Miser sur les jeux de société pour de bons moments de convivialité

Avec ces confinements et ces couvre-feux successifs, les jeux de société ont connu un regain d’intérêt dans lequel je me retrouve tout à fait. Je me retrouve même régulièrement à arpenter ce rayon à Auchan pour regarder quels jeux pourraient me plaire pour mon prochain cadeau de Noël ou d’anniversaire. Cet article est ouvertement un appel du pied à mon mari !

Le véritable déclic a eu lieu cet automne grâce à mon frère et ma belle-sœur Ellyse. Ils vivent en Suisse après quelques années en Allemagne et ils nous ont fait découvrir un super jeu Aventuriers du rail avec la carte des gares allemandes.

Visiblement, tout le monde connait ce jeu de société aux multiples extensions : New-York, Europe, Amsterdam, Inde, Afrique… Je pense que j’achèterai celui des gares d’Europe et j’ai bien hâte de l’inaugurer avec nos amis Jan et Roseline quand ils viendront nous rendre visite, une fois que les jeunes lions seront au lit !

J’aime beaucoup ces jeux de plateaux où l’on construit sa stratégie patiemment. Nécessairement, il faut un maître du jeu qui explique le but du jeu et des règles. C’est généralement mon frère ou mon mari qui s’y collent car ils ont des qualités pédagogiques de formateurs et une patience que je n’ai pas.

J’ai bien mis une vingtaine de minutes un peu honteuses à comprendre le principe d’Aventuriers du rail et c’est un véritable bonheur qu’il faut un peu dissimuler quand ça y est on a compris et qu’on peut véritablement commencer à jouer pour le plaisir.

Dans un autre genre, j’aime beaucoup aussi le Monopoly pour ses souvenirs géographiques : j’ai appris à connaître Paris avec le boulevard de Belleville et la rue de la Paix. C’est un jeu incontournable pour bon nombre de familles occidentales du monde entier mais je le trouve beaucoup trop capitaliste à mon goût.

Cela se corse toujours pour moi au bout de trois ou quatre tours de plateaux quand les autres prennent des risques à investir et construire des hôtels alors que je reste prostrée comme un petit écureuil prudent à toucher mes loyers sécurisants…

Une famille qui a crée son propre Monopoly local pour s’occuper en mars 2020 DR / Gilles Mandala

Je trouve que les jeux de société sont très révélateurs de notre psychologie. On discerne vite qui sont les bons et les mauvais perdants, qui a la culture de la gagne et ceux qui prennent le jeu avec philosophie.

C’est d’ailleurs l’attrait du jeu Dixit, l’un de mes jeux préférés. C’est un jeu de plateau comme un jeu de l’oie. On a chacun un petit lapin coloré qui avance sur un plateau de quarante points. Pour avancer, il faut deviner quelle carte a choisi son adversaire en fonction d’un thème qu’il définit lui même.

Cela demande de sonder un peu la psychologie de l’autre. Celui qui propose un thème a la lourde tâche de définir subtilement sa carte pour que ça soit significatif mais pas trop…Jugez par vous-même comme je suis douée pour expliquer le Dixit…J’aime énormément les illustrations de ce jeu si belles. J’ai acheté l’extension exprès pour elles.

Dans un autre genre, mon frère nous a offert le jeu Saboteur, un jeu d’équipe passionnant, fruit de parties endiablées avec nos cousins Palcoux !

Les saboteurs affrontent les chercheurs d’or pour les empêcher de rejoindre la pépite d’or par de multiples chemins. Il y a des cartes accidents et réparations pour atteindre le but un peu comme dans l’esprit du Mille bornes.

C’est un excellent jeu mais il faut être au minimum cinq pour que ça soit intéressant au niveau de la répartition des équipes.

Le Mille bornes et le Monopoly ont été des très bons jeux pour vivre de superbes moments familiaux quand on s’ennuyait ou que l’on voulait se mesurer aux plus grands.

Avec mon frère, on se souviendra à jamais de la manière « honteuse » dont mon grand cousin marseillais Matthieu nous plumait sans vergogne au Monopoly en inventant des règles tout aussi fantaisistes les unes que les autres ou en s’attribuant la place de la Paix aux enchères en trois secondes chrono. C’était une sacrée récompense de le plumer dix ans plus tard !

