Lifestyle·Paris

Une parenthèse enchantée à Fontainebleau et Moret sur Loing pour le jeudi de l’Ascension

Depuis plusieurs années , les longs trajets en voiture ou en train pour partir à la mer pendant les ponts de mai deviennent beaucoup moins attractifs. Lassés de passer des heures dans les bouchons, nos copains Marion et Julien nous ont proposé de partir tous ensemble à Fontainebleau et Moret sur Loing le jeudi de l’Ascension.

Droits réservés Fontainebleau photo

C’est beaucoup plus pratique d’y aller en voiture qu’en transports en commun car il faut prendre une navette depuis une ville voisine pour atteindre ces deux petits paradis.

On est arrivé tôt le matin pour visiter le chateau de Fontainebleau avant que les cars de touristes n’ arrivent en masse. L’entrée est gratuite pour les jeunes qui ont moins de 26 ans et nous avons pu bénéficier d’une réduction de deux euros sur le plein tarif : 14€ grâce à notre pass Navigo (on passe le mot )

Déambuler comme des châtelains dans la demeure des rois à 1500 pièces de Fontainebleau

C’était assez émouvant pour moi de visiter en famille le chateau de Fontainebleau que j’ai étudié pendant ma deuxième année d’études à l’Ecole du Louvre. La comparaison est un peu stérile avec Versailles car les styles architecturaux et décoratifs sont sacrément différents.

Mais ce sont deux châteaux grandioses par leurs dimensions et le savoir-faire employé pour rendre grandiloquent l’art de vivre à la française aux yeux du monde entier. Fontainebleau et Versailles en mettent plein les yeux aux touristes du monde entier ! A Fontainebleau, l’architecture est beaucoup plus chaleureuse qu’à Versailles et sa galerie des Glaces.

Certes, les façades sont moins grandiloquentes que celles de Versailles mais l’escalier en fer à cheval tout en pierre est définitivement le plus bel escalier que j’ai jamais vu. Je suis persuadée que tous les mariés de la région viennent faire leurs photos de mariage ici.

J’ai délibérément choisi d’écrire un article qui valorise plutôt les émotions et les souvenirs de se retrouver dans un tel lieu. Pour connaître l’histoire du chateau, Stéphane Bern ou l’émission Des racines et des ailes feront le boulot aussi bien que moi !

C’était une vraie renaissance (blague) de retrouver enfin le soleil après un long tunnel nuageux pendant ce long, long, long hiver. L’étang aux carpes de cet immense parc de 150 hectares est de loin mon endroit favori. Nous n’avons pas pris le temps de faire du canotage ( 8 euros l’heure par adulte) mais on a bien apprécié notre pique-nique le long du grand canal un peu plus loin.

L’étang aux carpes est un endroit tellement beau que l’on voit depuis la galerie François 1er. Il y a un petit bâtiment tout mignon que l’on rejoint en barque où ces messieurs dames faisaient des soupers ! Les carpes sont bien grasses et gracieuses avec leurs couleurs grise ou dorée.

On a joué au jeu de cartes Shabadabada : il faut retrouver une chanson à partir d’un mot en français et en anglais. Il fait quand même bon vivre en Ile de France quand le soleil est de la partie, c’est l’aspect un peu militant de cet article (blague pour mes cousins marseillais qui accueillaient la flamme olympique la veille sous un soleil radieux).

C’est évident que nous reviendrons à Fontainebleau pour sa forêt, ses sites d’escalade (je blague, j’ai la souplesse d’une carpe) et sa fameuse mer de sable.

Puis, nous avons rejoint la civilisation c’est à dire le centre-ville de Fontainebleau pour un arrêt au salon de thé en face du bureau de Poste et du manège pour enfants. Comme la terrasse était bondée et les gâteaux en vitrine fort appétissants, on en a déduit que c’était une institution. On était surtout bien accompagnés car notre copain était au lycée à Fontainebleau.

Moret sur Loing, un village médiéval figé par le temps

Ensuite, nous sommes partis à une dizaine de kilomètres à Moret sur Loing, le petit village médiéval sacrément instagramable. Je me moque gentiment d’Instagram mais c’est une vraie mine de bons plans pour vivre sa région : l’Ile de France autrement.

J’ai découvert Moret sur Loing à travers les peintures d’Alfred Sisley, peintre impressionniste fauché. Notamment ses peintures d’écluses sur le Loing et ses fameuses portes et clochers médiévaux. Ce petit village de 4300 âmes est tout simplement enchanteur.

Tout est mignon là bas : l’office de tourisme et son petit jardin, la place de la mairie avec ses cafés et ses maisons médiévales, ses moulins et ses bords du Loing sacrément boueux à cette période de l’année. La frise de mesure des crues du Loing était assez impressionnante notamment la crue de juin 2016, plus terrible encore que la crue centenaire de 1910.

On a mangé sans doute les bonbons les plus anciens de France : de délicieux sucres d’orge au miel fabriqués par des religieuses depuis le 17eme siècle. On n’a pas eu le temps de visiter les moulins de l’autre côté du pont mais nous reviendrons !

Cette excellente journée sous le signe du soleil et de l’amitié aura eu le grand mérite de nous ressourcer en restant toute la journée au grand air et de nous donner du baume au coeur quand nous reprendrons le RER le matin à l’heure de pointe !

