Découvrir le coffret Kube Angleterre en ce début de printemps

Sans titre (33)Cette semaine, nous avons regardé en amoureux Le discours d’un roi avec le talentueux Colin Firth. Comment un monarque bègue a dû remplacer son frère frivole au pied levé au trône d’Angleterre en 1936 quand Hitler commençait à mettre le bazar partout en Europe.

C’est à cette même époque que se déroule le roman que je suis en train de lire : Etés anglais, la saga des Cazalet tome 1 d’ Elizabeth Jane Howard, éditions La table ronde.

J’aime beaucoup la culture anglaise, notamment la littérature qui décortique les rapports sociaux dans la noblesse anglaise, unique en Europe.

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Droits réservés La Kube

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C’est l’équipe de la Kube qui m’a offert ce livre dans une box des libraires toujours aussi originale, avec un joli marque page plume, ses superbes boites de thé et cette housse à livres très pratique.

Je le reconnais, j’ai failli abandonner cette lecture. Pourtant, elle réunit tout ce que j’aime habituellement :  les problèmes de riches des aristocrates anglais comme je les affectionne dans Downton Abbey. Ils s’ennuient dans leur manoir du Sussex alors ils viennent s’encanailler à Londres et rentrent au bercail par le train de dix heures trente…

J’ai eu un blocage à cause de l’avalanche de personnages, je n’ai rien compris aux liens familiaux entre untel et unetelle et j’ai eu la mauvaise idée de lire la biographie de l’auteure avant de commencer le roman. Pour une raison que je n’ignore encore, elle ne m’a paru pas très sympathique ( voici l’argument de lecture le plus nul de l’histoire de ce blog).

Mais j’ai persévéré en reprenant ma lecture à la page 300 : je suis capable de prendre une lecture ou une série en cours de route. Je me suis attachée qu’ aux trois jeunes couples de cette famille pour en comprendre l’intrigue et cela a marché : je me suis laissée prendre au jeu de ce livre !

Tous les romans qui parlent de la guerre en Angleterre me fascinent car les Anglais ont été très courageux face aux raids aériens et aux temps de misère et de faim. Sans la détermination du roi Georges VI, alors que son frère et sa maîtresse fricotaient avec les nazis, la seconde guerre aurait pris un tout autre tournant si l’Angleterre était tombée.

Sa fille Elisabeth II, 93 ans, m’a épatée cette semaine avec son discours pour encourager son peuple à tenir bon face à l’épidémie de coronavirus. Boris est à l’hôpital mais Elisabeth, bon pied bon œil, tient la barque comme d’habitude. Elle suscite l’admiration même quand la monarchie n’est pas notre tasse de thé !

En guise de lettre d’amour à la perfide Albion, je vous ai préparé une sélection de cinq articles tous genres confondus : séries, littérature, films, carnets de voyages autour de la box Kube Angleterre de ce printemps.

Je forme le rêve de pouvoir aller faire un tour un jour à Brighton et dans le Sussex.

  1. Un guide anti-touristique de Londres, publié aux Arènes
  2. Last Christmas renoue avec la rom com et c’est réussi
  3. Turn up Charlie, un grand malabar devient la nanny d’une pré- adolescente pénible
  4. Pourquoi j’aime la série The crown
  5. Une de mes pépites séries : Call the midwife sur Netflix

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Dans un prochain article, je vous recommanderai cinq romans pour oublier le coronavirus ! 

L’heureuse invitée du dîner Kube

Dimanche soir, j’ai eu le privilège d’être invitée par la fantastique équipe de la Kube à leur premier dîner des libraires mais qui comptait aussi de nombreuses éditrices (la Kube collabore chaque mois avec un éditeur invité pour un thème) et aussi des lecteurs dits Kubers.

Je suis libraire partenaire de cette box littéraire depuis plus de deux ans : je recommande des livres pour répondre aux envies de lecture d’amateurs de livres francophones du monde entier.

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Ils ont mis les petits plats dans les grands puisque le dîner se déroulait dans un restaurant Art nouveau emblématique de la capitale : Bofinger, à deux pas de la place de la Bastille.

Tout était superbe : le cadre alsacien au premier étage avec les lampes cigognes, le menu ( Valrhona, la fierté de ma région était à l’honneur au dessert)… C’était tellement beau et bien organisé avec les fleurs sur les tables, je me croyais jurée du Goncourt dans un grand restaurant…

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J’avais découvert Bofinger à travers un livre que j’ai chroniqué : Was ist das ? éditions Les Arènes qui parle des différences et des similitudes culturelles entre Allemagne et France.

