
Dès que possible, j’affectionne de faire un voyage lors d’un pont de novembre pour rejoindre une grande ville européenne en Suisse ou en Belgique. Vous pouvez retrouver ici mes carnets de voyage urbains : Anvers, Lisbonne et Porto, Barcelone…
Cette fois-ci cap sur la Suisse : Bern, où vivent mon frère Ugo et sa femme Ellyse. La Suisse, j’en rêve depuis longtemps grâce à ma grand-mère Annette qui a fait de nombreux voyages chez ses amies Madeleine et Marcelle, elle me racontait les glaciers de Zermatt et le festival de jazz de Montreux…Elle nous ramenait toujours des petits chocolats suisses vraiment hors du commun.

J’ai visité Genève en une journée depuis Valence mais le voyage en bus m’a plus marquée que la ville en elle même. J’y retournerai un jour… Pour moi, la Suisse, c’est le berceau de l’Europe. C’est un très beau pays pour sa nature : ses lacs et ses montagnes. Je vous recommande donc d’y aller au printemps ou en été.
J’ai bien regretté de louper la visite à la famille d’ours de la ville (ils hibernaient,ces braves) ou de pouvoir me baigner dans le cours de l’Aar.
Jour 1 :
Nous sommes arrivés vers 13 heures après un long voyage en train et deux correspondances à Frasne et Neuchâtel (cinq heures de train avec une petite voyageuse exemplaire !). Nous nous étions levé aux aurores et nous avons traversé notre petite ville endormie au pas de course. A cinq minutes près, le train partait sans nous.


Mon frère et ma belle-sœur habitent dans la banlieue résidentielle de Bern, à quinze minutes du centre-ville en tramway. On a bien profité de leur forêt à proximité et nous avons visité les abords de fermes typiquement suisses avec des animaux : lamas et alpagas, moutons et vaches sur les hauteurs de la ville. Une journée bien dépaysante !
Je comprends l’engouement d‘Alain Auderset pour la nature en Suisse. Je vous invite à lire ses excellents romans graphiques Rendez-vous dans la forêt.

Jour 2 :
On se caille et le brouillard nous gâche la vue depuis le petit funiculaire de Marzili mais les choses s’arrangent en fin de mâtinée. On découvre la piscine de Marzili avec ses grandes pelouses et ses vestiaires en plein air. La rivière Aar avec ses eaux translucides n’est pas loin. Mon frère m’a fait saliver d’envie avec ses photos de rafting de l’Aar depuis la ville voisine de Thun.

Je vais donc me renseigner pour trouver une location d’été pour y revenir même si ma famille aura déjà migré vers l’Australie d’ici là…
Ce deuxième jour de visite est donc totalement urbain puisque nous sommes en plein-centre ville de Bern. Nous approchons le palais fédéral de Bern avec ses cafés et ses magasins sous les arcades. La rue principale est intéressante avec ses caves aménagées en magasins, ses fontaines surmontées de sculptures de la Renaissance très colorées.
On y voit la fameuse horloge, la curiosité majeure de Bern, on passe devant la maison d’Albert Einstein pour rejoindre le pont qui surplombe l’Aar et sa vue magnifique.

Mais en toute honnêteté, nous n’étions pas emballés comme à Bruges ou à Anvers. Certes, la vieille ville médiévale est belle mais cette pierre vert caca d’oie des immeubles du centre-ville nous a laissé bien perplexes.
J’ai même pensé avec beaucoup de candeur et de bêtise qu’ils avaient reconstruit à la hâte après des bombardements (on connaît la neutralité de la Suisse pendant la seconde guerre mondiale).
Le coût élevé du moindre voyage en tram (4€50 le ticket adulte pendant une heure) ne nous a pas donné non plus bien envie de parcourir la ville plus d’une demi-journée.
A tort, j’en suis persuadée mais encore une fois, en été avec un vélo, cela aurait été beaucoup plus plaisant. Grosse déception de ne pas voir la famille Ours, les célébrités de la ville qui attirent tant les touristes comme nous.


Bern signifie fosse. Cette ville médiévale construite au 12eme siècle compte un ours sur son blason, emblème que l’on retrouve un peu partout dans la ville. J’aime beaucoup le Moyen-âge, j’ai bien aimé ces sculptures qui surmontaient les fontaines dans la rue principale.
L’une des attractions de la ville, c’est la maison d’Albert Einstein (que nous n’avons pas visité). Il y a vécu avec sa première femme Milena Maric entre 1905 et 1908. Cela me donne envie de lire la biographie de cette scientifique serbe, une véritable femme de l’ombre comme on en compte beaucoup malheureusement.
Jour 3 :
Nous allons au centre commercial voisin à pied. Mon frère nous explique que les sacs poubelles de 35 litres sont payants dans cette zone (1 franc suisse par sac). Cela encourage les gens à limiter leurs déchets. On repassera pour le carnet de voyages glamour mais j’apprécie ces voyages chez l’habitant qui nous renseignent beaucoup mieux sur les façons de vivre des gens qu’un séjour à l’hôtel.

J’y apprends qu’un appartement trois-pièces de 65 mètres carrés coûte 1300 euros par mois dans l’un des quartiers les moins chers de la capitale fédérale suisse. Aussi, il faut payer 300 euros par personne pour sa couverture santé mensuelle.
Mais les salaires sont élevés. Le coût de la vie quotidienne me fait frémir de peur à Migros, le supermarché local, le musée vivant que j’ai préféré visiter (blague!). Les moindres sucreries coûtent entre 3 et 7 francs suisses, un melon coûte cinq euros, et j’en passe.

Mais nous nous sommes régalés avec une bonne fondue, des fromages à tomber par terre et du très bon chocolat. C’était un voyage de détente où nous avons bien profité de notre famille à jouer à Saboteur et à visionner la série Maid sur Netflix (je vais en parler dans un prochain article).

C’était un très chouette voyage car nous logions chez l’habitant mais nous avons usé nos poches car tout n’était pas donné (j’aurai bien aimé profiter de la piscine municipale gratuite) : 400 euros de train pour un pont de novembre.
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