Retrouvez ici mes autres conseils lifestyle pour découvrir autrement l’Ile de France :

-Un jeudi de l’Ascension saveur chocolat : direction Noisiel et l’usine Menier

Vincennes, le bois sacré en gaulois

-Saint Germain en Laye, la plus belle terrasse d’Ile de France

La vue de l’usine Menier sur les bords de Marne

Littérature jeunesse

Derniers jours, la petite Martine fête ses 70 ans à la galerie Gallimard

Hier, je me suis dépêchée d’aller à la galerie Gallimard visiter l’exposition gratuite pour fêter les 70 ans de Martine. La galerie se situe à côté du siège des éditions Gallimard dans le 7eme arrondissement de Paris, rue de l’Université.

Une exposition qui m’a donné l’effet d’actionner la machine à souvenirs : mes lectures d’enfance

J’y suis allée pour retrouver mes souvenirs. Quand j’avais huit ans, je lisais et relisais les albums dans notre maison de vacances en Ardèche. Je me servais de Martine fait la cuisine car il y avait une recette de pain perdue à réaliser avec ma grand-mère Eveline.

J’aime particulièrement Martine à la ferme, Martine fait du camping et Martine prend l’avion. Ils datent des années 1950-1960 pendant les Trente Glorieuses quand la France prospérait avec l’avion Concorde par exemple. L’univers de Martine a été crée en 1954 à une époque où l’Europe se relevait d’une guerre mondiale traumatisante. Martine symbolise l’insouciante retrouvée.

Contrairement à ce que je croyais Martine n’est pas française mais bien belge. En fait Martine est même universelle et intemporelle. Elle parle à toutes les petites filles qu’elles soient nées dans les années 1970, 1980 comme moi ou 2010 comme ma fille.

Dans les années 1980, le monde bourgeois de Martine a pris un peu du plomb dans l’aile car l’image de la femme véhiculé dans ses albums, n’était plus dans l’air du temps. Mais la série ne s’est pas arrêtée pour autant . Martine compte plus de 63 albums dont Martine à Paris publié cette année pour l’anniversaire des 70 ans.

Un phénomène d’édition : des ventes qui se comptent en millions d’exemplaires comme Astérix et Tintin…

Ce véritable succès s’explique par le réalisme plutôt naïf du dessin détaillé, les couleurs pastels sont flatteuses et le texte est assez poétique. Les aventures simples et ancrées dans le quotidien d’une petite fille de dix ans touchent tout le monde. En 70 ans, il s’est vendu plus de 120 millions d’exemplaires, ses albums ont été traduits dans plus de 30 langues.

Personnellement, je n’aurai pas choisi de moi même de lire les albums de Martine mais j’aime beaucoup les souvenirs d’enfance auxquels ils se rattachent. L’univers de Martine est un peu trop cliché à mon goût, j’aime peu l’image de la petite fille et de la mère de famille. Mais j’ai appris comment se déroule un trajet en avion grâce à Martine. J’aime beaucoup plus les textes que je trouve enchanteurs et féeriques.

Comme je travaille dans les métiers du livre, il était impensable que je rate cette exposition. Je vous recommande la lecture du catalogue d’exposition édité par Casterman qui raconte toute l’histoire de cette aventure éditoriale extraordinaire commencée en 1954. Le titre L’éternelle jeunesse d’une icône est particulièrement bien trouvé.

J’ai bien envie de prévoir une petite virée en famille en Belgique pour découvrir les musées dédiés à Martine et à Tintin, deux auteurs phares de Casterman.

Les parodies, le revers de la médaille pour toute icône de la littérature jeunesse

Longtemps, j’ai renié mon attachement pour cette série d’albums que j’ai lu et relu pendant mon enfance à cause des parodies plus ou moins drôles crées en autre par le site Martine cover generator en 2007.

La blague dura un mois et le site Internet sera rapidement obligé de fermer sur demande du service juridique de Casterman. L’éditeur belge continue d’éditer de nombreux albums et les personnages de la série sont loin d’être libres de droits.

Dans un autre genre, la gamme de décoration Les jolies planches a crée de jolis carnets avec les couvertures iconiques des albums de Martine à la montagne ou Martine à la mer. Je trouve les carnets un peu chers pour la qualité du papier à l’intérieur (16 euros) mais je trouve qu’un tableau encadré avec une couverture de Martine ça aurait de l’allure dans mon bureau ou dans mon appartement (42€).

Avant d’aller visiter l’exposition, je suis allée faire un tour à la librairie Gibert, boulevard Saint Michel. J’ai découvert les nouveaux albums de Martine et je dois dire que je préfère les rééditions originales en 2010. Elles conservent les pages intérieures à l’aquarelle très vintage de la collection Farandole.

A l’époque Martine n’avait pas sa propre collection. J’ai payé l’album Martine prend l’avion 6€ 40. Vu la qualité de l’objet, je trouve ça génial que Casterman propose un album jeunesse à moins de 10 euros avec l’inflation actuelle.

Dans ce blog dédié en grande partie aux livres, je suis ravie d’avoir pu ajouter Martine à ma collection d’articles dédiée aux succès d’édition comme Astérix, Tintin, Babar… C’est d’ailleurs, ce qui passionne le plus dans les métiers du livre : analyser pourquoi un personnage littéraire séduit des millions de lecteurs sur différentes générations.

Il est indéniable que la nostalgie et l’envie de transmettre ce qu’on a aimé lire jouent dans l’achat de livres des parents. Martine prend l’avion sera lu trois fois par ma fille au cours du week-end.

Exposition Martine, l’éternelle jeunesse d’une icône, Galerie Gallimard, 30 rue de l’université, derniers jours jusqu’au 7 mai 17h, entrée gratuite.