Mais cette invitation au restaurant était surtout l’occasion de célébrer la richesse du réseau de libraires et d’éditeurs qui collaborent à la Kube. Comme l’a rappelé Aurore, l’une des trois fondatrices de Kube avec Anthony et Samuel, l’objectif de cette box est de promouvoir la lecture.

On sent bien chez ces trois là, leur amour fou et passionné pour les livres quand ils envoient régulièrement leurs chroniques de livres. La Kube ce n’est pas une box marquetée qui marche au nombre de volumes vendus, elle se veut personnalisée selon les goûts des lecteurs tout en cherchant à leur faire découvrir de nouveaux horizons littéraires. C’est très agréable pour nous libraires de voir que notre premier savoir-faire : le conseil est reconnu.

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Enfin, les échanges à table avec deux éditrices de littérature m’ont vraiment rassurée quant au lien privilégié qui perdure entre éditeurs et libraires. Ces deux éditrices avaient une carte mentale de toutes les petites librairies de France et de Navarre et elles louaient le travail de médiation culturelle des libraires dans les petites villes auprès des écoles notamment. 

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La crise politique et sociale révélée par le mouvement des gilets jaunes montre une vraie fracture sociétale et culturelle entre Paris et les petites villes, les villages. Comme il y a des déserts médicaux, il y a aussi des déserts culturels. Je trouve assez détestable cette ironie parisienne de se moquer de certaines villes dans des romans ou des essais : comme Michel Houellebecq qui dénigre Niort.

J’étais sceptique face à l’argument de la Kube que la vente de boxes par correspondance pouvait renforcer le lien social entre lecteurs et libraires. Deux ans après le début de cette aventure, j’en suis désormais persuadée à l’image de ce dîner avec des libraires de toute la France. J’ai bien envie d’aller visiter la Compagnie des livres, librairie à Vernon, la gare d’arrivée pour aller à Giverny.

Retrouvez tous mes articles concernant cette expérience géniale avec la Kube :

Deux ans de collaboration avec la Kube, ça se fête

–  Retour sur l’expérience Kube made in Montrouge

–  et enfin mon tout premier article quand j’ai découvert le principe de cette box : c’est par ici les amis !

 

 

Les salons du livre ce printemps à Paris

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Depuis plusieurs années, je vis un sérieux désamour pour le salon du livre de Paris. L’an dernier, j’y suis allée uniquement pour la géniale conférence de Marie-Aude Murail, mon auteure de littérature favorite.

Mais j’ai rapidement pris la poudre d’escampette face à la foule qui se pressait aux stands Albin Michel et Jean-Claude Lattès pour les dédicaces d’Amélie Nothomb et du premier ministre Edouard Philippe.

Les dédicaces de plus de 2000 auteurs réunis à Paris, voici le principal intérêt selon moi de Livre Paris. J’aime aussi les thèmes de leurs conférences mais la polémique de Paye ton auteur l’an dernier m’avait bien refroidie. Je trouve que c’est un salon fourre-tout, trop grand et qui a perdu son état d’esprit. J’ai été libraire exposante à quatre reprises et je trouve que faire payer un droit d’entrée aussi élevé nuit à la vente de livres.

Alors je me suis recentrée sur la valeur refuge : les salons du livre thématiques où chaque auteur est traité à la même enseigne, qu’il soit un vendeur de best-seller ou une petite plume qui débute dans le milieu. Un beau salon du livre, c’est un salon fait main, artisanal avec des petites tables et des tréteaux : revenons aux fondamentaux !

Je vous ai donc préparé une petite sélection de salons du livre moins médiatisés que Livre Paris mais tout aussi sympathiques.

Le salon du roman historique de Levallois Perret, 31 mars 2019

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J’ai découvert ce salon en allant interviewer les auteurs du roman graphique John Bost, un précurseur de la Boite à bulles. Ce salon se passe dans les salles magnifiques de l’hôtel de ville de Levallois-Perret où le maire reçoit aussi les visiteurs.

C’est une très belle programmation thématique organisée par genres littéraires : les romans, les BD avec de nombreux auteurs connus et plus spécialisés, le nombre de conférences passionnantes est impressionnant… Cette année, un hommage sera rendu à Marceline Loridan-Ivens, la camarade de détention de Simone Veil en camp de concentration. Elle a écrit le magnifique roman autobiographique Et tu n’es pas revenu, édité par Grasset. Ce livre émeut tous les Kubers à qui je le recommande.

J’aime aussi beaucoup l’ambiance de ce salon qui fait la part belle aux commerçants de la ville : la buvette propose des pâtisseries et des thés originaux, le salon est organisé pour valoriser le chiffre d’affaires des librairies de la ville.

