livre sur deux et je me retrouve fort désœuvrée dans le RER A chaque matin. J’ajouterai que je commence à ne plus vouloir lire que des gros pavés d’un minimum de 400 pages. C’était le cas de ce livre et j’ai passé un bon moment avec lui dans les transports cette semaine.

C’est l’histoire d’une petite ville américaine où tout le monde se connait et se réunit au salon de coiffure autour d’un thé chez Patsy, une célibataire endurcie qui cherche à évangéliser tous ceux qu’elle rencontre. Parmi ses clientes, elle remarque Brenda, l’épouse de Steve. Elle les connaît bien tous les deux et on sent bien qu’il y a de l’électricité dans l’air en permanence dans le ménage.

Leurs aspirations ont pris des chemins radicalement différents et ils ne savent plus comment communiquer, ni se toucher en tout bien tout honneur aussi. Leur situation conjugale est catastrophique, l’ambiance est polaire entre eux.

Un jeune vagabond très simplet va venir bousculer leur quotidien et leur réapprendre à prendre soin les uns des autres bien malgré lui. Les échanges entre les femmes de la ville, bonnes chrétiennes, qui s’insurgent du fait que ce jeune homme rôde à côté de leurs maisons m’a mise hors de moi.

Leurs conjoints craignent que sa présence ne fasse chuter le prix de l’immobilier dans cette ravissante bourgade accolée à un superbe lac Ozark.

Droits réservés Cybevasion

Ne retenez pas la bigoterie de ce groupe de femmes, le seul personnage dont la foi est intéressante est Brenda car elle vit une crise de foi à cause de son mariage et du départ de ses enfants. Pourtant, dans sa détresse, elle est la seule à tendre la main à ce jeune gars, abandonné par son père à l’âge adulte pour une raison dramatique.

J’ai bien aimé ce roman qui oscille entre grande profondeur psychologique et superficialité bien lourde car il a été écrit par un conseiller conjugal associé à une romancière à succès en Amérique.

Il utilise les codes du feel good : la couverture du livre est fort efficace. Je suis tombée dans le panneau alors que je suis très critique face à ce genre de visuels rose bonbons. Et pour une fois, bonne surprise.

Il faut dire que je connais bien les livres sur le couple de Gary Chapman pour les vendre dans la librairie où je travaille. J’y ai reconnu certains de ses concepts comme les cinq langages de l’amour ou ses conseils pour entretenir son couple quand ses enfants adultes quittent la maison.

Ce roman est efficace car par le biais de la fiction, ses lecteurs peuvent être amenés à réfléchir plus librement aux réalités qu’ils rencontrent eux aussi dans le quotidien. C’est moins intimidant qu’un bon vieux livre de développement personnel qui expose vos difficultés en grosses lettres.

Cela me donne envie de lire son premier roman Une simple étincelle, toujours aux éditions Artège, écrit avec Chris Palmer. La couverture m’avait pas du tout convaincue, on se croirait dans un remake de La cabane, un livre chrétien best-seller adapté au cinéma avec Octavia Spencer.

Mettre la bobine de l’auteur en bandeau n’était pas une idée judicieuse. Je n’ai pas d’avis sur le physique de Mr Chapman mais cela brouille les genres : on s’attend plus à un livre de psychologie au rayon sciences humaines qu’à un roman.

Dans un prochain article, j’ai bien envie de vous parler couvertures de livres et Instagram, du haut de mon expérience de libraire depuis dix ans et de mes drôles d’ expériences de lectrice.

Cette bonne leçon de lecture me rappelle une autre vécue en janvier que j’avais déjà raconté dans un article : Ne pas se fier aux idées reçues.. C’est dur à admettre mais je dois reconnaître que je suis sacrément conditionnée au marketing d’un livre qui ressemble à d’autres lectures que j’ai déjà lues parce que ce sont toujours les mêmes ficelles qui marchent…

L’originalité de ce livre est d’avoir su retranscrire en fiction la violence des sentiments contradictoires qu’éprouvent Steve et Brenda, l’un envers l’autre. On sent leur désarroi et on compatit avec eux.

Leur cercle d’amis cherche à les aider avec toute la maladresse et la lourdeur dont ils sont capables. Cela me rappelle le personnage de Hope dans les séries Virgin River ou A l’ombre des magnolias sur Netflix.

L’expression « bon chrétien » m’exaspère profondément. C’est le principal reproche que j’ai à faire à ce livre. Gary Chapman, auteur chrétien arrive même à capter l’attention de magazines féminins bien libres comme Cosmopolitan, autant prôner la foi plutôt que la religion qui n’élève pas tant que ça .

