Sociologie

Un de mes cousins à l’honneur de la série Ma vie rurale sur France 3

Chaque samedi sur France 3 à 16 h 15, nous suivons avec intérêt une série documentaire : Ma vie rurale qui montre avec précision le quotidien des travailleurs de la campagne à travers huit portraits d’hommes et de femmes qui ont fait le choix de travailler au plus proche de la nature.

C’est finement réalisé, un peu scénarisé pour mieux rendre compte des enjeux économiques des gens. C’est L’amour est dans le pré en plus sérieux. France 3 a dédié une case de sa programmation à ces « feuilletons du réel ».

Parmi eux, Pierre, le cousin germain de mon père, qui est éleveur à Sagnes et Goudoulet. Tout ce que je sais du métier d’agriculteur, je le connais grâce à Pierre et sa famille, en les voyant vivre tous les étés quand nous montions passer le mois d’août à notre maison de vacances. J’aimais vraiment bien le début du mois de juillet quand c’était la saison des foins avec ces belles boules qui décoraient le paysage.

« Ma vie rurale » – © BBC Studios France et France.tv studio

Quand on arrive au dernier carrefour avant le village des Sagnes, mon père a l’habitude de dire « Tiens, c’est les vaches de Pierrot » à la vue de ce troupeau de belles vaches à la robe marron. Ce qui est très beau dans ce documentaire, c’est la manière dont est filmé l’attachement de l’éleveur à ses animaux. Notamment quand le petit veau rejoint en voiture sa mère parce qu’il souffre d’arthrose très handicapante.

Avec mon frère, on a eu une chance immense quand nous étions petits de pouvoir assister à la traite des vaches le soir chez nos grands-oncles de la ferme-auberge des Grands sagnes et de rigoler comme des bossus devant l’élévateur chargé d’extraire la bouse des vaches.

Il y a pas longtemps, mon cher cousin Johan (qui apparait dans le documentaire consacré à son père) m’a fait rire aux larmes quand on parlait allaitement dans les grandes lignes après mon accouchement. Il m’a avoué qu’il ne savait pas qu’on parlait aussi de colostrum pour les mères de famille…La comparaison avec la vache à pis n’était pas bien loin…

J’ai aussi bien aimé que ce documentaire montre les valeurs éducatives de cette famille que je connais bien. Leurs enfants sont libres de reprendre ou non la ferme. Dans cette série, Pierre va transmettre sa ferme à des agriculteurs de la nouvelle génération qui ne seront pas ses enfants. Mais la transmission est bien là !

On est très fiers de notre famille fort télégénique : Pierre et Claire, les parents, Johan et Nans, les enfants, Jean-François et Valentin… Même la grand-mère Elisabeth est une habituée des plateaux télévision de France 3. Julie Andrieu est venue l’interviewer dans sa cuisine, il y a quelques années.

Ce feuilleton m’a donné ma petite larme à l’ œil à l’évocation de l’héritage familial de Pierre dans sa superbe ferme du 17eme siècle. J’ai alors revu ces visages de la famille qui nous ont quitté : Régis, son père qui allait aider à ramasser les pommes de terre sur l’imposant tracteur Massey Ferguson, Henri, notre grand-oncle…. Ma grand-mère a eu trois frères, tous agriculteurs. Les vacances d’été aux Sagnes ont été source d’enseignement pour les petits citadins que nous étions. J’en ai des tonnes de souvenirs d’enfance à Suchasson avec mes cousins !

Cette année, il n’y aura pas de salon international de l’agriculture, c’est bien dommage compte tenu de la popularité de l’évènement. Alors, cette émission en huit épisodes est l’occasion de mieux comprendre cette ruralité qui attire à nouveau !

Retrouvez un article de mon blog : carnet de voyages en Ardèche sur le plateau ardéchois.