En effet, on ne peut pas venir avec son propre livre, il faut l’acheter sur place pour le faire dédicacer. J’ai trouvé ça un peu contraignant au début mais c’est finalement assez logique. Dernier atout de ce salon thématique : l’entrée est gratuite.

48 heures BD en Seine, quai Anatole France – port de Solférino, Paris, 6 et 7 avril

C’est une initiative nationale récente qui me plaît beaucoup. Elle propose plus de 200 000 albums de BD à 2€ dans plus de 1500 librairies avec près de 350 événements organisés en France et en Belgique.

J’irai donc découvrir cette manifestation littéraire qui m’attire bien et je vous raconterai mon expérience. Je trouve que c’est une excellente idée de proposer des BD à un prix très accessible car les romans graphiques sont assez chers et moi je les dévore rapidement ! Il faut aussi savoir que la BD est en train de détrôner la littérature, en première place des achats de livres. Et ça c’est une très bonne nouvelle !

D’autres salons littéraires à découvrir en prenant le RER ou bien le train :

Saint Maur en poche à Saint Maur les Fossés, fin juin chaque année

Le festival international de la BD d’Angoulême, fin janvier chaque année.

Étonnants voyageurs à Saint Malo, début juin

La foire du livre de Brive la Gaillarde, début novembre

 

Book-crossing des villes, book-crossing des champs…

Si vous prenez certaines lignes de tramway à Paris, peut-être avez-vous repéré des boites à livres disposées dans onze stations. Cette initiative culturelle a démarré le 15 octobre 2018 et ça marche !partage_livres.png

J’aime beaucoup lire les articles d’un site consacré aux métiers du livre Actua litté. J’ai découvert grâce à leur curiosité journalistique de grande qualité un phénomène de société très intéressant en Australie : le cross-booking.

Ils s’appellent Les book ninjas et ils font partie du club de lecture Books on the trail, reconnaissable à son macaron apposé sur les livres qu’ils sèment dans les transports en commun de Melbourne. Mon frère qui voyage de temps en temps là-bas pour son travail, les a déjà repéré.

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Ce phénomène s’appuie sur deux principes : la recommandation à l’aveugle et le book crossing. On abandonne un livre pour un inconnu en mal de lecture comme le souligne Actua litté. Un livre a ainsi plusieurs vies, plusieurs propriétaires.

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Le macaron apposé sur le livre permet ainsi la création d’une communauté de lecteurs sur les réseaux sociaux. Cela devient alors une chasse aux trésors à l’image de Pokémon Go où l’on fait une photo de sa trouvaille dans l’un des coins de la ville. Et moi j’adore toutes ces initiatives de géolocalisation culturelle.

J’ai pris la bonne habitude de visiter les villes d’Europe et à chaque fois que j’ai l’occasion de prendre en photo une boite à livres dans un parc, un lieu publique, je le fais. Ce sont des initiatives culturelles très intéressantes qui apportent du lien social : un inconnu laisse un livre à un autre inconnu, entre passeurs de livres.

Voici quelques photos de voyage avec des boites à livres. N’hésitez pas à partager vos photos qui concernent le cross booking en ville ou à la campagne.

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La boite à livres de la mairie du 4eme arrondissement de Paris

Après, cela pose aussi des questions en termes de pollution, d’apologie d’idées pas toujours démocratiques à travers les livres…. Les journaux gratuits abandonnés dans le métro ce n’est pas forcément très esthétique et cela explique peut-être pourquoi une jeune femme a eu une amende à Paris pour avoir laissé un livre dans la rue…

Et vous, avez -vous eu de bonnes surprises avec les boites à livres dans votre ville?.

Pour rêver un peu, voici une bibliothèque crée dans la souche d’un arbre mort par Sharalee Armitage Howard (c’est elle qui a pris la photo) dans sa ville de Coeur d’Alene, en Idaho, Etats-Unis !.  J’ai trouvé cet article dans Livres-hebdo !

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DR/SHARALEE ARMITAGE HOWARD

Deux ans de partenariat avec la Kube, ça se fête !

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Il y a deux ans en janvier 2017, je tombais sur le site de la Kube, box littéraire personnalisée après une étude approfondie des box culturelles sur les sites Livres-Hebdo et Actua litté (j’ai suivi des études dans les métiers du livre).

La Kube recrutait des libraires pour une collaboration numérique, alors j’ai postulé !

J’ai beaucoup aimé ce concept qui met les libraires indépendants à l’honneur, qui valorise notre expertise en termes de conseil aux lecteurs. A l’aide d’un court questionnaire bien ciblé, nous choisissons un livre personnalisé selon les goûts de nos Kubers.

