Fontenay sous bois, notre nouvelle patrie !

Tout d’abord, je voulais vous dire un grand merci pour tous les petits commentaires sympas reçus sur Facebook et sur le blog suite à un précédent article : Devenir une banlieusarde après quinze années à Paris. Je ne me doutais pas qu’écrire sur les chambres de bonnes, souvenirs d’une vie étudiante bien révolue évoquerait autant de souvenirs pour chacun.

Il me paraissait important de raconter la suite de l’histoire : mon nouveau point de chute après Paris. Direction Fontenay sous bois dans le Val de Marne. Nous avons découvert ce lieu bucolique grâce à nos amis Rose et Jan qui ont depuis, déménagé à Villeurbanne, près du chouette parc de la Tête d’or.

Blog des citoyens du 94.com

Avec eux, nous avons fait de fantastiques parties de mölky au lac des Minimes, suivi la finale de la coupe du monde de football 2018 autour de la fontaine et du pub du centre-ville, joué au bowling de la Matène juste à coté avec Alix et Clément…

Bref, on rigolait mais Fontenay sous bois nous avait conquis.

La médiathèque Louis Aragon

Pourquoi Fontenay sous bois ?

Nous voulions vivre à deux stations de RER maximum de Paris et nous sommes de grands amateurs du bois de Vincennes pour ses barques, ses manèges et ses promenades autour des lacs : Lac Daumesnil, Lac Saint-Mandé, Lac des Minimes… Quand on devient parents, on se pépérise forcément…

En une année 2020 bien rocambolesque, nous avons acheté un bel appartement familial en étage élevé dans un quartier résidentiel du Val de Fontenay.

La médiathèque municipale n’est pas très loin (un avantage non négligeable pour nous !) et le quartier est très bien desservi en moyens de transport : nous n’avons pas de voiture.

Une ville de banlieue populaire avec de chouettes maisons éclectiques

Avec le bus 118, nous aimons aller nous promener dans le centre-ville de Vincennes chaque semaine. J’aime énormément l’éclectisme architectural en proche banlieue : les maisons de différentes tailles avec de la brique, de la pierre meulière…

Avec l’âge, je ne supporte plus les rues rectilignes de Paris, les immeubles haussmanniens uniformes avec leurs planchers qui craquent, m’oppressent. Montreuil sous bois m’avait déjà tapé dans l’œil, c’est populaire comme j’aime mais bien trop bétonné.

Une ville où la nature reprend ses droits.

On y entend même les oiseaux chanter, c’est merveilleux non ?. Depuis le premier confinement de mars 2021, j’ai compris combien nous avions besoin de la nature et Fontenay sous bois est une ville très boisée.

Le lac des Minimes avec son île et ses chalets suisses nous a convaincu de venir vivre à Fontenay. On a un super spot de pique-nique avec mon mari en plein hiver pour faire une pause déjeuner en télé-travail !

Fontenay est une ville qui nous plaît pour ses loisirs. On a testé le bowling de la Matène avec des amis, le pub du centre-ville et surtout on est allé boire une coupe de champagne sur les hauteurs du parc des Carrières pour fêter la nouvelle année avec nos amis. Un souvenir inoubliable pour une vue canon sur Vincennes et même Paris…

On a traversé une impasse privée de belles maisons en meulière en se disant qu’un jour on deviendrait de grands bourgeois propriétaires… Affaire à suivre.

Ancien corps de ferme, rue de Rosny
Fontaine de la Rosette en fonte, 1856. E-monumen.net

Depuis, nous avons découvert le parc de l’hôtel de ville et ses canards qui piquent les biscuits des enfants tête en l’air. Autour de la mairie, se trouvent des maisons assez imposantes qui ressemblent à des corps de fermes. On se croirait à Louveciennes ou à Giverny rue de Rosny. Je comprends alors mieux l’emballement immobilier pour le village même si je préfère vivre à Val de Fontenay.

