
Le 19 mai prochain, après plus de six mois d’hibernation forcée, les musées français ré-ouvrent et c’est une vraie bonne nouvelle. C’était vraiment triste de voir chaque matin, l’esplanade de la pyramide du Louvre complètement vide, le musée d’Orsay désert.
Je compatis vraiment pour ces pauvres pick-pockets au chômage technique (je blague) et ces vendeurs à la sauvette avec leurs gadgets improbables. Même les touristes les plus insupportables me manquent… presque.

Entre deux confinements, j’ai vu une ou deux expositions parce que j’adore les musées, ils font partie de ma vie et surtout ils font le charme de Paris dans le monde entier.
Alors, je vous propose cet article qui retrace les cinq expositions qui ont fait mouche dans ce blog.
Pas de bol… je l’ai vue sur Facebook… Je devais y aller avec ma grande pote Alix, grande amatrice de vestes en tweed comme moi mais re-confinement. Merci Manu !
Le dossier de presse fut un régal de lecture. J’aime beaucoup cette couturière pour ses innovations uniques au monde même si ses opinions politiques et son attitude pendant l’Occupation me font horreur.
Cette exposition est une réussite car elle rend hommage à la spécialiste de mode d’un point de vue professionnel sans s’attarder sur son enfance très populaire, ses amants et son mauvais caractère.
C’est le meilleur service à lui rendre pour entretenir sa légende.

Exposition Louis de Funès, La cinémathèque française, juillet 2020
Cette exposition, j’y serais bien retournée encore deux ou trois fois tellement qu’elle était géniale. J’avais lu au préalable le dossier de presse comme je le fais de plus en plus régulièrement.
Il y a beaucoup d’objets exposés qui font sens : la voiture- canapé dans Fantômas, le costume d’extraterrestre de la soupe aux choux, les casques allemands de la Grande vadrouille, les extraits les plus mythiques en vidéo des aventures de Rabbi Jacob.
Une superbe exposition de société comme je les aime !
Exposition Lu, musée d’Histoire de Nantes, 2020
J’aime beaucoup les histoires d’entreprises racontées dans les expositions de société. Celle-ci raconte l’histoire d’une marque centenaire, attachée à son bassin d’emploi : Nantes.
Les différents gâteaux de la marque portent nos souvenirs d’enfance et sont des cas d’école dans le domaine du marketing. Les différents confinements ont montré l’importance de l’industrie agro-alimentaire. Quoi de mieux qu’un bon biscuit quand on déprime d’être assigné à résidence au bout du 50ieme jour de confinement ?.

René Goscinny, au-delà du rire, Musée d’art et d’histoire du judaïsme, 2017
Grâce à cette exposition, j’ai découvert ce musée que je ne connaissais pas dans le Marais. J’aime bien leur programmation qui rend hommage à quelqu’un qui a marqué les arts, l’industrie…. Par manque de temps, je n’ai pas visité l’exposition consacrée à Helena Rubinstein mais j’ai lu avec délice sa biographie, écrite par Michèle Fitoussi !
Je suis une inconditionnelle de René Goscinny, depuis l’enfance. Tous les succès littéraires qui plaisent aux enfants, c’est lui ! : Le petit Nicolas, Lucky Luke, Iznogoud, Astérix….

Il est aussi talentueux et génial que Walt Disney ou Hergé dans leur domaine. J’ai trouvé l’exposition très émouvante par sa référence subtile et retenue à la Shoah : une grande partie de sa famille a été déportée. Mais je regrette aussi que l’exposition était un peu trop intello à mon goût : Astérix, c’est vraiment populaire avec ses calembours à deux balles qui font rire la France entière.
Quand j’ai visité l’exposition, il se trouvait un groupe d’handicapés mentaux à qui on proposait une visite guidée. Par curiosité, j’écoutais leur guide et ses explications étaient un peu trop techniques et philosophiques. Alors moi, j’ai voulu écrire un article pour expliquer comment 50 ans après son premier album Astérix le Gaulois en 1959, Astérix est toujours une locomotive éditoriale qui dope les ventes des librairies à Noël !

Exposition Les Parisiens durant l’exode de 1940, musée de la Libération de Paris.
Je ne connaissais pas ce musée et j’ai voulu aller voir cette exposition qui fait écho à l’actualité : un million de Franciliens ont quitté Paris le 17 mars 2021 lors du premier confinement .
J’ai perdu en début d’année mon arrière-tante Julienne avec qui j’avais une relation de qualité et elle a vécu l’Exode, enceinte de son premier enfant accompagnée de ma grand-mère et de leur famille entre le Pas de Calais et la Touraine pendant deux mois d’insécurité totale entre mai et juillet 1940.
Cette exposition est très réussie compte tenue de la multiplicité des objets exposés : des dessins d’enfants, des panneaux pour fluidifier les flux de circulation aux portes de Paris. Quelques mois après cette exposition, nous avons retrouvé avec émotion les cartes de ravitaillement de ma grand-mère dans les albums de famille.

Enfin, je compte bien faire une visite à mes cousins marseillais dès que possible et visiter l’exposition Civilization, quelle époque au Mucem. Elle propose le regard de 120 photographes de toutes nationalités sur la société telle qu’est comprise par le plus grand nombre au 21eme siècle : quels sont nos codes culturels communs et donc globalisés !
J’ai une tendresse particulière pour ce musée car ses conservateurs ont été mes professeurs à l’Ecole du Louvre et qu’ils nous enseignaient la genèse de ce projet culturel européen.
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Dans un prochain article, je vous listerai les biographies que j’ai lu avec plaisir !