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Et si le choix s’est avéré judicieux, ils ont la possibilité de nous adresser une jolie carte de correspondance ou un message électronique et ça c’est vraiment gratifiant pour nous libraires.

Je vous ai sélectionné un florilège des commentaires les plus sympas des Kubers. En deux années, j’ai pris plaisir à recommander des livres à plus de 300 personnes qui viennent essentiellement de province mais aussi de Suisse, Belgique et un peu moins de l’étranger…

« J’aime la Kube car elle me met dans les mains des livres que je n’aurais jamais acheté par ailleurs. Un grand merci à tous les libraires qui participent au projet !  » Juliette, 22 ans, Lyon

« Je ne m’attendais pas à ce livre. C’est un surprise et j’aime les surprises. Ce n’est pas un livre que j’aurais acheté mais je suis curieuse de le lire » Lucie, 35 ans, Reze

« Une chance car j’ai beaucoup lu ce genre de livres. J’aime beaucoup les récits de Germaine Tillon, une vraie leçon de vie. Merci. »  Virginie, 48 ans, Garches

« Pas vraiment ce que j’attendais mais bien quand même  » Louise, 62 ans, Pully, Suisse.

« Un grand merci pour ce choix : Et tu n’es pas revenu de Marceline Loridan-Ivens, un livre plein d’émotions dont on termine la lecture avec tellement de questions et de réflexion, exactement ce que je recherchais …. » Gaëlle, 40 ans, Le Crotoy…

« Merci pour ce choix ! J’ai découvert à la fois la vie d’une femme et l’histoire des grands de la beauté. Super choix ! «  Maryline, 45 ans, Issy les Moulineaux.

« Bonjour Margot. Merci pour ce livre qui permet de découvrir les légendes du Far West au delà du mythe via des chapitres courts et bien écrits . Un bon point pour vous !  » Loïc, 58 ans, Romillé.

« Bonjour Margot, ou plutôt bonsoir. Je voulais vous dire un immense merci.
Vous avez choisi pour moi le livre « Lion » écrit par Saroo BRIERLEY. Et que dire ? J’ai adoré. Je l’ai dévoré en 3 jours (je suis maman de 2 enfants, sinon je pense que je l’aurai lu d’une traite 😊). J’ai été totalement transporté dans un autre monde. Et ce livre correspondait tout à fait aux attentes que j’avais écrites pour mon livre du mois. De plus, je possède plus de 900 livres, et chapeau à vous de m’avoir fais découvrir un auteur et un livre que je ne connaissais. Je vous ai renvoyé la carte postale de ma box Kube. Encore merci.  À bientôt.  Mélanie »

« Bonjour Margot ! Merci pour le choix du livre « Les Années » ! C’est exactement le genre de lecture où j’aime me plonger: une belle écriture (je relis plusieurs fois pour m’imprégner!) et cette façon d’évoquer le passé sans pour autant pleurnicher me ravit!
Mille « MERCI! » Jacqueline.

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L’art du swap en trois leçons

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Mon premier swap en septembre dernier !

Cet été, j’ai découvert le sens du mot swap grâce aux nombreuses vidéos des booktubeuses Bulle Dop, Margaud liseuse, Lily bouquine….

Un swap c’est un colis que l’on s’échange avec son binôme d’après un questionnaire qui porte sur nos goûts de lecture, nos centres d’intérêts avec des petites surprises de papeterie, des petites choses à grignoter pour former un ensemble.

C’est la version moderne de la pochette surprise.

Le concept me plaisait bien : j’aime beaucoup ouvrir des paquets cadeaux mais j’étais un peu effarée par le budget dépensé et les énormes colis préparés.

Depuis, j’ai participé à trois swaps dont un swap voyageur. J’en ai un peu discuté avec ma cousine Léa et je me suis dis que ça serait une bonne idée pour mon blog de te donner quelques conseils si tu veux te lancer dans cette aventure sympa mais sacrément consumériste.

Un swap comment ça fonctionne ?

Pas facile d’épater une amie d’amie que tu connais peu mais le facteur découverte est vraiment passionnant. C’est vraiment l’intérêt du swap selon moi. Le plus facile serait de choisir un binôme où tu connais vraiment bien les goûts de ton amie mais la prise de risque est alors proche de zéro.

Je pense que tu l’as bien compris, le swap est essentiellement une affaire de filles. Nos conjoints nous regardent comme des martiennes quand on assemble nos swap mais ils sont bien contents de venir voir les petites surprises qu’on a reçu surtout quand ça se mange !