Rêver du Fontenay d’antan

Le nom de la ville vient des nombreuses sources et fontaines de la ville. J’ai repéré celle des Rosettes en plein centre-ville. La plupart des fontaines ont été bouchées en 1832 suite à une épidémie de choléra.

Je vous recommande la visite du centre-ville de Fontenay seul ou en visite guidée, c’est passionnant pour n’importe quel amateur d’architecture. Le trajet en bus 124 est un plaisir pour les yeux. J’aime aussi faire les magasins rue Mauconseil et rue Mot : la librairie Mot, le magasin de cadeaux La brique rose

Droits réservés La brique rose, rue Mot
Le pub dans le centre-ville

La ville se situe sur le long plateau de Belleville, sur lequel se situent aussi notre église et notre ancien logement, porte de Bagnolet. Fontenay se trouve non loin des bords de Marne, réputés pour leurs guinguettes et activités de canotage.

C’est une ville ouvrière qui comptait deux usines remarquables : une usine de pianos Gaveau qui employait plus de 350 personnes. Elle fut bombardée en 1914. Et aussi une usine de pommes de terre : La Belle de Fontenay.

Fontenay : un village et une ville nouvelle

Fontenay se structure en deux parties : le village, un coin très recherché avec une dizaine d’agences immobilières qui occupent le terrain et le Val de Fontenay, la ville nouvelle crée dans les années 1970 avec l’arrivée du RER en 1977.

C’est une petite ville de 50 000 habitants où se croisent près de 30 000 voyageurs dans cette gare RER la plus fréquentée du RER A et de l’est parisien.

Auchan, casse-pied mais indispensable.

Val de Fontenay a un centre commercial bien agréable et pratique pour acheter des vêtements de première nécessité (pas simple de s’acheter des culottes en ce moment cependant) et surtout un vaste Auchan incontournable.

C’est peu dire que je déteste cette grande surface où tout m’agresse : les annonces commerciales au haut-parleur, le monde le week-end, devoir parcourir des allées interminables pour trouver un paquet de biscuit et se rendre compte qu’ils sont vendus en pack ! Je regrette beaucoup mon petit Intermarché boulevard Davout à taille beaucoup plus humaine !

RER A mon ami !

C’était ma condition indiscutable pour venir vivre en banlieue : des transports en commun au top. Je ne suis pas déçue : en quinze minutes le matin, je relie Auber.

Le journal municipal, notre nouvelle lecture !

Il faut dire que nous ne sommes pas des perdreaux de l’année : il était hors de question d’être tributaires d’une seule ligne de transports après les galères vécues en décembre 2019 avec les grèves.

C’est vrai que c’est plus fatigant que le métro de cotoyer une marée humaine comme si je prenais le TGV chaque matin mais c’est un tel confort de voyager rapidement sur l’un des axes les plus centraux de la capitale.

Enfin, nous sommes ici que depuis fin décembre mais le journal municipal quinzomadaire (je vous apprends un mot ! haha !) nous informe très bien des démarches et initiatives de la municipalité.

C’est une mairie de gauche modérée, longtemps communiste. On sent la volonté de tendre la main aux classes les plus populaires de la ville en organisant des séjours découverte pour les enfants comme pour les seniors, le soin apporté aux espaces verts et aux aires de jeux.

Le châlet de la porte Jaune entre Vincennes et Fontenay. Droits réservés Kubyk events.

Une ville de banlieue à visage humain qui me convient bien !

Voila la suite de l’histoire, c’est sûr que traverser le périphérique après quinze ans de vie à Paris fut un grand changement de vie pour moi cette année. Un grand merci à nos agents immobiliers de LC Immo Verdun qui sont des amoureux transis de leur ville de Fontenay sous bois et qui nous ont bien accompagnés dans cette galère.

Je suis vraiment contente de l’avoir fait : je ne me voyais pas vivre un troisième confinement dans un petit deux-pièces sans balcon et nous apprécions le réveil au chant des oiseaux chaque matin. Mais nous ferons sans aucun doute notre pèlerinage dans notre ancien quartier du 20eme arrondissement en juin, revoir nos anciens voisins !

