Ce n’est pas moi qui le dit mais la punchline assez efficace de la publicité du film sur tous les bus parisiens en ce moment. Ce film, j’ai guetté sa sortie pendant le confinement parce que le sujet est passionnant (j’ai même lu le dossier de presse) et j’aime beaucoup le jeu d’acteurs d’ Emmanuelle Devos et Grégory Montel.
Mon amoureux est un fin connaisseur des parfums masculins un peu exceptionnels qu’il traque dans Paris avec une rigueur de fin limier. Même si le titre du film est peu original, il donne envie de se déplacer au cinéma. Le métier de nez ça envoie du rêve et ça suscite toujours la curiosité.

Le résumé :
Anne et Guillaume sont deux quadragénaires parisiens solitaires. Lui est un chauffeur un peu fauché, papa divorcé qui cherche à pouvoir recevoir sa fille de dix ans en garde alternée. Elle est nez pour de grandes marques de l’industrie afin de trouver la solution miracle à une mauvaise odeur persistante d’un sac en cuir, d’une usine pétrochimique. Un emploi bien moins glamour que son ancienne carrière de créatrice de parfums mais qui est très recherché. Anne et Guillaume seront chien et chat au début de leur collaboration professionnelle mais au fil de leurs voyages en voiture, ils apprendront à se connaître et à s’entraider par des conseils personnels judicieux…
Mon avis :
Ce film m’a réconciliée avec les comédies sentimentales françaises. Il évite les poncifs qui me lassent de ce genre de films : vont-ils se séduire? Passer la nuit ensemble et se quitter sans dire un mot le lendemain matin?.
Ce film est une histoire d’amitié et d’entraide entre un homme et une femme. C’est bien joué par tous les acteurs : le duo Emmanuelle Bedos et Grégory Montel en tête mais aussi la ravissante petite fille de dix ans très touchante (Zélie Rixhon), le patron un peu looké Gustave de Kerven, Louise, l’agent artistique d’Anne complètement cynique limite malveillante….

Les dialogues sont intéressants et d’une grande finesse psychologique, les scènes se succèdent tout en émotions et en sincérité. C’est du beau cinéma qui redonne espoir en l’amitié, l’ascension sociale de Guillaume, le bonheur d’Anne dans les bras de son médecin un jour…
J’ai beaucoup aimé trois scènes du film en particulier :
– Anne donne à Guillaume le conseil d’emmener sa fille dans un endroit qu’il aime pour lui transmettre des souvenirs pour ses dix ans. Il l’emmène sur la plage de Trouville en face de l’hôtel des Roches- noires et de l’ancien casino. J’y suis allée à quatre reprises avec ma grand-mère Annette et vingt ans plus tard, les souvenirs sont toujours là.
– Guillaume fait remarquer à sa patronne au restaurant que « les gens n’ont pas seulement une odeur ». Elle se fait violence pour sortir seule boire un verre dans un bar très animé en pleine semaine. Le spectateur est alors pleinement témoin de son malaise et de l’effort considérable qu’elle fait.
– la scène où Anne récupère un savon de sanitaires collectifs dans une station service qui lui rappelle un souvenir d’enfance. Cette scène dans le début du film exprime bien ce en quoi consiste le métier de nez.

Ma note :
5

Je mets bien évidemment la note de cinq sardines à ce film pour le jeu des acteurs, l’originalité de cette histoire qui mise sur l’entraide et l’amitié entre un homme et une femme et non pas sur le sexe et la séduction. On a envie de voir autre chose aussi de temps en temps ! J’ai beaucoup aimé la manière dont Anne et Guillaume reprennent leur vie en main !

Retrouvez ici mes précédents articles films et séries :
– Mes premières fois sur Netflix, l’amitié au lycée
–Pourquoi Chamboultout m’a chamboulée
– Standing ovation pour Tout le monde debout avec Alexandra Lamy et Franck Dubosc
–Virgin River, une série Netflix qui parle de la guérison émotionnelle