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L’équation idéale du swap :

Un bon roman de poche avec un petit marque pour expliquer le choix du livre + un jus de fruits bio ou des capsules Nespresso, du thé + une gourmandise (moi j’offre souvent une barre de chocolat belge Galler) + un mug, c’est souvent la plus grosse pièce du swap, celle qui fait bien plaisir + une bougie + des petits accessoires de papeterie comme des marques-pages, des carnets… + une ou deux cartes postales pour écrire à votre binôme.

Le swap s’appuie sur de bons vieux codes anthropologiques vieux comme le monde : le don et le contre-don, la transmission…

Un swap c’est comme un look de mode comme dirait Christina Cordula, il faut que ça soit dépareillé, tout sauf coordonné sinon c’est monotone, sans surprises… C’est plein de petits cadeaux éclectiques qui forment un tout. Une belle boite à ouvrir, du joli papier cadeau pour emballer les éléments et les découvrir au fur et à mesure…

Hema, c’est le magasin de référence pour les swaps mais ça devient vite tristounet si tout vient du même endroit. En plus, tu cours le risque que ton amie l’ai déjà : ça m’est  arrivé…

C’est ce qui est le plus difficile et le plus contraignant avec le swap : courir les magasins à la recherche d’une idée originale, je te recommande de privilégier un ou deux surprises fait main : moi j’ai sollicité mon amie Mapu picchu pour offrir de belles boucles d’oreilles, un modèle unique…

Enfin, tout swap est un bon prétexte à se réunir dans un salon de thé pour échanger les colis car rien n’est meilleur de voir l’expression de surprise de la personne.

J’ai quelques bonnes adresses de salons de thé dans Paris : Marie-Denise , métro Père Lachaise, La Charlotte en l’Isle sur l’île Saint-Louis ou encore Rose thé, métro Ledru Rollin…

Voila, j’espère que ces quelques conseils te mèneront à tenter un swap avec tes copines autour d’un thème particulier : Noël , l’été ou encore la fête des mères ou d’autres choses beaucoup plus originales.

Viens me raconter sur le blog tes meilleures expériences autour du swap !

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Tous les petits cadeaux que j’ai reçu !

Un samedi midi à Livre Paris en compagnie de Marie-Aude Murail…

Samedi matin, j’ai abandonné mon lit rapidement malgré la pluie pour aller au salon du livre de Paris. Une conférence d’une heure avec Marie-Aude Murail au sujet de sa série Sauveur et fils, valait bien la peine d’une heure de métro.

Sauveur et fils, saison 4

Marie-Aude Murail

L’école des loisirs, janvier 2018

320 pages -17€

Sauveur et fils saison 4

C’était un vrai moment convivial entre une auteure et ses lecteurs. L’animatrice de la conférence, Julia a rappelé que les livres bien reconnaissables de l’Ecole des loisirs de Marie-Aude Murail avaient rythmés son enfance (moi, c’était ceux de Susie Morgenstein).

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Et alors je me suis rappelée que j’en ai lu quelques uns étant jeune adulte : Simple, Oh boy, Vive la république, La fille du docteur Baudoin et surtout Sauveur et Fils qui m’a tellement emballée que j’ai lu les trois tomes en une semaine le printemps dernier.

Le lectorat de Marie-Aude commence vers 9 ans mais elle souligne qu’elle doit faire attention aux projections des lecteurs sur ses personnages ou comment manier l’ironie.

J’ai particulièrement aimé cette série Sauveur et fils car elle étudie la société à travers l’observation d’un psychologue antillais. Dans son cabinet, se retrouvent toutes les classe sociales. Marie-Aude Murail se sert de lieux publics dans ses romans : le salon de coiffure, l’école primaire, le cabinet d’un médecin généraliste pour étudier une société qui change très vite depuis trente ans, date de ses premiers romans.

Dans le tome 4, on rencontre de nouveaux personnages passionnants comme le surveillant de prison Solo et sa maman maghrébine qui porte un lourd secret douloureux, un père désabusé et sa petite fille qui fait tourner bourrique ses parents car elle se croit coupable de leur manque d’amour ou encore Jean-Jacques, ce jeune homme de 23 ans qui imite les jeunes japonais qui ne quittent pas leur chambre, rivés à leurs jeux vidéos.

Marie-Aude Murail se sert d’articles de société pour composer sa galerie de personnages et c’est ça qui me plait dans ses romans.

Elle avait déja commencé cette approche en traitant du thème de l’avortement avec le roman très sensible La fille du docteur Baudoin qui m’avait beaucoup émue. Elle sait mettre des mots justes pour aborder les thèmes délicats de l’homosexualité, la différence, le handicap dans la littérature young adult.