On ne gagne pas son salut à ses bonnes œuvres mais à la qualité de son cœur, s’il est bien disposé pour Dieu le Père et ses prochains. Le couple de Brenda et Steve arrive à la fin du livre à cette attitude de cœur après bien des efforts. Mais cela vaut le coup !

Vous croyez que je vous spoile la fin du livre mais vous ne savez pas par quels moyens ils y parviennent !

D’autres séries et livres américains à découvrir sur le blog Le bal littéraire des sardines (*oui parfois, ils me gonflent avec leur culte de la performance, leur perfectionnisme jusque dans le nom de leurs petites villes proprettes où il y a quand même de l’insécurité mais leur littérature me passionne).

-Nos âmes la nuit, un bon coup de pied aux fesses au jeunisme

Mes dix meilleures découvertes Netflix

Découvrir un Paris plus solidaire

Depuis plus de deux ans, je relis bénévolement les textes du bulletin trimestriel de la Mission évangélique envers les sans-logis qui se trouve place Sainte Marthe dans l’un des quartiers les plus populaires de Paris : Belleville.

Cette brochure en couleurs d’une dizaine de pages s’appelle Lumière. Elle retrace les activités de la Mission avec des témoignages des bénévoles, une méditation biblique, l’avenir de l’association et une courte prière en conclusion.

Cette association existe depuis plus de 50 ans, elle apporte le pain et la Parole.

Les activités de cette Mission sont de fournir aux sans-logis une infirmerie, une coupe de cheveux , un vestiaire pour hommes, des douches, un service de domiciliation et d’alphabétisation, une étude biblique régulièrement et de nourrir plus de deux cent personnes chaque jour.

Lumière est envoyée chaque trimestre aux donateurs et aux bénévoles de la Mission pour rendre compte des expériences de vie au quotidien avec les sans-logis et aussi inciter aux dons financiers car c’est la principale source de revenus de cette Mission.

Mon rôle, c’est d’être la première lectrice de ces textes écrits par un collectif de personnes. Je trouve des titres un peu accrocheurs et illustratifs pour mettre en valeur les articles, je relève les plus belles citations, celles qui donnent envie de sauter le pas et de devenir bénévole et surtout j’apprends !

« Notre valeur aux yeux de Dieu ne se mesure pas à la taille de notre frigo »

Quand la punchline qui titre un article verbalise l’évident !

La première fois que j’ai relu les textes, je sortais de la maternité avec ma petite fille et le numéro portait sur le thème de la confiance. Les mots de la prédication et de l’expérience de vie d’un sans-abri, résonnent encore en moi deux ans plus tard. Surtout avec cette pandémie bien pénible où l’on se méfie de ses voisins dans les transports en commun, dans son immeuble…

J’effectue cette modeste mission de bénévolat de manière tout à fait égoïste car les témoignages des bénévoles qui racontent les petits et grands miracles qu’ils vivent dans cette structure renforcent ma foi chrétienne de façon très puissante.

C’est bien simple, en mars 2020 pendant le premier confinement, je scrutais mes mails et leur page Facebook , certaine que Dieu allait se manifester de manière vraiment extraordinaire pour eux tant la situation sanitaire et sociale était intenable. Lire comment des actifs cloitrés chez eux se sont réappropriés leur quartier et ont tendu la main aux autres au bas de la rue, m’a beaucoup plus encouragée que le décompte morbide du nombre de morts quotidiens du covid.

Avec cette épidémie, nous vivons une véritable révolution anthropologique : les sourires plus efficaces qu’un long discours sont cachés par les masques, une poignée de mains respectueuse n’a plus lieu d’être et pourtant la solidarité et la reconnaissance bravent les gestes barrières et la distanciation sociale. Je l’ai expérimenté pendant une journée en novembre où j’ai distribué des soupes place Fréhel avec d’autres bénévoles que je ne connaissais absolument pas.

Même les magazines féminins grand public le disent : être altruiste aide à mieux vivre cette crise sanitaire qui s’éternise.

Se sentir utile, aider est bien plus constructif que de glander devant son écran. Il n’ y aucun mal à glander, pourtant avouons-le, ça lasse vite !

Je n’écris pas cet article pour donner des leçons, je ne suis pas une donatrice bien sérieuse mais bien pour encourager cette formidable vague de solidarité que nous avons connu en mars 2020 et l’entretenir pour ne pas retomber dans nos vieux excès.

Il y a mille façons de tendre la main aux gens en galère : offrir un café avec le sans contact au distributeur de sucreries sur le quai du métro, télécharger l’application Entourage pour filer un duvet, des rasoirs ou un dictionnaire à un sans- abri.

Je vous conseille une petite sélection de livres si vous voulez vous lancer dans la belle expérience des maraudes :

-Il m’a donné un nom, le témoignage de Christine Gallay, éditions Première partie.

