Aline, les coulisses de la vie d’artiste

Ce film, j’attendais sa sortie depuis un an. C’est bien simple, je suis fan absolue de Valérie Lemercier parce qu’elle est marrante tout simplement. En cette période de pandémie à rallonge, Aline est un film qui fait beaucoup de bien. Je vous explique pourquoi dans cet article.

Le film

C’est un biopic librement inspiré de la vie de Céline Dion, la plus grande chanteuse au monde, trésor national au Québec. L’histoire commence en 1932 avec le père de Céline. Il a un affreux papa qui lui rackette son argent de poche pour aller boire jusqu’à plus soif. Il va faire de son malheur une force puisqu’il va créer une famille nombreuse de musiciens avec sa femme dotée d’un sacrée caractère.

Ce film est un hommage à une famille nombreuse et unie qui va voir éclore un joyau brut de 14 ans : une voix incroyablement mature. A force de travail sur son look, sa diction en anglais et surtout sur sa dentition, elle va rapidement connaître une ascension phénoménale accompagnée par un manager de génie : le fameux René Angélil.

Valérie Lemercier raconte comment ce fameux trio artistique, composé de la maman, du manager devenu l’époux et de la chanteuse à la voix d’or vont conquérir le monde : la France avec notre Michel Drucker national, le Japon, les Etats-Unis, la Suisse à l’occasion de l’Eurovision.

Céline Dion est une diva dans les années 1990 avec Mariah Carey et Whitney Houston. Mais elle a cette force de vivre sainement cette célébrité en travaillant d’arrache pied et en restant la même grâce à son solide socle familial.

Même quand les Angélil font fortune dans leur grande villa de Las Vegas façon Mélania et Donald Trump, lui au golf et elle avec ses tonnes de chaussures, ils restent sympathiques. On se réjouit de leur opulence car ils ont bossé ensemble et ont bien mérité leur réussite.

Comme l’a déclaré Valérie, ce film raconte les coulisses de la vie d’artiste pas toujours aussi glamour que l’on ne croit. Comme l’humoriste, Céline connaît la solitude de manger un plat réchauffé dans sa loge ou de devoir donner le meilleur de soi même quand on est triste ou en petite forme.

J’ai beaucoup aimé ce film car il raconte la normalité d’une star planétaire. Céline Dion, je la trouve parfois exaspérante en interviews quand elle surjoue avec ses yeux et ses postures à la limite du grotesque. Elle est clown c’est vrai et ce film la rend extrêmement sympathique.

C’est un biopic hagiographique à fond, un parti-pris totalement assumé par sa réalisatrice. Valérie Lemercier critique les journalistes québécois qui ont glosé sur ses difficultés à procréer. C’est vraiment immonde et je ne suis pas bien fière de moi d’avoir rigolé bêtement aux blagues douteuses de Laurent Gerra sur le couple Dion/Angélil sur les ondes de Rire et chansons.

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La fin du film raconte la difficulté du deuil quand on perd l’amour de sa vie quelque soit son âge. L’actualité rattrape alors le tournage de ce film car cette année Céline Dion a dû interrompre ses spectacles pour épuisement physique.

La vie d’artiste est rude, elle demande de nombreux sacrifices. Ce film met en lumière tout le talent de Réné Angelil qui a su produire des spectacles rentables tout en permettant une vie familiale la plus normale possible. En chantant à résidence à Vegas, Céline pouvait retrouver ses enfants tous les soirs.

Voici un extrait de Vivement dimanche, où René, l’homme de l’ombre a droit à une belle ovation du public (à la fin de l’extrait). Valérie Lemercier s’est focalisée sur cette belle histoire d’amour. Moi j’aurai aimé qu’elle raconte l’histoire de ses chansons avec Jean-Jacques Goldman, avec Garou

J’aime passionnément les biopics de musiciens : Ray, Walk the Line, Cloclo (même si Claude François est monstrueux de narcissisme) parce que leurs chansons ont marqué une époque, elles témoignent de tournants dans leurs carrières et résonnent dans nos vies personnelles.

Noël 1996, j’ai huit ans. Au pied du sapin, m’attend le cd de Céline Dion, D’eux. Je ne connais pas l’artiste, j’ai demandé ce cadeau au Père Noël pour faire comme tout de monde à l’école.