Pour moi, la série Sauveur est la plus aboutie car elle mène toute une réflexion sur l’identité, les relations tout court que ça soit dans les familles recomposées, avec les camarades de classe ou la solidarité avec de parfaits inconnus que l’on prend sous son toit par humanité.

En tant que lecteurs, on s’attache à ses personnages : la petite fille Ella-Elliott, les deux sœurs Margaux et Blandine qui veillent l’une sur l’autre, Alice, l’adolescente qui ne sait pas exprimer tout simplement ce qu’elle ressent…

On aimerait que chacune des situations connaissent un happy end tant le malaise est palpable dans le cabinet du psychologue. L’auteur insiste aussi sur la difficulté de son métier, ses erreurs et son introspection.

Il ne s’appelle pas Sauveur pour rien : son prénom vient du syndrome du sauveur. J’ai aussi beaucoup aimé le personnage de Mme Dumayet, cette institutrice en fin de carrière, qui perçoit avec difficulté la société du 21eme siècle mais qui se remet en cause jusqu’au bout car institutrice est une vocation pour elle.

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J’ai passé un agréable moment à Livre Paris lors de cette conférence mais en tant que libraire, je ne peux m’empêcher de rester perplexe face à la tournure que prend ce salon international du livre.

Ce n’est pas une fête du livre comme c’est le cas à Angoulême dans la ville ou dans d’autres salons plus petits.

Les stands d’éditeurs se rétrécissent, le passage était vraiment difficile dans les allées le samedi après midi et j’étais pressée de rentrer chez moi avec un bon livre en regardant la neige tomber.

Il serait de bon ton de confier l’organisation du salon à un collège d’éditeurs, d’auteurs, de libraires, de bibliothécaires qui sont passionnés par le livre et qui ont envie d’en faire une fête…

Regarder les files d’attente des stands Albin Michel et l’Ecole des loisirs pour les dédicaces de Marie-Aude Murail et Amélie Nothomb m’a  montré la magie de ce salon.

SardinesPssst ! Si cet article t’a plu, rejoins le club des abonnés du blog  ou plutôt la boite à sardines pour qu’on chante tous ensemble la chanson énervante de Patrick Sébastien : « Ah qu’est ce qu’on est serré, au fond de cette boite, chantent les sardines ».

C’est en haut à droite !

En attendant Livre Paris…

Ces deux dernières semaines, j’ai découvert dans mon fil Facebook une vraie story  autour du lancement du livre Sleeping beauties de Stephen King, à paraître le 7 mars aux éditions Albin Michel.

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L’intrigue du roman est très simple mais fort efficace car elle est universelle : un étrange phénomène plonge les femmes du monde entier dans un sommeil profond. La fièvre Aurora touche alors la féminité toute entière même…. dans les locaux de la maison d’édition Albin Michel à Paris.

Tous les services se sont prêté au jeu : les attachées de presse, les éditrices, les traductrices, les réceptionnistes, les stagiaires… et c’est vraiment captivant. Je salue le travail très intelligent de la responsable du community management qui a pleinement réussi son opération pour plusieurs raisons :

  • la maîtrise du story telling : tous les jours, je guettais une nouvelle photo de la série.
  • une image fédératrice de la maison d’édition sans déployer de grands moyens : l’édition est un métier majoritairement féminin, ça servait bien l’intrigue et aussi ce petit shooting photo sans prétention donne une image authentique et sympathique d’Albin Michel.
  • ça fédère toute une communauté de lecteurs autour de la sortie d’un livre : le phénomène s’est même étendu aux libraires partenaires , à quelques jours de la journée internationale du droit des femmes. Chapeau bas pour ce timing au cordeau !

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    DR Editions Albin Michel

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Je suis avec attention la ligne éditoriale d’Albin Michel, auteur de référence dans le domaine de la littérature et des sciences humaines.
En tant que libraire, je reçois chaque trimestre leur revue culturelle 22, rue Huyghens  qui est vraiment d’une grande qualité éditoriale (c’est leur métier, je sais mais ça m’épate).

Elle a été lancée à l’automne 2016 et c’est mon grand plaisir de lecture à chaque fois que je le reçois : le dernier numéro consacrait un grand entretien à  Pierre Lemaitre pour la sortie événement du roman Les couleurs de l’incendie.

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Les livres-minaudières d’ Olympia Le Tan

 

Je commence à me préparer mon petit programme pour mon escapade annuelle au Salon du livre, histoire de saluer d’anciennes relations de travail ou de camarades du DUT métiers du livre sur les stands.