Retrouvez ici d’autres articles consacrés à des phénomènes d’édition jeunesse intemporels comme Martine :

-Pourquoi Roule galette est tout sauf un album jeunesse ringard

Astérix a 60 ans et c’est la locomotive de l’édition française au delà de la BD

-Ba Ba Babar, mon ami Babar depuis mon enfance

DIY

Cet hiver, j’ai testé le challenge Februllage et ce n’était pas de la tarte même si c’était inspirant

En février dernier, j’ai eu une grippe carabinée qui m’a beaucoup démoralisée. J’ai passé neuf nuits atroces à dormir par tranches de trente minutes…

Heureusement pour me changer les idées, je me suis lancée dans le challenge collages Februllage, découvert sur Instagram grâce au compte de @Julie adore.

Il se trouve que par hasard, la médiathèque de ma ville a encouragé ce challenge avec un mini bureau mis à disposition avec des visuels très bien choisis !

Ils ont trouvé des personnages issus de tableaux peints, de sculptures que l’on pouvait associer avec des animaux, des plantes, des cartes géographiques, des motifs, des couleurs et des polices de texte… Le maître mot du Februllage est l’éclectisme.

Ce challenge a été crée pour les réseaux sociaux par Scandinavian Collage Museum et Edinburgh Collage Collective. Il y a une liste officielle, un mot pour chaque jour.

J’ai bien aimé tenté l’expérience mais cela demande une sacrée organisation. Et au lieu de me détendre ça m’a plutôt mis la pression quand j’étais face à ma page blanche. Cependant, cela m’a aussi encouragée à faire plus souvent des collages car j’aime énormément ça !

J’ai trouvé cette petite pépite chez Gibert : Découpez ce livre et créez votre propre monde merveilleux, édité par Hachette (17.90€). Il est très inspirant mais je ne sais pas encore comment l’utiliser au mieux. Cela fait un moment que je cherchais une telle ressource pour découper des visuels aussi variés que des architectures, des personnages de cirque, des paysages oniriques…

Retrouvez ici mes précédents articles consacrés aux collages, ma passion depuis l’adolescence.

-Exceller dans l’art du collage comme Braque et Picasso grâce au livre de Julie adore

-Transformer nos moments de vie en collages inspirés

Non classé

Boléro, un ballet à la fois érotique et mécanique raconté au cinéma

Au départ, j’avais peu envie d’aller voir ce film car j’ai toujours un peu peur des biopics un peu longuets. Mais une interview de Raphaël Personnaz dans l’émission C’est à vous sur France 5 m’a fait changé d’avis.

J’aime beaucoup cet acteur dans ses précédents films : Quai d’Orsay, Au bonheur des ogres… Les autres acteurs du film sont aussi talentueux : Vincent Perez, Doria Tillier, Emmanuelle Devos… Mention spéciale à Jeanne Balibar qui joue Ida Rubinstein

Alors, j’ai parcouru le dossier pédagogique du film et je me suis documentée sur ce fameux boléro de dix-sept minutes qui est la musique classique la plus écoutée au monde. Cocorico ! C’est un Français du pays basque, Maurice Ravel qui l’a composée .

Le résumé :

En 1928, alors que Paris vit au rythme des années folles, la danseuse Ida Rubinstein commande à Maurice Ravel la musique de son prochain ballet. Tétanisé et en panne d’inspiration, le compositeur feuillette les pages de sa vie – les échecs de ses débuts, la fracture de la Grande Guerre, l’amour impossible qu’il éprouve pour sa muse Misia Sert… Ravel va alors plonger au plus profond de lui-même pour créer son oeuvre universelle, le Bolero.

Ce film historique est donc un biopic (une biographie filmée) d’un des plus grands compositeurs du 20eme siècle. J’ai beaucoup aimé le générique qui retrace toute la postérité de ce boléro avec des reprises en japonais, en bossa nova, aux Antilles… Avant d’aller voir le film, il y avait même une publicité à la télé pour du taboulé qui utilisait le boléro en fond sonore.

La réalisatrice a même noté quelques lignes dans son film pour expliquer aux spectateurs, qu’on entend le boléro de Ravel quelque part dans le monde toutes les quinze minutes.

Ce boléro, je l’écoute en boucle depuis deux semaines pour comprendre en quoi il est aussi envoutant. Il m’a même donné goût à la musique classique alors que ce n’était pas gagné.

Sans surprise, j’ai trouvé le film un peu longuet. Il est beaucoup axé sur la psychologie de Maurice Ravel, un fils à maman, très complexé par l’art de la séduction. Mais l’intérêt de ce film réside dans la conception d’une oeuvre aussi géniale que le boléro.

Les scènes les plus mordantes sont celles où Maurice Ravel se confronte à sa commanditaire. Le rapport de force pendant leurs disputes est sacrément moderne pour l’époque.

Jeanne Balibar tire sans conteste son épingle du jeu avec ce rôle tellement savoureux. Elle lui secoue le cocotier avec provocation et douce folie et puis ensuite elle prend le pouvoir en le mettant au pied du mur.

Pendant les années folles, les femmes deviennent de plus en plus puissantes à l’image de Misia Sert, la muse de Maurice dans le film. Son mari est un sacré lourdaud qui la trompe sans souci et en toute transparence.

Mais elle est surtout connue pour son rôle de mécène pour les Impressionnistes et les ballets russes. Une exposition du musée d’Orsay organisée en 2012 lui rendait hommage.