Ce sont des souvenirs d’enfance inoubliables comme cette veillée de Noël à Privas où toute la famille : les adultes et les enfants jouaient ensemble au Mille bornes avant de passer à table. Il y a une publicité de la ville de Paris avec cette police issue du jeu de société qui m’a rappelée ce souvenir il y a pas longtemps.

Avec cette crise sanitaire et sociale très handicapante, il a fallu s’adapter pour ne pas sombrer dans la sinistrose en réorganisant nos soirées et nos invitations amicales.

Les jeux de société sont un excellent échappatoire aux écrans qui fatiguent nos yeux et nos cerveaux. Ce sont des moments de convivialité exceptionnels et on sait à quel point la convivialité est précieuse actuellement !

Je vous recommande quelques bonnes adresses entre bars à jeux et magasins de jeux de société :

Le Nid, 224 rue Saint-Martin dans le 3eme arrondissement

Ludifolie, 73 rue de Fontenay, Vincennes.

Pour la petite histoire, mon mari me parle toujours de ce magasin parce qu’il a été impressionné de voir les employés du lieu faire un inventaire alors que le magasin était ouvert. Chapeau les gars !

Retrouvez ici mes précédents articles du blog :

Les objets du confinement s’exposent au MUCEM de Marseille

Une virée à Vincennes, le bois sacré

Les contenus du mois de novembre

Mon plan with me de Novembre

En novembre, j’ai décoré mon bullet journal d’un mug bien fumant de chocolat chaud, inspiré par les dessins d’Alain Auderset. J’ai dessiné un coffee shop inspiré par le compte Instagram de Sarah Eliz et j’ai beaucoup blogué.

Le 1er novembre, j’avais envie de continuer mon été avec des photos de Bulgarie : des livres comme sculptures publiques et des châteaux de sable de la plage de Bourgas.

Ensuite, j’ai voulu chroniquer le film Rebecca que j’ai vu sur Netflix. J’adore les adaptations littéraires au cinéma. Ce roman gothique m’a beaucoup questionnée sur la manière dont il cautionne le meurtre au nom de l’amour et de la passion amoureuse. Un écho au procès Daval qui a eu lieu ce mois-ci…

Cr. KERRY BROWN/NETFLIX

Complètement dépitée de ne pas avoir pu voir l’exposition Chanel au palais Galliéra avec ma copine Alix, j’ai épluché son dossier de presse pour vous donner envie d’y aller, un fois dé confinés.

J’ai bien aimé la présentation virtuelle de l’exposition sur Facebook un samedi soir, c’était bien agréable.

Puis, j’ai inauguré un billet qui se veut drôle et plein d’autodérision sur toutes les situations nouvelles et cocasses que nous vivons en tant que jeunes parents depuis bientôt deux ans. Je l’ai intitulée Les déboires d’une mère moderne. L’épisode 1 s’intitule Des gigoteuses à la pelle, le second est consacré au sommeil et comment prendre ses quarts comme un marin du Vendée globe.

On visite beaucoup Netflix en confinement, ça distrait cinq minutes mais les écrans à haute dose = sinistrose. J’ai voulu vous lister mes dix meilleures découvertes Netflix depuis trois ans et vous donner mes impressions sur la saison 4 de The crown que j’ai engloutie en moins d’une semaine.

Rien de meilleur qu’un bon livre ou une bonne promenade dehors. Je compte bien vous chroniquer davantage de livres le mois prochain comme les bibliothèques et les libraires réouvrent (youhou, danse de la joie !).

Le mois de novembre se termine sur une note solidaire. Je vous raconte ma journée en tant que bénévole aux Soupes de Belleville. Une journée extraordinaire qui m’a rassurée sur la qualité des relations humaines malgré Coco le virus et la pauvreté.

Et enfin,je vous prépare à Noël avec un bon feel good movie des familles : L’ascension avec Ahmed Sylla, adaptation de l’histoire vraie de Nadir Dendoune. Ce banlieusard de la Courneuve s’attaque à l’ascension de l’Everest en autodidacte. Il le raconte dans son livre Un tocard sur le toit du monde !