J’ai découvert, je ne sais plus comment mais je me suis ruée samedi dans une librairie l’acheter, que Marie- Aude Murail avait finalement décidé d’ajouter un tome 4  à sa trilogie tellement passionnante Sauveur & fils.  

Je suis en cours de lecture et j’ai hâte d’être à samedi pour assister à la conférence de Marie-Aude Murail à Livre Paris et ensuite demander une belle dédicace. C’est une auteure que je suis depuis tellement longtemps.

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule , il se trouve que Samantha Bailly a écrit une suite depuis Les stagiaires. Un grand merci à JC Lattès d’avoir eu la gentillesse de me l’adresser en service de presse : ça s’appelle Indéterminés.

Soyons réalistes, je n’aurais pas le temps de le lire d’ici samedi mais j’ai hâte de rencontrer Samantha Bailly sur son stand si l’occasion se présente…

 

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# Paye ton auteur : un doux vent de révolte souffle sur Livre Paris 2018

L’orage grondait cette semaine sur les réseaux sociaux à l’approche du salon du livre de Paris.

A l’initiative des booktubeurs et autres influenceurs institutionnels comme la charte des auteurs et illustrateurs jeunesse et la société des gens de lettres, il y a eu une vraie levée de boucliers suite à la décision de Livre Paris de ne pas rétribuer les auteurs qui interviennent dans des conférences ou des tables rondes.

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A Livre Paris, il y a un budget pour les plantes mais pas pour rémunérer les auteurs en conférences DR SANDRINE BONINI

Reed expositions usait d’un argument assez bancal : les conférences apportent de la visibilité médiatique aux auteurs, grâce à ses 150 000 visiteurs chaque année. Il n’est pas certain qu’un auteur va vendre une trentaine de livres à la fin de son intervention .

Les seuls qui y arrivent sont les grands noms de la littérature actuelle comme Pierre Lemaître, Katherine Pancol, Guillaume Musso … qui passent chez Laurent Ruquier et ONPC, dont les ventes décollent la nuit de l’émission sur Amazon… Mais eux, n’ont pas vraiment besoin des 150€ euros demandés par les auteurs pour les tables rondes.

L’auteur est presque le dernier à être payé sur la vente d’un livre : une grande partie va au diffuseur, à l’éditeur, au libraire, à l’Etat… S’il vend moins de 1000 livres (un cas très fréquent), il touchera 1,8 € pour un livre qui coûte 15€.

Alors, demander aux auteurs d’animer bénévolement des temps-forts avec leurs lecteurs est vraiment une forme de mépris pour leur talent et leur travail de création. Surtout que c’est eux qui font la plus-value du salon. C’est pour eux que l’on consent à payer un billet d’entrée hors de prix et à attendre des heures pour discuter avec l’auteur et avoir une dédicace d’un livre qui aura été acheté obligatoirement sur le salon.

Reed Expo n’installe que des cloisons et de la moquette (bien agressive pour les pieds quand on est exposant toute la durée du salon, ma dernière expérience m’a bien guérie). Toute leur programmation est basée sur cette relation de confiance et de considération pour les auteurs et éditeurs.

Ce hashtag #Paye ton auteur est révélateur d’un tournant pour toute l’économie du livre : ce sont les réseaux sociaux et les vidéos virales sur Facebook ou Instagram qui sont les porte- voix des revendications salariales d’une profession un peu résignée qui s’est longtemps fait marcher sur les pieds (ces pratiques ne datent pas d’hier). Elles ont été quelque peu encadrées par le SNE et le CNL mais Livre Paris est un salon privé, donc Reed Expositions n’a pas obligation de respecter les règles.

Certains auteurs s’en accommodaient car d’autres salons du livre et bibliothèques sont beaucoup plus respectueux de leur travail. Mais le métier d’auteur s’est  considérablement précarisé depuis et toute une génération d’auteurs est prise à la gorge. On ne leur rembourse pas leurs frais de déplacements alors si on ne les rétribue même pas…

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Cela me rappelle les personnages du roman de Samantha Bailly, Les stagiaires, édité par Milady.

La suite vient de paraître chez JC Lattes : Indéterminées.

 

 

Samantha Bailly, aussi présidente de la charte des auteurs et illustrateurs jeunesse? a été une figure de proue de ce mouvement avec les booktubeuses Bulle Dop, Nine Gorman, Lily Bouquine, Moody et les médias numériques comme Actua litté…

Les booktubeurs sont beaucoup plus revendicatifs car leur visibilité médiatique, ils l’ont acquise par leurs efforts (de longues séances de montage pour perfectionner leurs vidéos, investir les réseaux sociaux régulièrement) et Youtube les rémunère. Même les bibliothèques municipales avec un budget moindre que Livre Paris rémunèrent leurs intervenants.