Droits réservés PASCAL CHANTIER / CINEFRANCE STUDIOS

Il s’est servi de sa propre histoire pour créer une oeuvre universelle avec cette caisse claire qui le soutient de bout en bout. Il se sert du rythme des machines d’une usine, des cris des oiseaux, du bruit de la pluie sur les tuiles…

Ce film m’a donné envie d’aller visiter sa maison d’artiste à Montfort l’Amaury dans les Yvelines. Sans particulièrement se concerter, ma collègue Laurène m’a envoyé des photos de sa maison natale à Ciboire dans le pays basque et surtout du baptistère où il a été baptisé…

Ce film n’est pas mon biopic préféré. Je l’ai trouvé bien moins rythmé que La môme d’Olivier Dahan sur la vie d’Edith Piaf ou Cloclo qui raconte Claude François. Mais c’est tout de même un film réussi qui montre la génèse d’un tube planétaire car il touche les gens par des émotions universelles.

Je parie que le film va inciter de nombreux curieux comme moi à visiter ses deux maisons à Montfort l’Amaury et à Ciboire.

Et vous sinon, quelles émotions vous procure ce fameux boléro si envoutant, ce tube planétaire depuis bientôt un siècle?

Retrouvez ici d’autres biographies du siècle passé sur le blog Le bal littéraire des sardines

-Helena Rubinstein, faire fortune en misant sur la beauté des femmes

Joséphine Baker et Vivian Maier, deux Américaines en tête d’affiche dans le quartier Panthéon/ Luxembourg

BD & romans graphiques

Spoiler alert, j’ai vidé la boite de mouchoirs avec la lecture de ces trois BD : émotion garantie

J’y suis allée un peu fort avec le titre de cette article. Le rôle de ces BD n’est pas de faire pleurer dans les chaumières. Ca, ça s’appelle le pathos, et nous sommes nombreux à détester ça. Mais la lecture sert à réfléchir, mais aussi à émouvoir.

Le point commun entre ces trois BD c’est le lien social, l’amour triomphant par la transmission du devoir de mémoire, l’adoption d’un enfant… L’amour du prochain résiste face aux guerres contemporaines, la déportation massive de tous ceux qui ne convenaient pas aux nazis dans les années 1940…

J’ai trouvé ces trois BD de qualité à la médiathèque de Fontenay sous Bois, ma ville, et j’en profite pour saluer le travail de ces pros des métiers du livre pour ces choix pertinents.

Retour à Birkenau, par Ginette Kolinka, dessiné par Efa, Cesc et Sole, écrit par JD Morvan et Victor Matet, Albin Michel, 112 pages, 21€90

La couverture de cette BD est vraiment splendide, elle résume à la perfection les flash backs permanents qui émaillent ce récit de déportation. Il est difficilement soutenable mais avec la douceur et l’humanité de Ginette, 99 ans qui transmet son histoire à des collégiens, on reprends courage pour oser dire non à la sauvagerie et au tyrannisme.

J’ai une tendresse particulière pour cette petite dame dont il émane une force de caractère exemplaire sur les plateaux de télévision où elle vient parler de ses livres. La dernière émission en date : Les rencontres du papotin sur France 2 m’a émue aux larmes. D’ailleurs la bande dessinée se termine de la même manière. Avec une chanson de Téléphone, Un autre monde car son fils Richard est le batteur de ce groupe emblématique.

L’adoption, tome 1 : Wadji et tome 2 : Les repentirs, Zidrou et Monin, éditions Grand angle

Je n’ai pas encore décidé si je lirai les trois autres volumes de cette série sur différentes adoptions d’enfants du monde. Mais il est sûr que l’histoire de Wadji, petit yéménite de dix ans et de sa famille adoptive à Nantes m’a beaucoup parlé.

J’ai fermé le premier tome un peu révoltée par ma lecture face à ce gâchis relationnel, fait d’incompréhensions à cause de la guerre qui détruit tout sur son passage.

Une phrase de l’éditeur résume vraiment très bien l’histoire : quand on a connu le pire, il faut un peu de temps pour s’habituer au meilleur.

« Jusqu’à présent, sa mère s’appelait « Guerre » et son père « Exil ». Maintenant, ils ont pour nom « trahison » et « abandon » « . C’est ainsi que commence le tome 2 : Les repentirs. Je ne vais pas vous raconter l’intrigue mais j’ai été vraiment très touchée par l’amour que déploie cette famille adoptive pour un petit garçon qu’elle connait à peine et qui a du mal à s’attacher à eux.

Il y a toute une galerie de personnages qui vont s’entraider pour retrouver ce petit gosse fugueur qui ne sait pas qu’il est aimé. C’est une histoire qui valorise le courage qu’on va chercher au plus profond de soi pour les siens et j’ai pleuré bien évidemment !.

Je suis une grande fan des BD scénarisées par Zidrou notamment la série Les beaux étés avec cette famille belge qui descend dans le Sud de la France chaque été sur une décennie.

Je vous recommande les albums des maisons d’édition Dargaud et Grand angle. Pour moi, ce sont les meilleurs dans le domaine.

Retrouvez ici d’autres chroniques de BD du blog Le bal littéraire des sardines :

-Jamais , lutter contre l’érosion des souvenirs

Guernica, un plaidoyer contre la guerre en BD

Droits réservés La boite à bulles
foi chrétienne

Ma nouvelle Bible d’étude : La Bible de méditation par les femmes d’Afrique.

Elle est de couleur rose avec un dessin de fleur : un hibiscus, aussi appelé la rose d’Afrique. Cette Bible c’est la Bible de méditation par les femmes d’Afrique. Longtemps, la Bible a été un produit importé d’ Europe ou des Etats-Unis vers les pays d’Afrique.

Avec cette Bible d’étude, ce sont plus de 200 femmes qui viennent de 26 pays d’Afrique de langue portugaise, française et anglaise qui ont rédigé des notes d’étude du texte biblique avec des encarts thématiques Et si on en parlait. Elles vivent au 21eme siècle avec des défis propres à l’économie de leur continent.

