Dès que nous en avons su un peu plus concernant le déconfinement 2021, nous avons pris des billets de train pour aller à Trouville pendant le week-end de Pentecôte.
Nous n’avions pas quitté la région parisienne depuis le mois d’octobre 2020 et après avoir affronté le variant anglais ce printemps, il était temps de retrouver l’évasion en Normandie.

C’est drôle mais même après un énième voyage à Deauville-Trouville, j’ai encore des belles découvertes à raconter. Cette passion pour Trouville (en hiver le plus souvent) me vient de ma grand-mère Annette qui se décidait généralement un matin même à faire deux heures de route en voiture depuis Rouen pour manger des moules frites à la brasserie Les vapeurs et aller à la plage des Roches-Noires.
Depuis mon mari bulgare a adopté Deauville-Trouville comme l’un de ses coins favoris en France et j’avais envie d’emmener un jour ma petite fille faire des châteaux de sable sur la plage de Trouville comme c’était mon cas avec mon frère il y a trente ans.
La météo n’était pas géniale mais nous nous étions préparé au pire en achetant une magnifique cape de pluie chez Decathlon. On a eu le nez creux entre le dimanche midi et le lundi de Pentecôte quatorze heures pour profiter des éclaircies sur la plage au bon moment et aller se réfugier à l’hôtel, à la gare, à l’office de tourisme ou encore sous le préau des cabines de plage quand les averses pointaient le bout de leur nez.

Cela aide beaucoup quand on connait une station balnéaire par cœur pour passer 24 heures avec une petite baroudeuse (boudeuse à ses heures) de deux ans qui ne tient pas en place et qui essaye d’attraper les mouettes au risque de tomber dans le bassin Morny (j’exagère un peu…).
On a logé au Tokyo , respectable hôtel rue du Général de Gaulle non loin de la gare et du pont des Belges. Situé à un kilomètre de la plage de Trouville, ce n’était pas une chambre mémorable (c’était même miteux mais propre) mais il a fait le job : 80€ la nuit alors que les autres hôtels affichaient tous 150€ la nuit à l’annonce du déconfinement.
Pour 300€ tout compris, nous avons passé un superbe week-end en famille avec tours de manège à côté de l’hôtel Normandy à Deauville, achat de souvenirs à l’office de tourisme, huîtres et frites pour fêter la réouverture des terrasses, crêpes en famille le lendemain matin dans la fameuse rue des Bains que je connaissais peu…

C’était bien agréable ce sentiment de s’être bien débrouillés parce que la réouverture progressive des terrasses de restaurant n’était pas facile à vivre. Nous avons cherché dès 18 heures le dimanche soir où manger à Deauville : on a été très bien reçus au Café de Paris sous une grande bâche chauffée, suivant l’expérience d’autres jeunes parents…
On a rencontré une famille franco-ukrainienne venue de Paris en voiture qui a galéré pendant six heures sur la route et qui n’a jamais pu manger au restaurant de tout le long week-end à cause des longues files d’attente.
Grâce aux boulangeries et aux supermarchés, nous avons évité ce souci mais ils ont été également dévalisés. Il semblerait que la moitié de l’Île de France se soit déplacée à Trouville le week-end de Pentecôte !
J’ai trouvé que l’ambiance était assez bon enfant malgré les embouteillages et les files d’attente devant les brasseries, je pense que les gens mesuraient leur chance de pouvoir retrouver ce genre de plaisirs quotidiens.
Je n’avais envie que de Trouville pour cette visite mais mon mari a eu la bonne idée de nous emmener à Deauville après le goûter et ce fut un super moment en famille.
Nous sommes allés faire deux tours de manège dans un très beau carrousel sur le thème de Jules Verne à côté de l’hôtel Normandy et ses calèches… J’aime beaucoup les épis faîtiers en terre vernissée, typiques du Calvados.

Il y a tout un quartier de Deauville autour de la gare qui vaut le détour : la presqu’île avec son office de tourisme pour ses chouettes souvenirs , son complexe Pierre et Vacances qui a rénové l’ancien bâtiment des douanes.
On a l’habitude d’y pique-niquer avant de reprendre le train et c’est un super spot bien reposant avec un enfant.
Enfin, on s’est demandé pourquoi il y avait un grand drapeau de la Belgique à l’entrée de Trouville alors que ce sont des villes tchèques et anglaises qui sont jumelées avec elle. En passant sur le pont des Belges, j’ai compris ce sont des régiments luxembourgeois et belges qui ont libéré les deux villes le 22 et 24 août 1944. Beau symbole reconnaissant.
Retrouvez ici mes précédents carnets de voyage urbains !