Pourtant, ce CD va tourner en boucle tout au long des second et troisième trimestres de l’année de CE2 dans mon salon, au rythme de mes chorégraphies navrantes mais effrénées (la brosse à brushing pour micro, je le confesse).

L’album D’eux m’a marquée pour la spiritualité et l’émotion qu’il dégage. Je pense que je ne suis pas la seule puisqu’il s’en est vendu plus de dix millions d’exemplaires. C’est l’album francophone le plus vendu au monde à ce jour. J’ai été très sensible quand j’étais petite à toutes les références juives et chrétiennes de cet album : « ma prière païenne », « la mémoire d’Abraham « , « les derniers sont les premiers « .

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La chanson très émouvante Vole est dédiée à sa nièce qui souffre de la mucoviscidose à l’époque. Avec le recul, je ne suis plus très convaincue par son plus gros tube Pour que tu m’aimes encore car déclarer : « Je te jetterai des sorts pour que tu m’aimes encore« , bonjour la relation toxique ! .

Plus tard, je n’ai plus trop suivi la carrière de Céline tant cet album signé Jean-Jacques Golmann est aux antipodes de ses succès plus commerciaux par la suite : I’m alive, My heart will go on. Avec Titanic, Céline sort l’artillerie lourde. Elle devient une véritable show-woman comme Beyoncé aujourd’hui avec extensions et robes à paillettes. Elle remplit les plus grands stades du monde entier .

Elle est même une star malgré elle dans la comédie Sur la piste du Marsupilami avec cette imitation grotesque de Lambert Wilson qui fonctionne pourtant à merveille.

Pour conclure, on peut dire que ce film que j’attendais tant, était à la hauteur de mes attentes. Je sais que j’ai une collection d’amies qui l’ont vu et qui ont beaucoup aimé. J’y suis allée avec ma chère pote Alix, mon ancienne collègue de l’Ecole du Louvre, spécialiste de chorégraphies grotesques de Claude François à la pause déjeuner.

J’étais sûre que le film lui plairait !.

Nous avons vu le film au cinéma Le Méliès à Montreuil, une adresse imbattable que je vous recommande. Le billet d’entrée plein tarif est de 6€, une belle initiative municipale depuis de nombreuses années. Ce chouette cinéma avec son décor de météorite dans le hall d’entrée rend hommage à un grand pionnier du cinéma français qui avait ses studios à Montreuil. C’est une adresse idéale pour une dernière sortie en famille le dimanche soir avec un café/restaurant très agréable à fréquenter.

Et vous quelles sont vos chansons de Céline Dion favorites?

J’ai eu des frissons d’entendre la chanson D’amour ou d’amitié, une des premières chansons de Céline à ses tous débuts.

Cela fleure bon la nostalgie des années 1980, mon enfance, qui commence à ressembler à l’époque des dinosaures, il faut bien se l’avouer quand je discute avec tous ces millénials à la pause déjeuner au bureau.

Un voyage d’automne en famille à Bern, Suisse

Dès que possible, j’affectionne de faire un voyage lors d’un pont de novembre pour rejoindre une grande ville européenne en Suisse ou en Belgique. Vous pouvez retrouver ici mes carnets de voyage urbains : Anvers, Lisbonne et Porto, Barcelone…

Cette fois-ci cap sur la Suisse : Bern, où vivent mon frère Ugo et sa femme Ellyse. La Suisse, j’en rêve depuis longtemps grâce à ma grand-mère Annette qui a fait de nombreux voyages chez ses amies Madeleine et Marcelle, elle me racontait les glaciers de Zermatt et le festival de jazz de Montreux…Elle nous ramenait toujours des petits chocolats suisses vraiment hors du commun.

J’ai visité Genève en une journée depuis Valence mais le voyage en bus m’a plus marquée que la ville en elle même. J’y retournerai un jour… Pour moi, la Suisse, c’est le berceau de l’Europe. C’est un très beau pays pour sa nature : ses lacs et ses montagnes. Je vous recommande donc d’y aller au printemps ou en été.

J’ai bien regretté de louper la visite à la famille d’ours de la ville (ils hibernaient,ces braves) ou de pouvoir me baigner dans le cours de l’Aar.