Les préoccupations quotidiennes ne sont pas les mêmes qu’en Europe où l’on a une pharmacie à chaque coin de rue et une carte de Sécurité sociale dans la poche. Alors la lecture de la Bible est un vrai refuge et un secours. La Bible permet alors de prendre autorité face à des traditions qui mutilent , les violences familiales qui sévissent partout dans le monde, la gestion financière, l’intégrité…

« Personne ne devrait tolérer les violences familiales. Elles causent des préjudices émotionnels, psychologiques, spirituels et physiques » C’est une Bible d’étude engagée qui posera question à ceux qui se servent des versets bibliques pour lever la main sur autrui en toute impunité« .

J’aime particulièrement cette Bible d’étude car elle a été rédigée par des femmes qui parlent à d’autres femmes de leur époque. Cette Bible rend aussi hommage à toutes les femmes de l’Antiquité qui ont eu une place importante dans la Bible à travers leurs portraits : Agar, Marie la maman de Jésus, Marie de Magdala, Rebecca, la veuve de Sarepta…

Rappelons que ce sont deux femmes qui ont été les premiers témoins de la résurrection de Jésus, le matin de Pâques et que la première église chrétienne impulsée par Paul a compté de nombreuses femmes pour la structurer.

Enfin, un dernier mot sur la mise en page de cette Bible. C’est coloré avec des portraits de femmes en noir et blanc. Les titres sont en couleur et les paroles de Jésus remarquées par une police de couleur rouge. Les thèmes me parlent : la générosité en temps de récession par exemple. Le langage de la Bible est fluide et accessible.

La version de cette Bible est la NFC révisée en 2019. Ainsi, des Biblistes de toute la francophonie ont interrogé les textes anciens issus du grec et de l’hébreu. Ils ont réalisé que certaines formulations comme frères de races ne résultaient pas de l’étymologie d’origine mais du contexte de traduction du 19eme siècle par exemple. Car il n’y a qu’une seule race : la race humaine.

Cette Bible d’étude est un excellent outil pour lire la Bible en fonction de nos préoccupations au quotidien.

Bref, c’est ma nouvelle Bible d’étude et j’y suis déja bien attachée…

Je chronique cette Bible d’étude car je m’occupe de sa diffusion commerciale dans les librairies de la francophonie en Europe. Je connais donc toute sa génèse et j’avais envie de partager cette découverte sur mon blog.

La Bible de méditation par les femmes d’Afrique, 1928 pages, éditions Bibli’o, 9791093218526, sortie le 8 mars 2024, 35€. En vente sur le site Bibli’o et en librairies.

Sociologie

Revivre, le combat gagnant de Lorie Pester contre l’endométriose

Ce témoignage, je l’ai lu d’une traite dans un train de banlieue pendant le week-end de Pâques. Rédigé dans un style fluide et agréable à lire, il explique en deux cent pages les moments éprouvants que peut vivre une femme qui souffre d’endométriose.

Sur les réseaux sociaux, je remarque que bon nombre de femmes souffrent de cette maladie qui ruine leur quotidien.

Je me souviens un jour d’avoir croisé une femme au comptoir d’une pharmacie qui était en larmes à cause de son bas ventre. Elle avait un peu honte de raconter ce qu’elle avait, je pense que ça ne devait pas être la première fois qu’elle venait car elle était un peu désemparée mais elle était vraiment dans une forme de supplication qu’on la soulage rapidement. Moi j’avais juste une colopathie fonctionnelle qui me cassait les pieds de temps à autre quand mon stress prenait le dessus sur toutes mes émotions.

J’ai été contente de pouvoir lui témoigner un peu d’empathie par une parole réconfortante qu’elle a eu l’air d’apprécier. C’est d’ailleurs tout le propos de Lorie Pester. Elle insiste sur le regard des autres qui joue beaucoup pour supporter le moins mal possible cette maladie sacrément handicapante.

J’ai aimé que son livre commence avec son adolescence et ses premières règles. Elle explique les cours d’éducation sexuelle dispensés en classe. Je pense que le gouvernement devrait lui confier une mission de santé publique pour accompagner les jeunes filles qui se tordent en deux quand elles ont leurs règles ados. C’est assez révoltant qu’on leur dise que c’est normal d’avoir mal au ventre en éludant leurs plaintes lors des visites chez le gynécologue.

On pourra trouver ce récit très réaliste car il raconte vraiment les petits détails qui pourraient paraître insignifiants. Oui mais quand on souffre en continu, chaque chose devient compliqué même traverser le passage clouté.

J’ai bien aimé ce livre bien écrit et je ne peux que tirer mon chapeau à Lorie pour son courage à mener à bien ses projets artistiques et une belle carrière après la chanson, malgré un quotidien aussi infernal.

J’en retiens que se montrer coriace face à la douleur n’est pas forcément une bonne idée car elle a été longtemps tiraillée par son mental mais elle a accepté de suivre les conseils de son médecin et de son entourage. Elle s’est délestée de son utérus sur la table d’opération, le choix a été difficile à faire psychologiquement et on le comprend parfaitement. Mais elle y a gagné une liberté inestimable d’où le titre : Revivre.