Copyright Mars films

J’ai déjà bien avancé mes publications pour le mois de décembre (visiblement le confinement m’inspire pour bloguer…

Au programme : calendrier de l’Avent inversé, sortie de l’autobiographie d’Alain Auderset sous forme de roman graphique, on parlera déménagement et décoration intérieure….Tout sauf du coronavirus qui ferait bien de se faire oublier en 2021.

Le monde au balcon, souvenir sociologique du confinement

J’ai découvert Sophie Lambda et sa bande dessinée Le monde au balcon via le compte Instagram de son éditeur Albin Michel. Ce carnet raconte le début de son année 2020 sans se douter que la moitié de la planète devra se confiner face à Coco le virus deux mois plus tard

Ce carnet, je l’ai acheté rapidement à la librairie Le comptoir des mots à Gambetta, dans le 20eme arrondissement de Paris pour garder un souvenir de cette drôle de période dans ma bibliothèque. J ‘y ajouterai sans doute une petite feuille à carreaux avec mes propres souvenirs. L’être humain a une sacrée capacité de résilience et d’oubli (heureusement sans doute).

Le monde au balcon, carnet dessiné d’un printemps confiné, Sophie Lambda, Editions Albin Michel, 2020, 96 pages, 14,90 €

Je retiendrai que je me suis vraiment ennuyée pendant ce confinement, surtout les week-ends. Je suis souvent allée dépenser mes dix euros hebdomadaires en revues de décoration et de gommettes pour ma fille et mon mari, leur activité père-fille. J’en ai eu ras le bol de faire le tour du paté de maison, sur le bitume. Je comprends tout à fait la ruée des Parisiens vers la campagne au déconfinement.

Droits réservés Sophie Lambda

J’ai collé l’attestation dérogatoire de déplacement dans mon bullet journal, persuadée que c’était un document historique à conserver. Mais mon plus beau souvenir familial, ce fut les premiers pas hésitants mais décidés de notre Petite biche nationale ! Avec elle, le confinement c’était sport ! On était bien contents lors des siestes et du coucher de pouvoir souffler. Mais de nombreux amis et notre famille nous ont bien envié d’avoir été confinés avec un enfant pour enrichir nos journées. Il parait que d’expérience, Netflix ça va bien cinq minutes.

Netflix, il en est souvent question dans la BD de Sophie. J’ai vraiment aimé son sketch autour de la farine et ses références à des initiatives peu connues du grand public mais relayées par les réseaux sociaux.

Total respect à l’Olympique de Marseille qui a mis à disposition de familles touchées par les violences conjugales les chambres des joueurs de foot et leurs infrastructures sportives pour les enfants. C’est beau la solidarité humaine qui s’organise en moins d’une semaine. Elle relaie aussi la belle lettre des voisins d’un infirmier pour le décharger de ses tâches ménagères en cette période intense pour les soignants.

C’est une BD polymorphe avec du beau dessin mais aussi des captures d’écran de vidéos Youtube et de comptes Instagram. Un média vraiment original et très actuel. C’est vrai qu’au milieu du livre, je me suis un peu lassée et ennuyée. Mais j’ai trouvé ça génial, parce qu’à mi-parcours, vers Pâques, tout le monde trouvait le temps sacrément long.

Cette dessinatrice a un vrai talent de sociologue, elle sait capter l’atmosphère ambiante dans un pas, toutes générations confondues. Sa BD est un documentaire anthropologique passionnant. J’ai beaucoup aimé ses illustrations avec les animaux notamment celle qui annonce le dé-confinement et les pages véridiques où la nature reprend ses droits.

Droits réservés Sophie Lambda

Je suis pas toujours convaincue par son coup de crayon pour dessiner les expressions des visages mais elle croque très bien la société actuelle du 21eme siècle. Le ton est à la fois drôle et juste, léger mais aussi engagé.

Puis je me suis intéressée à sa première BD totalement autobiographique :Tant pis pour l’amour, éditions Delcourt, publiée en 2019. Elle raconte sa reconstruction personnelle après une relation toxique dans les bras d’un manipulateur. Je trouve que le dessin est beaucoup plus travaillé et abouti que celui de son carnet de confinement.