Comment une jeune fille marginalisée par sa famille a été sauvée du suicide par des chrétiens qui étaient partir en maraude et qui ne l’ont pas abandonnée dans sa détresse.

Avec ou sans logis et Humains dans la rue, écrit par les fondateurs de l’application Entourage, Première partie

Des conseils pratiques et pragmatiques pour entrer en contact avec des sans-logis pour les aider et même entretenir une amitié…

Dans le blog Le bal littéraire des sardines, on valorise le Paris solidaire :

Belleville au coeur, un journal de rue 2.0

Devenir bénévole d’un jour aux soupes de Belleville

24 heures de qualité à Deauville-Trouville en famille

Dès que nous en avons su un peu plus concernant le déconfinement 2021, nous avons pris des billets de train pour aller à Trouville pendant le week-end de Pentecôte.

Nous n’avions pas quitté la région parisienne depuis le mois d’octobre 2020 et après avoir affronté le variant anglais ce printemps, il était temps de retrouver l’évasion en Normandie.

C’est drôle mais même après un énième voyage à Deauville-Trouville, j’ai encore des belles découvertes à raconter. Cette passion pour Trouville (en hiver le plus souvent) me vient de ma grand-mère Annette qui se décidait généralement un matin même à faire deux heures de route en voiture depuis Rouen pour manger des moules frites à la brasserie Les vapeurs et aller à la plage des Roches-Noires.

Depuis mon mari bulgare a adopté Deauville-Trouville comme l’un de ses coins favoris en France et j’avais envie d’emmener un jour ma petite fille faire des châteaux de sable sur la plage de Trouville comme c’était mon cas avec mon frère il y a trente ans.

La météo n’était pas géniale mais nous nous étions préparé au pire en achetant une magnifique cape de pluie chez Decathlon. On a eu le nez creux entre le dimanche midi et le lundi de Pentecôte quatorze heures pour profiter des éclaircies sur la plage au bon moment et aller se réfugier à l’hôtel, à la gare, à l’office de tourisme ou encore sous le préau des cabines de plage quand les averses pointaient le bout de leur nez.

Cela aide beaucoup quand on connait une station balnéaire par cœur pour passer 24 heures avec une petite baroudeuse (boudeuse à ses heures) de deux ans qui ne tient pas en place et qui essaye d’attraper les mouettes au risque de tomber dans le bassin Morny (j’exagère un peu…).

On a logé au Tokyo , respectable hôtel rue du Général de Gaulle non loin de la gare et du pont des Belges. Situé à un kilomètre de la plage de Trouville, ce n’était pas une chambre mémorable (c’était même miteux mais propre) mais il a fait le job : 80€ la nuit alors que les autres hôtels affichaient tous 150€ la nuit à l’annonce du déconfinement.

Pour 300€ tout compris, nous avons passé un superbe week-end en famille avec tours de manège à côté de l’hôtel Normandy à Deauville, achat de souvenirs à l’office de tourisme, huîtres et frites pour fêter la réouverture des terrasses, crêpes en famille le lendemain matin dans la fameuse rue des Bains que je connaissais peu…

C’était bien agréable ce sentiment de s’être bien débrouillés parce que la réouverture progressive des terrasses de restaurant n’était pas facile à vivre. Nous avons cherché dès 18 heures le dimanche soir où manger à Deauville : on a été très bien reçus au Café de Paris sous une grande bâche chauffée, suivant l’expérience d’autres jeunes parents…

On a rencontré une famille franco-ukrainienne venue de Paris en voiture qui a galéré pendant six heures sur la route et qui n’a jamais pu manger au restaurant de tout le long week-end à cause des longues files d’attente.

Grâce aux boulangeries et aux supermarchés, nous avons évité ce souci mais ils ont été également dévalisés. Il semblerait que la moitié de l’Île de France se soit déplacée à Trouville le week-end de Pentecôte !

J’ai trouvé que l’ambiance était assez bon enfant malgré les embouteillages et les files d’attente devant les brasseries, je pense que les gens mesuraient leur chance de pouvoir retrouver ce genre de plaisirs quotidiens.

Je n’avais envie que de Trouville pour cette visite mais mon mari a eu la bonne idée de nous emmener à Deauville après le goûter et ce fut un super moment en famille.

Nous sommes allés faire deux tours de manège dans un très beau carrousel sur le thème de Jules Verne à côté de l’hôtel Normandy et ses calèches… J’aime beaucoup les épis faîtiers en terre vernissée, typiques du Calvados.

Il y a tout un quartier de Deauville autour de la gare qui vaut le détour : la presqu’île avec son office de tourisme pour ses chouettes souvenirs , son complexe Pierre et Vacances qui a rénové l’ancien bâtiment des douanes.