Revivre, Lorie Pester, Robert Laffont, 21 mars 2024, 192 pages, 18 euros

Les autres livres publiés par Robert Laffont que j’ai chroniqué dernièrement :

-Une reine, être femme dans le mellah de Casablanca dans les années 1930

-Dix-neuf marches, un roman young adult efficace pour témoigner du Blitz aux jeunes générations

foi chrétienne

Mettre en musique la grandeur de Dieu : Infiniment grand de Sébastien Corn, éditions Première partie

Samedi soir, j’ai assisté en famille au concert de Sébastien Corn au temple du Marais. La Table c’est une expérience musicale immersive où le public se met debout en cercle tout autour de l’artiste et ses musiciens.

Le concert : La table

Cette communauté en cercle est réunie autour de la table de la Cène avec le pain et le vin, ainsi que des bougies qui s’allument et s’éteignent en fonction des chants. Sébastien Corn au piano et à la guitare, était accompagné par Benjamin Nussbaumer et Joël Dufeu. La première partie était assurée par le groupe Stéréosnap , Benjamin et Nishma. L’occasion de découvrir leurs qualités vocales et instrumentales déjà aperçues au sein du collectif Cieux ouverts.

Pendant deux soirs, Estienne Rylle, directeur artistique du projet, a été le chef d’orchestre d’une oeuvre complète avec des jeux de lumière projetés à l’intérieur du temple, bijou architectural tout en rondeur du 17eme siècle.

Je reconnais que certains arrangements électroniques m’ont un peu déstabilisée car ils transformaient beaucoup ma perception de chants qui me sont chers : Sola gratia et Christ est ma joie… Mais dans l’ensemble, j’ai trouvé ce mariage entre chants de louange et musique électronique réussi.

J’ai beaucoup aimé cette scénographie à 360 degrés, en petit comité. Ce concert m’a rappelé de très bons souvenirs de 2015 à la Cigale lors de la tournée européenne du groupe Impact avec mon amie Vic.

Dix ans plus tard, on y est retournées ensemble avec la bonne idée de convier conjoints, parents et enfants… Nous ne sommes plus dans la même église mais ces moments de communion perdurent. Je me revois il y a dix ans dans la librairie religieuse où je travaillais près des Halles, mettre en boucle le dernier album d’Impact : Scriptura et pourtant je n’aimais pas l’électro…

Samedi soir, le billet d’entrée coûtait 25 euros et compte tenu des moyens techniques mis en place, la qualité visuelle du spectacle et le cadeau d’une première partie, c’est amplement mérité.

J’ai beaucoup aimé ce concept de La Table qui est terriblement novateur dans sa manière de louer Dieu. Néanmoins, j’ai été un peu étonnée de ne pas trouver la Bible sur la table de la Cène.

Et puis, j’aurai bien aimé qu’ils projettent les paroles des chants pour montrer les références bibliques. J’ai trouvé que la musique électro était de qualité mais qu’elle couvrait un peu trop parfois les paroles tellement inspirées de Sébastien Corn.

Le livre : Infiniment grand, éditions Première partie, 18.90€

J’ai lu ce livre d’une traite dans le train qui nous menait en famille à Boulogne sur mer. Il m’a fait l’effet d’une formidable machine à remonter le temps de toute une décennie : celle entre mes 20 et mes 30 ans.

Les chants écrits par Sébastien Corn ont structuré et fortifié ma foi, ma fille de cinq ans aime chanter Mon secours est en toi avec nous. Ce sont aussi des chants d’église chantés majoritairement dans les églises protestantes. Mes amies d’enfance vont au concert d’Impact ou de Sébastien Corn en solo quand il est de passage dans la Drôme. Toutes les générations de chrétiens sont touchés par ses textes.

Ce livre Infiniment grand réunit vingt chants de Sébastien Corn comme autant de cartes postales qui racontent une histoire, un moment de sa vie. Il a l’habitude de raconter pendant ses concerts l’histoire de ses chants comme Mon secours est en toi écrit après le décès de son cousin dans un accident de la route.

Ses petits interludes entre chaque chant sont toujours inspirés et on reconnait sa vocation de pasteur dans chaque petit message biblique pour présenter le chant suivant. Sébastien Corn est bavard et il est sacrément gentil dans sa manière de présenter et remercier ses musiciens.

Je suis restée un peu sur ma faim avec ce livre Infiniment grand, qui est une commande de son éditeur Première partie.

Ecrit en collaboration avec Joffrey Vanhollemeersch, ce livre s’attache à raconter l’histoire de ses vingt chants marquants en quinze ans de carrière musicale. Mais c’est dommage que ça ne soit pas une véritable autobiographie. J’espère qu’un prochain livre nous racontera toute l’histoire de ce fameux Marseillais à l’accent québécois.

Retrouvez ici mes précédents articles dédiés à la foi chrétienne :

Cinq chants de louange qui me portent au quotidien

-Comment je suis devenue chrétienne à l’école primaire

Ces trois comptes Youtube qui vont changer ta perception de l’église

-Le nom du père par Vinz Le mariachi, louer Dieu avec des sonorités mexicaines

Littérature

Felicità, un roman savoureux comme un bon Spritz avant l’arrivée de l’été

Félicità est le second roman de Serena Giuliano que je lis après Luna. J’ai lu ses romans quand j’avais la grippe en février lors de mes deux visites chez le médecin . Ils m’ont bien changé les idées quand je dormais six nuits de suite par intervalle de 30 minutes . La littérature sert aussi à ça !

Je remercie chaleureusement Naïma et Anne-Laure des éditions Robert Laffont qui m’ont envoyé ce livre en service de presse. En fin d’article, vous pourrez retrouver les chroniques des trois autres romans de Robert Laffont que j’ai eu la joie de chroniquer dans ce blog.

Felicità, Serena Giuliano, éditions Robert Laffont,  9782221272329, 208 pages, 18.90. Sortie le 7 mars 2024.