Jour 1 :

Nous sommes arrivés vers 13 heures après un long voyage en train et deux correspondances à Frasne et Neuchâtel (cinq heures de train avec une petite voyageuse exemplaire !). Nous nous étions levé aux aurores et nous avons traversé notre petite ville endormie au pas de course. A cinq minutes près, le train partait sans nous.

Mon frère et ma belle-sœur habitent dans la banlieue résidentielle de Bern, à quinze minutes du centre-ville en tramway. On a bien profité de leur forêt à proximité et nous avons visité les abords de fermes typiquement suisses avec des animaux : lamas et alpagas, moutons et vaches sur les hauteurs de la ville. Une journée bien dépaysante !

Je comprends l’engouement d‘Alain Auderset pour la nature en Suisse. Je vous invite à lire ses excellents romans graphiques Rendez-vous dans la forêt.

Jour 2 :

On se caille et le brouillard nous gâche la vue depuis le petit funiculaire de Marzili mais les choses s’arrangent en fin de mâtinée. On découvre la piscine de Marzili avec ses grandes pelouses et ses vestiaires en plein air. La rivière Aar avec ses eaux translucides n’est pas loin. Mon frère m’a fait saliver d’envie avec ses photos de rafting de l’Aar depuis la ville voisine de Thun.

Copyright Hôtel métropole de Bern

Je vais donc me renseigner pour trouver une location d’été pour y revenir même si ma famille aura déjà migré vers l’Australie d’ici là…

Ce deuxième jour de visite est donc totalement urbain puisque nous sommes en plein-centre ville de Bern. Nous approchons le palais fédéral de Bern avec ses cafés et ses magasins sous les arcades. La rue principale est intéressante avec ses caves aménagées en magasins, ses fontaines surmontées de sculptures de la Renaissance très colorées.

On y voit la fameuse horloge, la curiosité majeure de Bern, on passe devant la maison d’Albert Einstein pour rejoindre le pont qui surplombe l’Aar et sa vue magnifique.

Mais en toute honnêteté, nous n’étions pas emballés comme à Bruges ou à Anvers. Certes, la vieille ville médiévale est belle mais cette pierre vert caca d’oie des immeubles du centre-ville nous a laissé bien perplexes.

J’ai même pensé avec beaucoup de candeur et de bêtise qu’ils avaient reconstruit à la hâte après des bombardements (on connaît la neutralité de la Suisse pendant la seconde guerre mondiale).

Le coût élevé du moindre voyage en tram (4€50 le ticket adulte pendant une heure) ne nous a pas donné non plus bien envie de parcourir la ville plus d’une demi-journée.

A tort, j’en suis persuadée mais encore une fois, en été avec un vélo, cela aurait été beaucoup plus plaisant. Grosse déception de ne pas voir la famille Ours, les célébrités de la ville qui attirent tant les touristes comme nous.

Bern signifie fosse. Cette ville médiévale construite au 12eme siècle compte un ours sur son blason, emblème que l’on retrouve un peu partout dans la ville. J’aime beaucoup le Moyen-âge, j’ai bien aimé ces sculptures qui surmontaient les fontaines dans la rue principale.

L’une des attractions de la ville, c’est la maison d’Albert Einstein (que nous n’avons pas visité). Il y a vécu avec sa première femme Milena Maric entre 1905 et 1908. Cela me donne envie de lire la biographie de cette scientifique serbe, une véritable femme de l’ombre comme on en compte beaucoup malheureusement.

Jour 3 :

Nous allons au centre commercial voisin à pied. Mon frère nous explique que les sacs poubelles de 35 litres sont payants dans cette zone (1 franc suisse par sac). Cela encourage les gens à limiter leurs déchets. On repassera pour le carnet de voyages glamour mais j’apprécie ces voyages chez l’habitant qui nous renseignent beaucoup mieux sur les façons de vivre des gens qu’un séjour à l’hôtel.

J’y apprends qu’un appartement trois-pièces de 65 mètres carrés coûte 1300 euros par mois dans l’un des quartiers les moins chers de la capitale fédérale suisse. Aussi, il faut payer 300 euros par personne pour sa couverture santé mensuelle.

Mais les salaires sont élevés. Le coût de la vie quotidienne me fait frémir de peur à Migros, le supermarché local, le musée vivant que j’ai préféré visiter (blague!). Les moindres sucreries coûtent entre 3 et 7 francs suisses, un melon coûte cinq euros, et j’en passe.