Je me suis régalée à suivre ses stories Instagram où elle racontait ses recherches d’idées pour sa couverture finale. C’est une vraie auteure de BD accomplie avec des débuts très prometteurs. Il ne me reste plus qu’à lire Tant pis pour l’amour, je suis actuellement en troisième position sur la liste d’attente du livre à la bibliothèque Marguerite Duras.

Je vous recommande cette émission de France 2 où Sophie était invitée avec Caroline Diamant et Enora Malagré avec deux femmes psychologues je présume. Les remarques sont très intéressantes et ne tombent pas du tout dans la misandrie (la haine des hommes) parce que l’emprise est aussi bien le fait d’ un homme ou d’ une femme dans un couple. Cette BD a été vendue à plus de 25 000 exemplaires, signe que le sujet est pleinement d’actualité malheureusement.

Les relations hommes/femmes seront l’objet d’un prochain article dans ce blog car c’est un sujet qui me tient à cœur. Je suis un peu écœurée en ce moment par cette guerre des sexes ambiante, ces insultes qui fusent dans tous les sens pour une tenue vestimentaire ou un regard mal interprété quand hommes et femmes se méfient de l’autre dans la rue. Il y a quelques semaines, j’ai rigolé avec un caissier dans un supermarché. Il se plaignait que le port du masque ne lui facilitait pas la vie comme il aimait bien draguer. C’était drôle !

Alors que la drague retrouve ses lettres de noblesse ! Que les filles puissent se sentir un peu fières, la tête haute, qu’on leur dise des mots flatteurs et non des injures obscènes et ordurières. Pendant le confinement, je me sentais pas bien rassurée toute seule dans la rue en allant chercher mon pain. Même habillée comme un sac, même pas maquillée, je me suis fais draguée un ou deux fois par des gros balourds qui n’avaient pas envie de conter fleurette.

D’autres articles au sujet du confinement dans ce blog :

Les objets du confinement collectés par le Mucem

Ma meilleure routine pendant le confinement : Le Bible journaling

Se détendre à l’ère du coronavirus

Les objets du confinement au Mucem

J’ai trouvé cette idée vraiment géniale et même indispensable compte tenu de cette période historique mais néanmoins assez traumatisante : récolter les objets du quotidien pendant le confinement. Elle émane du MUCEM, un musée de société national qui se trouve à Marseille, dans un lieu unique !

Pendant mes études à l’école du Louvre, les conservateurs du musée furent mes professeurs de la spécialité Anthropologie sociale et culturelle de l’Europe. C’est peu dire que je suis restée à l’Ecole malgré mes nombreux redoublements et échecs parce que cette spécialité me passionnait. J’ai même eu la chance de faire un stage pour collaborer à l’élaboration de l’exposition Masculin /féminin, le bazar du genre à la caserne du Muy et au fort Saint-Jean en juillet 2011.

Lors de ce stage, j’ai eu la chance d’assister au feu d’artifice du 14 juillet en haut de la tour du roi-René. Je le racontais dans un article que j’ai ressorti des placards. En ce moment, je regarde beaucoup dans le rétroviseur pour raconter mes bons souvenirs professionnels dans ce blog. Dans un prochain article, je vous raconterai comment ma mère m’a fait le grand cadeau de me dégoter un foyer de filles sur l’île Saint-Louis pour commencer mes études à Paris. Nostalgie quand tu nous tiens !

Droits réservés. Office de tourisme de Marseille.

Revenons à mes études d’anthropologie à l’Ecole du Louvre ! C’étaient des cours thématiques vraiment passionnants : une année traitait des plaisirs de l’eau et de l’architecture balnéaire en Europe. L’autre année, j’ai étudié les objets du quotidien qui marquaient vraiment le genre ou qui étaient uni-sexe. Bref, j’ai vraiment aimé ces cursus d’étude qui sont les plus passionnants en histoire de l’art : j’en avais ras le bol des vases grecs figures rouges ou figures noires, des objets d’art de l’époque napoléoniens ou des stucs de je ne sais plus où.

Moi, ce que j’aimais c’était les comportements sociaux, les modes de vie tout court. On prend à la rigolade les anthropologues généralement; mais cette discipline s’est révélée vraiment indispensable pour affronter le choc sociétal du confinement. J’imagine que le Mucem va recevoir une collection d’attestations de déplacement, des casseroles comme instruments de musique pour communier ensemble à 20 heures, des banderoles artisanales pour remercier les soignants, des masques et du gel hydro-alcoolique. Mais aussi des témoignages moins glorieux comme les lettres anonymes des voisins des soignants par exemple.