Felicità raconte l’histoire d’une femme trentenaire, Valentina dite Vale qui tente de reprendre sa routine de wedding planner après un deuil qui a anéanti sa vie.

Elle est épaulée par son équipe dont font partie ses assistantes, sa chef traiteur Laura qui va devenir une amie et une confidente, son fleuriste…

Elle travaille dans la région de Milan et parcourt les plus beaux endroits d’Italie pour organiser des mariages somptueux dans les plus beaux endroits comme le lac de Côme par exemple.

Ce roman va raconter le déroulé cocasse de trois cérémonies de mariage bien différentes mais le mariage n’est pas le thème principal de ce roman. Ce roman raconte un deuil, celui d’une amie d’enfance partie bien trop tôt, laissant derrière elle un jeune veuf et une petite fille en bas âge. Ces trois là vont se soutenir dans l’épreuve d’une manière fort émouvante.

Ce que j’ai le plus aimé dans ce roman c’est la description de deux Italie bien différentes : Milan, au nord, très sophistiquée et individualiste, la Sicile au Sud bien plus traditionnelle et collective mais aussi très intrusive là où il n’ y pas de raison de chercher scandale.

J’ai bien aimé cette lecture mais je n’ai pas ressenti un attachement fou pour les personnages du roman. Felicità reste un roman feel-good bien écrit mais avec des codes marketing un peu trop poussés. Les romans de Serena Giuliano montrent avec leurs couvertures une Italie de carte postale (cela fonctionne très bien avec moi), les titres de ses romans font référence à des chansons populaires comme Felicità, Sara perche ti amo…

C’est une bonne lecture pour cet été au bord de la piscine avec un bon Spritz. Mais j’ai trouvé que les personnages du roman étaient présentés de manière trop caricaturale, en surface…

Je trouve plus mon compte avec les romans de Marie Vareille, éditions Charleston ou ceux dElin Hilderbrand, éditions Les escales où je trouve les portraits psychologiques des personnages beaucoup plus travaillés.

Félicità, cette belle carte postale littéraire m’a donné vraiment envie de lister dans ce blog, mes plus beaux coups de coeur romans en fonction de l’argument géographique pour lire .

La dernière conquête du major Petitgrew, éditions 10/18 : une belle histoire d’amour de deux seniors que tout oppose dans une petite ville balnéaire du Sussex. Nul besoin de prendre l’Eurostar pour vivre un beau voyage en Angleterre.

Bienvenue dans la charmante pension de Cécilia Duenas, éditions Nami : Un feel good un peu déjanté qui révolutionne un peu les codes du feel good avec des situations cocasses et des retournements de situations passionnants à lire. Ce roman m’a donné envie de retourner à Madrid en hiver.

Désenchantées de Marie Vareille, éditions Charleston : Ce roman d’amitié se déroule dans une petite ville imaginaire de la Côte d’Opale, au bord de la Manche. C’est sans nulle doute ce roman qui m’a décidé à visiter le week-end dernier Boulogne sur mer, la ville natale de mon grand-père.

Un été à Nantucket, Elin Hilderbrand, éditions des Escales : J’ai découvert cette auteure grâce au magazine Elle et ses romans m’ont vraiment fait rêver de la côte Est. J’avais aussi beaucoup aimé les romans de J.C Sullivan qui se déroulent dans le Maine et la région de Boston.

Retrouvez ici les précédentes chroniques des livres aux éditions Robert Laffont

-Une reine, être une femme dans le mellah de Casablanca dans les années 1930

-Dix-neuf, marches, un roman young adult efficace pour témoigner du Blitz à Londres aux nouvelles générations.

-L’âge bête, un journal intime d’une adolescente des années 1990

Lifestyle

Fêter l’arrivée du printemps avec un week-end en famille à Boulogne sur mer.

C’est peu dire que ce week-end au bord de la Manche fut salutaire pour toute la famille. On a bien souffert ces deux derniers mois du manque de soleil et de la pluie à rallonge ces deux derniers mois d’hiver.

On ne connaissait pas du tout Boulogne sur mer et on s’est laissé guidé par les recommandations de mes collègues qui sont allés à Nausicaa avec leur petite fille ou encore plus anecdotique.

Je suis sur Instagram, un couple très drôle Roman et Noémie, (@roman.noemie) qui se sont rencontrés à Boulogne sur mer. Ils avaient mis une story de la plage de Boulogne qui m’avait intriguée.

Je connais bien le Pas de Calais comme mes grands-parents en sont originaires. Trouver une plage de sable à deux heures trente de Paris en train m’a bien intéressée.

Un grand merci à Roman et Noémie pour leurs réponses super sympas à mon message. La magie des réseaux sociaux parfois.

Le Ter Hauts de France à prix cassés toute l’année, un bon plan à partager

On est partis un vendredi matin avec le TER Paris gare du Nord- Calais : 40 euros pour un adulte, 5 euros pour un enfant sans carte de réduction. On adore ce TER car il nous a déjà permis d’aller au Crotoy ou au Touquet pour 5€ par adulte en plein été grâce à leur politique de prix cassés.

Avec cette inflation bien reloue, cela me tenait à cœur de vous partager ce bon plan.

Un appartement meublé bien situé, à égales distances de la plage et de la gare

On a trouvé sur Booking un appartement meublé Odelys, bien situé entre le centre-ville, Nausicaa et la gare SNCF. La nuit coûtait 80 euros pour trois personnes. C’était bien tenu mais la proximité de la rue et d’une gare TER juste à côté était un peu désagréable la nuit. C’est vraiment son emplacement géographique qui a été pratique : 52 rue Belterre si vous cherchez à vous loger pour un week –end.