Mais nous nous sommes régalés avec une bonne fondue, des fromages à tomber par terre et du très bon chocolat. C’était un voyage de détente où nous avons bien profité de notre famille à jouer à Saboteur et à visionner la série Maid sur Netflix (je vais en parler dans un prochain article).

Copyright Ricardo Hubbs/Netflix

C’était un très chouette voyage car nous logions chez l’habitant mais nous avons usé nos poches car tout n’était pas donné (j’aurai bien aimé profiter de la piscine municipale gratuite) : 400 euros de train pour un pont de novembre.

Retrouvez-ici mes derniers carnets de voyages urbains :

-Lisbonne et Porto

-Anvers

-Marseille

J’ai testé le challenge #inktober avec la nouvelle Ze Bible NFC

Inktober est un challenge crée par un graphiste américain, Jake Parker en 2009. Il consiste à produire un dessin par jour pendant 31 jours selon des contraintes précises : une liste de mots inspirants (ou non).

Ce challenge numérique vu sur Instagram me faisait de l’œil depuis quelques années mais je n’arrivais pas à me lancer. Puis, pendant le premier confinement en 2020, je me suis régalée à faire #30collages dans un mois, inspirée par Julie adore.

J’avais donc un peu d’expérience pour arriver à le boucler en fin de mois. Tout d’abord, je triche, je ne fais pas un dessin par jour. Je divise deux feuilles Canson en 31 cases assez grandes pour écrire, dessiner ou coller.

J’alterne entre dessin et collage. Je colorie les cases avec des couleurs quand je ne suis pas inspirée par un mot de la liste : allez trouver un verset dans la Bible pour illustrer le mot ventilateur ou croustillant.

Il y a des mots plus faciles que d’autres mais je suis bien tentée l’année prochaine de créer ma propre liste autour de mots forts : la paix, le pardon, les eaux paisibles…

Voici ce que ça donne ! Je me suis servie de la ZE Bible, nouvelle français courant avec un riche répertoire thématique. J’utilise cette version très simple de la Bible depuis mon adolescence. L’usage d’une Bible d’étude a considérablement enrichi ma compréhension de la Bible avec des titres en couleurs, les notes explicatives sur les côtés, les passages marquants en citations…

La Ze Bible m’accompagne depuis un bon moment sur mon bureau : je m’en sers tous les jours pour remplir mes carnets avec des petits dessins. C’est une Bible d’étude facile à lire avec des introductions de qualité, des programmes de lectures, des portraits de personnages bibliques, plus de 3200 commentaires mis à jour…

J’ai assisté à la soirée de lancement à la maison de la conférence des évêques de France le 14 octobre dernier. Ce sont les témoignages des jeunes qui l’utilisent qui m’ont vraiment marquée. L’attachement affectif à un livre, c’est la vraie récompense du libraire auprès de ses clients dans son rôle de prescripteur et de conseil.

Ze Bible est une grande aventure éditoriale depuis 2011 qui réunit le travail de plus d’une centaine de traducteurs et biblistes pour encourager les jeunes entre 18 et 25 ans à s’attacher à la Bible au quotidien.

Ce projet interconfessionnel réunit une quinzaine de partenaires : Alliance biblique française, Apprentis d’Auteuil, Armée du salut, Aumônerie catholique de l’enseignement public, Conférence des Évêques de France, Éclaireuses et éclaireurs unionistes de France, Église protestante unie de France, La Ligue pour la Lecture de la Bible, Les Parcours Alpha, Scouts et Guides de France, Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine, Union des fédérations des églises adventistes, Ziléos…

Cette nouvelle version de ZE Bible continue un immense travail collaboratif auprès des jeunes avec un support papier mais aussi numérique : des petites cartes et des livrets, des versets diffusés au quotidien sur les réseaux sociaux, une initiative novatrice il y a dix ans maintenant.

Si vous souhaitez offrir une Bible à un adolescent, je vous recommande également la Youth Bible, éditions Biblio et la Bible Parole de vie illustrée par Annie Valloton.

J’ai offert la Youth Bible à mes cousines Elina et Léonie qui ont pris leur baptême cet été. Elles ont quatorze ans et visiblement cette Bible les a convaincues ! Voici une chronique de cette Bible que j’avais fait en mars pour la présenter !