Le rôle d’un musée de société comme je l’ai compris lors de mes études, c’est de témoigner d’un fait historique particulièrement marquant (le confinement à l’échelle mondiale) en exprimant les mouvements de peur ou de rejets mais aussi les manifestations de solidarité, l’ entraide. Ce n’est pas une mince affaire de sélectionner des objets à la fois esthétiques et porteurs de sens.

Il y a un article de blog qui m’a particulièrement aidée pendant ce confinement, c’est celui écrit par Antoine Nouis, théologien protestant. Il explique que danser et applaudir les soignants, c’est une forme de protestation contre le virus et contre la mort.

Retrouvez ici mon article sur le MUCEM, il y a bien longtemps !

Une banderole de soignants en Dordogne qui remercient les gens

Aimer sans dévorer, vivre le confinement libres

Aimer sans dévorer, c’est le titre d’un livre de Lytta Basset, pasteure suisse spécialisée dans la relation d’aide. En ce moment, le confinement accentue des phénomènes déjà dramatiques de violences familiales.

 » Le confinement c’est déja suffisament pénible alors si on se fait taper dessus…  » voici ma réflexion la plus prosaïque mais qui vient du cœur quand j’ai reçu cette vidéo dans ma boite mail.

Ce sont l’Association des familles protestantes associée aux éditions Empreinte temps présent qui ont réalisé ensemble cette vidéo. J’ai bien reconnu l’une des voix-off, c’est l’un de mes collègues, Damien !

Cela me donne la triste occasion de vous parler d’un petit livre très bien fait : Le décodeur des violences psychologiques et aussi de vous conseiller d’autres livres de qualité.

décodeurviolencespsychologiques

Ce petit livre m’a été offert par une amie Valérie, qui fait de l’accompagnement spirituel dans le cadre de son travail. Edité par un éditeur très grand public, il définit en quatre grandes parties les ressorts de la violence psychologique : ses origines, ses mécanismes, ses répercussions et enfin comment en guérir.

J’ai beaucoup aimé les témoignages courts et bien choisis pour encourager les gens à se sortir de cette spirale infernale. Il faudra beaucoup d’écoute et de bienveillance à ceux qui recueillent leurs confidences tant le mécanisme d’emprise est aussi tenace et fourbe que le coronavirus en action !

Je regrette un peu le format de ce livre qui n’est pas du tout pratique à lire quand on veut se concentrer un minimum mais je loue son petit prix et sa large diffusion dans toutes les grandes surfaces culturelles. La violence psychologique touche toutes les catégories sociales mais tout le monde n’a pas les mêmes armes économiques pour s’en protéger.

Pendant ce confinement, j’ai lu et relu la série de livres Sauveur et fils qui raconte le quotidien d’un psychologue antillais Sauveur, ses patients (des enfants en majorité) et sa famille recomposée.Sauveur et fils saison 4

Commencer une thérapie a un coût financier non négligeable mais c’est aussi un beau cadeau à s’offrir pour dénouer des circonstances empoisonnantes, discerner qui nous casse les pieds régulièrement et surtout découvrir nos forces et accepter nos faiblesses.

Même si on manque de moyens financiers, nous avons la chance de vivre dans un beau pays où la solidarité et l’entraide sont valorisés avec des numéros verts, une prise en charge psychologique gratuite par des associations ou mêmes des ministères d’églises , formés en relation d’aide.

Réaliser un mécanisme d’emprise est très difficile et très long à vivre, c’est la partie la plus difficile du chemin selon moi. En tant que libraire, je me retrouve de plus en plus souvent à conseiller des livres à des familles où il y a des problèmes d’anorexie ou de harcèlement scolaire, des employées qui subissent de plus en plus de pressions morales de leurs supérieurs ou de leurs collègues, des conjoints qui cherchent à faire repartir leur couple…

Quelques livres qui apportent une aide sur les mécanismes d’emprise :

Comment gérer les personnalités difficiles, Christophe André et François Lelord.

Ensemble contre les violences conjugales, Empreinte temps présent.