Avec cette météo fort agréable, on a filé vers seize heures à la plage pour le goûter en longeant le bras de mer. C’était génial d’observer les chars à voile à marée basse, on s’est dit que c’était bon, l’hiver était bientôt derrière nous. En rentrant, j’ai eu le plaisir de découvrir la librairie L’horizon, boulevard Clocheville.

Le lendemain, on avait rdv pour un créneau à Nausicaa à 10 heures 30.

On en a profité pour passer par l’office du tourisme pour acheter des souvenirs. Excellente idée car je suis tombée en pamoison devant une roulotte de plage reconstituée. Cela m’a rappelé mes cours d’anthropologie sociale et culturelle de l’Europe de l’Ecole du Louvre en partenariat avec le Mucem de Marseille. On étudiait l’architecture mais aussi les pratiques culturelles dans les stations balnéaires du 19eme siècle.

L’eau a beau être froide dans la Manche, c’est bien Boulogne et Dieppe qui ont été les précurseurs de la station balnéaire en France bien avant Saint Tropez.

Cette roulotte de plage était tirée par un cheval pour permettre aux belles bourgeoises fortunées d’enfiler leurs costumes de bain sans regard indiscret.

Ensuite, nous avons rejoint Nausicaa en patientant à l’aire de jeux juste devant. Boulogne sur mer est une municipalité qui prend soin des enfants avec de nombreuses aires de jeux sophistiquées et de qualité. Je sais par mon père qui est conseiller municipal que les aires de jeux pour enfants coûtent des dizaines de milliers d’euros.

On a mangé du très bon poisson sur le front de mer au restaurant La Goélette pour 16 euros le plat du jour. Puis on a réalisé un de mes vieux rêves : jouer au mini-golf avec ma fille. La partie coûtait 5 euros par adulte et c’était gratuit pour ma fille comme elle avait cinq ans.

Je vous détaille tous les prix mais en ces temps d’inflation, profiter de ses loisirs sans se faire charger comme un touriste devient une exception bien agréable.

C’est pour cette raison que j’ai délaissé Deauville-Trouville pour des villes balnéaires d’habitation où l’on ne prend pas les gens pour des jambons.

Nausicaa, un aquarium au discours militant

J’ai été favorablement impressionnée par l’aquarium Nausicaa où le self et le café appliquaient des prix tout à fait raisonnables. Ils avaient même installés des tables de pique-nique pour les familles.

Le billet d’entrée du plus grand aquarium d’Europe est de 21 euros par enfant, 28 euros par adulte. Compte tenu de la qualité de la muséographie et de la diversité des espèces présentées, on a trouvé qu’on en avait vraiment pour notre argent et c’est une belle satisfaction.

La meilleure illustration du
réchauffement climatique

J’ai beaucoup aimé le grand bassin avec les raies et les requins qui reproduit un environnement marin au large de la Colombie.

C’était tellement apaisant d’observer cet immense aquarium depuis les tribunes de l’auditorium.

Je ne suis pas une grande fan des aquariums et pourtant j’ai été conquise par Nausicaa.

J’ai bien aimé leur discours militant sur le surtourisme.

En fin d’après midi, on s’est dirigé vers la vieille ville fortifié et nous sommes tombés sur un cortège d’agriculteurs et de pécheurs qui manifestaient pour leur pouvoir d’achat ainsi que sur … Monsieur le maire dont j’avais aperçu la photo dans une brochure municipale.

Le jardin Mariette en hommage au grand égyptologue déterminant pour les collections du musée du Louvre se trouve juste devant les remparts. J’ai adoré cet endroit qui reconstitue le Nil avec ses palmiers, un bateau égyptien antique, un obélisque et une pyramide…

Cela m’a rappelé mes cours d’égyptologie de première année à l’Ecole du Louvre.

J’ai vraiment aimé la visite de la ville fortifiée avec ses remparts, ses pavés, son beffroi et la mairie.

Nous ne sommes pas rentrés dans la basilique car on n’a pas vraiment cherché l’entrée. J’évite d’emmener ma fille dans toutes les églises en touriste car je n’ai pas envie que ça devienne un lieu barbant pour elle comme c’était le cas pour moi enfant.

La visite du Carmel à Lisieux n’est pas un très bon souvenir pour moi.

Enfin, on a fait une halte bien agréable à la médiathèque toute en bois. C’est un peu une tradition chez nous, à Dieppe aussi on était allés à la médiathèque pour se protéger de la pluie.

Voici mon article fleuve pour raconter ce petit week-end si ressourçant. En quelques lignes, pour résumer, je vous invite à visiter Boulogne sur mer pour Nausicaa, sa plage de sable toute simple mais si agréable, sa ville fortifiée et enfin son parcours de street art de qualité.

C’est une initiative municipale de valoriser le travail de 30 artistes en très grand format. Cela embellit considérablement les façades et apporte une sacrée valeur ajoutée au tourisme local. Il y a cinq parcours à découvrir depuis 2016.

70 fresques ont été réalisées par des artistes du monde entier et vous pouvez retrouver leur travail sur le compte Instagram : @streetart_boulognesurmer.

Droits réservés La voix du Nord

Retrouvez ici mes carnets de voyages urbains dédiés à la Seine Maritime et aux Hauts de France, mes régions coup de coeur pour mes racines familiales.

-Dieppe, dans les pas de mes grands-parents, un 1er avril

Un 14 juillet pluvieux au Crotoy

-Un week-end rocambolesque au Touquet : les galériens de la SNCF