On a l’habitude d’y pique-niquer avant de reprendre le train et c’est un super spot bien reposant avec un enfant.

Enfin, on s’est demandé pourquoi il y avait un grand drapeau de la Belgique à l’entrée de Trouville alors que ce sont des villes tchèques et anglaises qui sont jumelées avec elle. En passant sur le pont des Belges, j’ai compris ce sont des régiments luxembourgeois et belges qui ont libéré les deux villes le 22 et 24 août 1944. Beau symbole reconnaissant.

Retrouvez ici mes précédents carnets de voyage urbains !

Envole-moi, un film aux bons sentiments qui nous donne un souffle nouveau

La bande-annonce m’avait emballée, la lecture du dossier de presse m’avait rendue dubitative. J’avais peur d’un film aux bons sentiments, un peu plan-plan, mal joué.

Mais convaincue par le cinéma de Christophe Barratier qui ne m’a jamais déçue, l’envie de retrouver les salles obscures a été la plus forte. Et vraiment quelle bonne idée ! Ce film a bien failli me faire pleurer à trois ou quatre reprises !

Alors oui cette histoire vraie adaptée au cinéma fait tout de suite penser à Intouchables. Mais ce n’est pas un souci car l’histoire est différente.

Ici, c’est l’histoire d’un enfant qui ne peut pas avoir d’enfance ni d’adolescence comme les autres et pourtant son chirurgien l’aime tellement qu’il va lui trouver un grand frère d’adoption pour ne pas sombrer.

On ne vit plus de la même manière les scènes de rue ou de fêtes en discothèque de la même manière depuis l’épidémie de Covid 19. Le tournage de ce film a été interrompu pendant trois mois par le premier confinement. Cette joie de pouvoir se retrouver, de terminer de raconter cette histoire se ressent dans le jeu des comédiens.

C’est une histoire d’amitié, de solidarité vitale. Marcus, un préadolescent de 13 ans survit comme il peut avec une malformation cardiaque depuis sa naissance et sa vie quotidienne n’est pas très funky.

Alors que le quotidien de Thomas, 25 ans n’est fait que de fêtes et sorties bien arrosées aux crochets de son père Henri (le formidable Gérard Lanvin), un chirurgien très aisé qui a crée un lien très fort avec Marcus et sa maman.

Copyright David Koskas

La première scène du film démarre très fort, tant ce fils à papa se conduit mal. Sa désinvolture, sa nonchalance à se moquer de tout coupe le souffle. La manière dont son père va le mettre le dos au mur pour le pousser à se reprendre en mains m’a vraiment plu.

Christophe Barratier a choisi comme acteur principal Victor Belmondo, le petit-fils de Jean-Paul. Très subtilement, il parle de ces fils de… qui ont du mal à trouver leur voie car ça sera difficile d’égaler leurs parents.

Rien ne sert de chercher une ressemblance physique dans la démarche, la voix ou les expressions du visage, Victor a tracé sa propre voie artistique et visiblement il a un solide bagage dans le métier du cinéma. Il joue très bien et j’aurai plaisir à aller voir d’autres films avec lui si les sujets sont aussi intéressants qu’Envole-moi.

Le vrai jeune premier de ce film c’est Yoann Eloundou qui joue pour la première fois dans un film. Sa complicité amicale avec Thomas est au coeur du film. Gérard Lanvin, le grand chirurgien parisien comme la maman de Marcus sont des personnages secondaires.

Ce n’est pas un film triste qui cherche à faire pleurer dans les chaumières. C’est un film joyeux, lumineux dans ses dialogues qui parle d’authenticité et d’urgence de vivre.

Copyright David Koskas

Les faux semblants vécus par Thomas en boite de nuit contrastent avec les moments de vérité qu’il vit au centre de rééducation en accompagnant Marcus ou dans son appartement bien plus modeste que le sien. Avoir rencontré cet enfant grâce à l’ultimatum de son père est finalement la chance de sa vie.

Cela va même lui permettre de rencontrer l’amour alors que son oisiveté l’empêchait de tomber amoureux car les filles manquaient vite de considération pour lui une fois la supercherie constatée.

J’ai aimé ce film pour le message positif et plein d’espoir qu’il transmet à l’image d’une scène mémorable où Marcus et Thomas chantent ensemble Envole-moi de Jean-Jacques Goldman. J’ai moi aussi écouté ce cher Jean-Jacques pendant les confinements pour me donner du courage.

On redoute comment cette histoire va se terminer comme on comprend que les jours de Marcus sont suspendus. La virée de cette joyeuse équipe à La Baule pour les treize ans de Marcus est très réjouissante à regarder. Ainsi se termine le film car la vie continue pour Marcus…