Dans mon rayon de 30 kilomètres pour se remettre au sport….

Vivement les beaux jours pour aller faire un tour sur les bords de Marne. Je vais me renseigner pour un tour de paddle à Nogent sur marne car j’en ai bien envie. Je me rends compte que vivre à proximité d’un fleuve est vraiment essentiel !

Un jour quand tout ce bazar sera terminé, j’embarquerai ma fille, mon frère et sa femme, ma filleule et son frère avec mes cousins de Marseille et mon mari pour une cousinade à Disneyland Paris car je n’y suis jamais allée. Et aussi je prévoirai une virée en amoureux pour retourner au spa Aquatonic de Marne la Vallée.

Traverser l’Europe en une journée avec une mini voyageuse de 18 mois pour aller en Bulgarie.

Cela fait toujours son petit effet quand on le dit ! Bon on blague un peu comme le vol en avion ne dure que 2h40 mais douze heures de voyage porte à porte ça vous met sur les genoux.

On n’a pas du tout regretté d’avoir laissé la poussette canne à la maison, notre porte-bébé BabyBjörn nous a sauvé la mise une fois de plus à l’aéroport de Beauvais. J’ai ressenti une petite pointe de fierté maternelle en me disant que je m’étais vraiment bien débrouillée avec l’organisation des valises.

Pourtant, ces vacances ont commencé sur les chapeaux de roue. Vomito sur la route après une cinquantaine de kilomètres à peine, arrêt sur la bande d’arrêt d’urgence pour changer la petite biche des pieds à la tête.

Mais rien n’allait nous décourager : #vacances bien méritées.

On s’est réveillé tôt le matin au 10eme étage du Vitosha park hôtel de Sofia avec une vue superbe sur les montagnes depuis une terrasse à couper le souffle. Prix de la nuit : 44 € avec petit déjeuner inclus. Même s’il y a eu des couacs : pas le lit parapluie prévu, pas d’eau chaude dans les chambres et donc pas possible d’utiliser la piscine intérieure, j’ai bien aimé cet hôtel et son petit-déjeuner européen.

Ensuite, nous avons pris la voiture avec mon beau-père pour rejoindre la grand-mère de mon mari Dafina que nous voyons une fois par an, dans sa ville de Cherven Bryag. J’aime beaucoup son appartement vintage des années 1970 avec ses boiseries, ses tapis et surtout ses deux balcons traversants depuis le 7eme étage.

C’est une vraie carte postale de la vraie Bulgarie avec ses immeubles communistes en mauvais état mais qui m’impressionnent beaucoup. Au bord de la mer Noire, c’est beaucoup plus élaboré en termes d’infrastructures pour répondre aux attentes des touristes. Et moi depuis huit ans de voyages en famille là-bas, je ne suis plus tout à fait une touriste.

Cet article n’est donc pas un carnet de voyages comme les autres. J’avais envie de vous parler de la vie quotidienne des gens en Bulgarie. Visiter l’Europe de l’est ou l’Europe centrale (je n’ai vu que Budapest pour l’instant) est assez instructif pour comprendre l’Europe dans sa diversité. C’est ma passion depuis que j’ai étudié l’anthropologie sociale et culturelle de l’Europe à l’Ecole du Louvre avec le Mucem.

Je vais commencer par ce qui vous intéresse le plus : la cuisine bulgare. J’affectionne trois plats principaux en Bulgarie. Ils constituent mon alimentation de base en été car ils sont bien rafraîchissants et revigorants après la plage : le tarator, la shopska salad et les banitsa.

En Bulgarie, vous allez manger beaucoup de concombre et de sirene (feta bulgare excellente) en été. J’adore aller dans les petites épiceries de village pour regarder les rayons. Je vous recommande de manger une bonne banitsa en revenant de la plage vers midi, ça requinque ( l’équivalent du croissant au petit déjeuner mais il faut aimer entre nous).