Les réseaux sociaux ont eu cet atout de fédérer toute une profession qui subissait ce système de bénévolat dans son coin, les éditeurs trouvaient un arrangement avec Livre Paris qui n’était pas forcément le meilleur pour l’auteur frustré.  Les réseaux sociaux ont révélé tout l’envers du décor à une communauté de lecteurs qui chérit ses auteurs et les défend.

Comme le remarquait Lili bouquine sur Instagram, la visibilité de Livre Paris ne peut plus être un mode de rémunération. Il y a une vraie crise de la fréquentation des visiteurs sur ce salon : des prix d’entrée excessifs, des stands d’éditeurs qui se réduisent  comme peau de chagrin, un grand groupe d’édition comme Hachette qui boycotte le salon depuis des années, des prix exorbitants pour la visibilité des éditeurs…

Ne pas rétribuer les auteurs invités dans les tables rondes a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase : la menace légitime de boycott des auteurs a porté ses fruits. Espérons qu’elle soit suivie d’une véritable remise en question de toute une industrie du livre.

Les auteurs et illustrateurs de livres jeunesse, les dessinateurs de BD ne sont pas rétribués pour les longues heures de dédicaces où ils rencontrent leur public. C’est la partie sympathique de leur travail… qui reste un travail.

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Un grand souvenir de ma carrière de libraire : la dédicace de Zep, l’auteur  de Titeuf qui fête ses 25 ans.

 

 

 

 

1er Swap : expérience formidable

106650917Samedi dernier, le soleil était de retour pour donner le coup de départ à l’automne, j’ai retrouvé deux amoureuses des livres comme moi dans une librairie-café très sympathique : la librairie des Orgues au métro Crimée.

Grâce à mon travail de libraire, j’ai rencontré ces deux chouettes filles : Erika est l’éditrice des éditions MLK et Eloïse, l’auteur de la saga Les chroniques d’Amy, un premier roman talentueux. J’ai chroniqué le premier tome L’enceinte ici.

C’est Erika qui a eu la bonne idée d’organiser ce SWAP qui a réunit une dizaine d’amatrices de lecture. Son Swap de rentrée consistait à réunir dans un colis : un livre, une surprise de la rentrée, quelques marques-pages, une carte de correspondance, des gourmandises …

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Ce que j’ai voulu offrir à Éloïse !

Pour ce swap de rentrée, j’ai voulu partager mon coup de coeur : un roman graphique Rendez vous dans la forêt d’ Alain Auderset, j’ai acheté des masking tape et des magnets Snoopy pour le thème BD et la surprise de la rentrée, quelques sachets de thé Kusmi, une barre de chocolat belge Galler et quelques marques-pages…

Il y a deux mois, je ne connaissais même pas le phénomène, que j’ai déchiffré peu à peu grâce aux vidéos de booktubeuses comme Bulle Dop, Margaud liseuse, Lily bouquine… mais j’ai vraiment adoré le jeu.

Il s’appuie sur un principe tout simple mais qui fait toujours autant plaisir aux adultes comme aux enfants : dénicher des petites surprises pour épater quelqu’un.

C’était vraiment un moment génial de s’échanger les cadeaux en face to face car les frais de port grimpent vite. Je connaissais peu Éloïse et le fait qu’elle soit emballée par son livre m’a vraiment récompensée.

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Tous les petits cadeaux que j’ai reçu !

D’ailleurs, moi aussi, j’ai été vraiment ravie par son choix de livre que je ne vais pas tarder à commencer : Entretenez la flamme de Danny Silk, éditions Première partie.

Avec le livre,  j’ai reçu une bougie verte, un marque-page trop génial qui va devenir la mascotte de mon blog à coup sûr, du thé, de la pâte à tartiner qui vient de la Drôme comme moi, un petit carnet avec une illustration que j’adore, un stylo de poche avec des minis cactus dessus, un superbe mug et une cuillère à thé trop pratique.

Bref, c’était un super moment tout simple à préparer après avoir lu et répondu à un questionnaire succinct : mon adresse postale, mes goûts en termes de lecture, si j’ai des allergies alimentaires, mes couleurs préférées…

J’étais un peu dubitative de regarder des échanges de colis sur Youtube, ça n’a aucun intérêt de tenir la chandelle devant son ordinateur tandis que des petites veinardes  arrachent du papier cadeau… mais quand on le prépare pour une copine avec soin, sans se ruiner, c’est génial les swaps !

 

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