Ensuite, j’aime beaucoup observer l’architecture soviétique de la grande époque des années 1970 et 1980 à Sofia et dans la partie ouest du pays. C’est pas forcément très beau dans le paysage mais c’est une expérience à faire pour comprendre comment vivent les gens dans une Europe bien différente de la mienne.

Dans la partie est, celle où je vais tous les étés en vacances, c’est totalement biaisé pour le tourisme. Les stations balnéaires telles que Sozopol, Nesebar, Pomorie et surtout Sunny Beach logent une grande partie de l’Europe de l’est en été. Il faut donc appâter les touristes avec les dernières infrastructures modernes.

Je vous recommande Sozopol, ma station balnéaire favorite pour ses vestiges anciens et ses loisirs très bon marché qui vous feront passer des vacances inoubliables avec vos enfants. La visite de la vieille ville en début de soirée est d’une beauté et d’un dépaysement génial.

Ses maisons en bois ne sont pas classées au patrimoine mondial de l’Unesco mais c’est tout comme. Je vous recommande l’ hôtel Villi Sozopol à la pointe de la vieille ville avec sa vue impressionnante et sa bonne cuisine.

C’est le lieu idéal pour se baigner avec des enfants : le tour de banane gonflable tirée par un jet-ski coûte 5 € l’aller retour de 30 minutes (impensable en France) et vous pouvez fréquenter la piscine d’un hôtel pour 4 € la journée si la mer est trop agitée (ce que nous avons fait avec délice !).

A travers la lecture de cet article, vous aurez sans doute compris que la différence de standards économiques entre la France et la Bulgarie saute aux yeux. J’ajouterai que les professionnels du tourisme en Bulgarie sont vraiment aux petits soins pour les touristes étrangers. Il faut juste ne pas se laisser berner par les chauffeurs de taxi à l’aéroport de Sofia et à Sozopol (mais c’est universel je crois). La plupart des Bulgares sont assez francophiles !

Alors davaï en Bulgarie, vous y serez très bien accueillis.

J’ai même poussé l’expérience sociologique d’aller chez le coiffeur dans le village de mes beaux-parents, avec mon interprète de mari obligatoirement. Pour l’équivalent de 4€ la coupe, nous avons économisé vingt euros chacun pour une coupe sans shampoing ni brushing mais tout à fait dans le coup.

Retrouvez mes précédents articles qui parlent de mon pays par alliance :

En août, Le bal littéraire des sardines se met à l’heure bulgare !

Carnet de voyages en Bulgarie

En août, Le bal littéraire des sardines se cale à l’heure bulgare

Comme chaque été depuis sept ans, je pars en Bulgarie, patrie de mon cher époux. Mon blog se met donc à l’heure bulgare (+1 heure de décalage horaire) à partir du 5 août.

Au programme : Sofia, Cherven Brag, Bourgas et Sozopol. Ce n’est pas un carnet de voyages comme un autre car je ne suis plus tout à fait une touriste en Bulgarie. Nous allons rendre visite à la grand-mère de mon mari dans un endroit peu connu des Français du film Premières vacances Je suis une bien meilleure ambassadrice de la Bulgarie que ces casse-pieds taquins soit dit en passant…

J’ai envie de vous parler cuisine, vestiges communistes, art de vivre et farniente (je suis sûre que Sozopol devient une destination touristique un peu connue, on a croisé des gens de Roubaix il y a deux ans).

Tous les jours, je vous posterai une photo ou publierai une story significative pour vous raconter notre voyage et vous donner envie d’être curieux. Les Bulgares sont particulièrement hospitaliers et francophiles (surtout un !)

Première découverte pour vous : le tarator bulgare. C’est cadeau pour vous, pour affronter les températures terribles de ces prochains jours !

Tout à fait réalisable en France (contrairement à la shopska salade qui demande des ingrédients typiques bulgares, je vous en parle dans un prochain article, c’est mon aliment de base).

A bientôt sur Facebook et Instragram, on a un avion à prendre !

Mes précédents articles qui parlent de la Bulgarie :

Carnet de voyages à Sozopol et Sofia

Mon top 5 des meilleurs parcs et jardins en Europe.